Dimanche 17 mai 2020 – point sur le Coronavirus le 16 mai au soir :
Si la pression sur les services de réanimation continue de se réduire avec 71 malades de Covid-19 en moins par rapport à hier, 46 nouveaux cas graves ont été admis en réanimation en 24 heures contre 38 il y a une semaine.
La France a enregistré 96 nouveaux décès en 24 h dus à l'épidémie de coronavirus, avec 27.625 décès au total depuis le 1er mars, mais le nombre de patients en réanimation continue de baisser, a indiqué samedi la Direction générale de la Santé. Si la pression sur les services de réanimation continue de se réduire avec un solde de 71 malades de Covid-19 en moins par rapport à hier, 46 nouveaux cas graves ont été admis en réanimation en 24 heures contre 38 il y a une semaine, a-t-elle précisé dans un communiqué.
Les hospitalisations, tous services confondus, suivent la même dynamique: si le nombre d'hospitalisations pour une infection Covid-19 est en baisse par rapport à la semaine dernière (19.432 personnes samedi contre 22.614 il y a une semaine), 350 nouvelles admissions ont été enregistrées en 24 heures (contre 265 il y a une semaine). En Outre-Mer (Guadeloupe, Guyane, La Réunion, Martinique, Mayotte), on relève 103 hospitalisations, dont 23 en réanimation.
Le Covid-19 a causé 17.412 décès dans les hôpitaux et 10.213 dans les maisons de retraite et autres établissements sociaux et médicosociaux. Selon la Direction générale de la Santé, quatre régions (Ile de France, Grand-Est, Auvergne-Rhône-Alpes, Hauts-de-France) regroupent 73% des cas hospitalisés. Depuis le début de l’épidémie, 98.449 personnes ont été hospitalisées, dont près de 17.500 en réanimation et 61.066 personnes sont rentrées à domicile guéries.
Dimanche 17 mai 2020 – Naissance rarissime de sextuplés à Strasbourg :
Une femme a donné naissance à des sextuplés jeudi à Strasbourg, un événement rarissime, a-t-on appris samedi auprès de l'hôpital de Strasbourg-Hautepierre, confirmant une information du journal Les Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA). Les nouveau-nés, cinq filles et un garçon, sont nés après 24 semaines et 6 jours d'aménorrhée (absence de règles), ce qui fait d'eux de "très grands prématurés", a-t-on indiqué à l'hôpital, précisant que l'Organisation Mondiale de la Santé considère les bébés comme viables à partir de 22 semaines. La grossesse de leur mère, qui avait déjà deux enfants, est issue d'une stimulation ovarienne.
Nés par césarienne en l'espace de quelques minutes, entre 21h04 à 21H08, ces bébés pèsent entre 630 et 730 grammes. Ils sont hospitalisés en réanimation néonatale et vont passer de longs mois à l'hôpital. "Nous sommes très prudents, c'est une situation qui nécessite toute la technicité de l'équipe très performante de l'hôpital de Hautepierre", a précisé une source médicale, soulignant que 30 personnes avaient été mobilisées pour cet accouchement extraordinaire.
Dimanche 17 mai 2020 – Inde : Bombay frappé de plein fouet :
Les morgues sont pleines, des corps traînent dans les chambres d'hôpitaux, certains patients doivent partager leur lit, les soignants sont exténués: la pandémie de coronavirus submerge le système de santé de Bombay, capitale économique d'Inde.
Recensant près de 17.000 cas confirmés de Covid-19, soit plus du double de la capitale New Delhi, la mégapole de 18 millions d'habitants est la ville d'Inde la plus durement frappée par l'épidémie. Avec 621 morts à ce jour, elle redoute l'aggravation d'une situation déjà critique.
"Le système est sous une pression énorme, il est en train d'exploser", constate Deepak Baid, un médecin spécialiste des soins intensifs qui s'est porté volontaire pour prêter main forte au sein de l'unité Covid d'un hôpital public. Une vidéo macabre, largement partagée sur les réseaux sociaux et dans les médias indiens, est venue illustrer l'ampleur de la crise à laquelle est confrontée la "maximum city", où cohabitent milliardaires, stars de cricket ou de Bollywood et résidents de bidonvilles.
Filmée au téléphone portable dans l'un des principaux hôpitaux publics de Bombay, on y voit des corps de personnes mortes du Covid-19, emballés dans des sacs de plastique noir, laissés au milieu d'une salle où sont traités d'autres patients du virus. Les images ont provoqué un tollé.
Dimanche 17 mai 2020 – Municipales : 36 maires dont Anne Hidalgo et Christian Estrosi demandent un second tour en juin :
"La démocratie ne peut pas être plus longtemps confinée": 36 maires de grandes villes, dont Anne Hidalgo (Paris) et Christian Estrosi (Nice), appellent à organiser le second tour des élections municipales en juin, dans une tribune parue dans le Journal du Dimanche.
"Ne transformons pas le confinement sanitaire en un confinement démocratique qui serait néfaste à l’avenir de la France et organisons le deuxième tour des élections municipales dès le mois de juin", exhortent les signataires, parmi lesquels figurent François Rebsamen (Dijon), Nicolas Florian (Bordeaux), Stéphane Le Foll (Le Mans) ou encore la candidate LR à Marseille Martine Vassal.
Selon ces élus, l'organisation rapide du scrutin est nécessaire car "des millions de Français attendent d’avoir un maire, une équipe municipale et communautaire en place, capable de prendre des décisions capitales pour nos écoles, nos transports, nos emplois". En effet, environ 5.000 communes sont en attente de ce second round. Les 30.000 autres que compte la France ayant élu leur maire dès le 1er tour le 15 mars.
L'exécutif devrait trancher la semaine prochaine, après avoir reçu un avis du Conseil scientifique, sur la possibilité de tenir le scrutin d'ici la fin juin. Si cela n'était pas le cas, il faudrait refaire l'intégralité de l'élection pour les communes concernées, à l'automne voire en mars prochain selon les scénarios.
Dimanche 17 mai 2020 – En attendant le retour de ses clients, un restaurateur américain accueille... des mannequins :
En Virginie, où le déconfinement se poursuit, les lieux publics doivent respecter plusieurs normes, dont celle de la distanciation physique. Les restaurants, ainsi, ne sont autorisés qu'à accueillir 50% de leur capacité en terrasse, mais pas à l'intérieur avant la fin du mois. Pour pallier ce vide, Patrick O'Connell, le chef et propriétaire de The Inn at Little Washington a eu une idée : remplir sa salle de faux clients. «J'ai toujours eu un faible pour les mannequins : ils ne se plaignent jamais et vous pouvez vous amuser en les habillant», a-t-il plaisanté, interrogé par Fox5.
«Quand nous avons dû résoudre ce problème de la distanciation physique et la réduction de moitié de notre capacité d'accueil, la solution était évidente : remplir la salle avec des pantins bien habillés. Cela laissera plein d'espace entre les véritables clients, provoquera quelques sourires et permettra de prendre des photos drôles», a poursuivi le chef de l'établissement trois étoiles -le seul dans la périphérie de la capitale américaine. Il a créé une mise en scène pour ses clients inanimés, dont un est à genou et semble demander la main de sa compagne.
Son restaurant est pour l'instant entièrement occupé par ces mannequins habillés à la mode des années 1940, et la moitié de ces faux clients restera installée une fois que le restaurant commencera sa réouverture. Les costumes se fondent parfaitement dans la décoration des lieux, avec ses lourdes moquettes et ses tapisseries brodées, même si les mannequins peuvent donner une impression quelque peu effrayante à la nuit tombée.
Dimanche 17 mai 2020 – Emmanuel Macron: "Charles de Gaulle incarne l’esprit français" :
Sous un grand soleil, devant des autorités locales dont Xavier Bertrand, président de la région des Hauts de France, masqué, le président de la République Emmanuel Macron a rendu hommage aux soldats de la Bataille de la France lors de la cérémonie de commémoration du 80ème anniversaire de la bataille de Montcornet durant laquelle Charles de Gaulle, alors colonel, s’illustra par son esprit de résistance. «Dans la stupeur et la sidération, notre pays essayaient l’une des pires défaites militaires de son histoire», a rappelé d’abord le chef de l’Etat. «Nos armées furent battues, oui, mais elles luttèrent. La Bataille de France ne furent ni une défaite prévisible, ni une déroute inéluctable», a-t-il ajouté. «L’armée française avait des failles, c’est vrai, mais elle ne manqua ni de courage, ni de grandeur d’âme.» Le président de la République a ensuite rendu hommage à Charles de Gaulle. «Il est exceptionnel qu’un colonel fut appelé au commandement d’une division, ce colonel c’était De Gaulle. Il est des défaites d’un jour qui portent en elles les germes des victoires à venir.» Emmanuel Macron, dans un discours qui bien sûr, toutes proportions gardées, avait une résonance particulière en ces temps de pandémie du coronavirus. Il a salué l’esprit français «qui souffla, farouchement libre et fier, qui, jamais ne meurt même quand l’espoir est vaincu. L’esprit français qui jamais ne se résout à la défaite. De Gaulle nous dit que la France est forte quand elle sait son destin, quand elle se tient unie. Colonel, général, chef de la France libre, président de la République, Charles de Gaulle incarne l’esprit français», a-t-il conclu.
L’année 2020 sera l’occasion de célébrer le Général de Gaulle à travers trois anniversaires dont celui du 80e anniversaire de l’appel du 18 juin. Le président de la République a ainsi participé ce dimanche à la cérémonie de commémoration du 80ème anniversaire de la bataille de Montcornet, dans les communes de Dizy-le-Gros et La-Ville-aux-Bois-les-Dizy. Episode méconnu de la Bataille de France, elle marque un fait d’arme militaire du futur Général, quand, alors colonel, il avait pris dès le 11 mai 1940 le commandement de la 4e division cuirassée de réserve, avec pour mission de bloquer l’avancée des panzers allemands vers Paris. Le 17 mai 1940, au beau milieu de la nuit, les troupes commandées par le Général de Gaulle ont lancé une contre-attaque à Montcornet, commune située dans le département de l’Aisne. Si la Wehrmacht progressera vers Paris, aidée par l’appui aérien de la Luftwaffe, pour la première fois depuis le début de la Seconde Guerre Mondiale, les Allemands avaient subi des pertes et les Français avaient réussi un temps à les faire reculer.
Dimanche 17 mai 2020 – Coronavirus : Olivier Véran promet une augmentation des salaires des personnels hospitaliers :
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, promet dimanche que le gouvernement va "augmenter les rémunérations" à l'hôpital et créer un "cadre beaucoup plus souple" au temps de travail, en réponse à la demande de reconnaissance des personnels. "Il faut travailler à une augmentation" des salaires des personnels hospitaliers, "au delà des primes", déclare le ministre dans un entretien au Journal du Dimanche, sans donner plus de détails.
Il annonce le lancement le 25 mai d'un "Ségur de la santé" avec une "grande réunion multilatérale des partenaires sociaux au ministère" afin de présenter un plan "cet été, pour traduire tout ce qui peut l'être dans le prochain budget de la sécurité sociale".
Concernant les 35 heures, le ministre qui a récupéré son portefeuille mi-février, assure que "la question n'est pas de déréglementer le temps de travail". "Il ne s'agit pas d'obliger des gens à travailler davantage, mais de créer un cadre beaucoup plus souple pour permettre à ceux qui le souhaitent de le faire, ou d'organiser leur temps de travail différemment. Sans pression", détaille M. Véran.
"De nombreuses infirmières sont contraintes de faire des + ménages+, c'est-à-dire des heures supplémentaires, illégalement, dans d'autres établissements. Si des salariés de l'hôpital souhaitent travailler davantage et augmenter leur rémunération, il faut que ce soit possible", estime-t-il. Au delà, il juge à propos des infirmières que "la nation va devoir faire un effort important pour reconnaître leur rôle". Il souhaite "rapidement" atteindre un "niveau de rémunération correspondant au moins à la moyenne européenne".
A ce titre, il reconnaît qu'il faudra "de l'argent nouveau". "C'est nécessaire, il n'y a pas d'argent magique, il faudra donc faire des choix". Le ministre de la Santé s'engage également à "sortir du dogme de la fermeture de lits". "Médecin hospitalier, j'ai connu les brancards dans les couloirs, ce n'est plus acceptable".
Dimanche 17 mai 2020 – Netanyahu : "Il est temps" d'annexer des pans de la Cisjordanie :
"Il est temps" d'annexer des pans de la Cisjordanie occupée, a déclaré dimanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu devant le Parlement réuni pour un vote de confiance sur le gouvernement d'union avec Benny Gantz. "Voici la vérité: ces territoires sont là où le peuple juif est né et s'est développé. Il est temps d'appliquer la loi israélienne et d'écrire un nouveau chapitre glorieux dans l'histoire du sionisme", a déclaré M. Netanyahu, utilisant ainsi son langage habituel pour évoquer l'annexion des colonies juives en Cisjordanie.
L'accord de partage du pouvoir entre MM. Netanyahu et Gantz prévoit l'annonce, à partir du 1er juillet, d'une stratégie pour appliquer le projet américain de résolution du conflit israélo-palestinien. Rejeté par les Palestiniens, ce plan prévoit notamment l'annexion par Israël de la vallée du Jourdain et des colonies israéliennes en Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967 par l'Etat hébreu. Au cours de la dernière décennie, la population dans les colonies israéliennes a bondi de 50% pour dépasser les 450.000 personnes, vivant souvent de manière conflictuelle auprès de plus de 2,7 millions de Palestiniens.
"La vérité, et tout le monde le sait, c'est que les centaines de milliers de résidents de Judée-Samarie (terme utilisé par les autorités israéliennes pour parler de la Cisjordanie, NDLR) resteront toujours chez eux, quelque soit l'accord de paix trouvé in fine", a affirmé M. Netanyahu devant les parlementaires. L'annexion "ne nous éloignera pas de la paix, elle nous en rapprochera", a-t-il ajouté. M. Gantz s'est exprimé pour sa part sur la pandémie de nouveau coronavirus et sur la nécessité pour les Israéliens d'être unis mais n'a rien dit sur l'annexion. Le projet d'annexion a été discuté mercredi par le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, en visite-éclair à Jérusalem où il a rencontré MM. Gantz et Netanyahu. Les Palestiniens et la Jordanie voisine ont déjà mis en garde contre les conséquences d'un tel projet. La plupart des pays de l'Union européenne veulent aussi convaincre Israël d'y renoncer pour éviter de devoir sanctionner ce pays.
Dimanche 17 mai 2020 – De Nice au Pornic, de Paris à Bordeaux, les Français se déconfinent au grand air :
Enfin un peu d'air! Au vert, à la mer ou à la montagne, les Français retrouvent un peu d'espace pour leur premier week-end post-confinement, mais sous conditions et sous l'oeil d'autorités appelant à la prudence face au coronavirus.
A Nice, les premiers baigneurs ont investi tôt samedi matin la plage qui leur était refusée depuis deux mois. "On est comme des drogués, on était impatients parce qu'on se baigne ici toute l'année", souffle Gilles, un sexagénaire à la retraite, avant de s'élancer dans une eau à 16°C.
Bonheur partagé à Saint-Malo, malgré l'eau à 13°C: "C'est ma première baignade, un peu froide, mais elle était attendue!", glisse Frédéric, 48 ans, habitant du centre-ville.Une libération, même si la vigilance reste de mise car "le coronavirus continue de circuler sur notre territoire", a rappelé samedi le ministre de la Santé Olivier Véran sur Twitter.
Sur les plages, bronzette et pique-niques sont bannis. Ce sont les préfets qui ont "la possibilité d'ouvrir l'accès" aux plages, a rappelé le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, en déplacement sur celle de Veules-les-Roses (Seine-Maritime). En Nouvelle-Aquitaine, bordée par 720 km de littoral, des dizaines de communes ont déconfiné leurs plages de la Charente-Maritime, comme sur l'île de Ré, à la côte basque.
Dimanche 17 mai 2020 – Pour Ségolène Royal, ce n'est pas le moment de "critiquer l'exécutif" :
L'ancienne ministre socialiste Ségolène Royal, critique acerbe d'Emmanuel Macron en début d'année, a jugé dimanche qu'il n'était plus temps de "critiquer" l'exécutif, appelant à faire au contraire "converger l'ensemble des énergies".
"Nous rentrons dans une nouvelle phase où on a besoin de l'énergie de tous, ce n'est plus le moment de critiquer ou de polémiquer, même si ces critiques ont été très utiles et auraient dû être entendues", a dit Mme Royal sur BFMTV. "Tout a été dit à la fois sur les choses positives qui ont pu être faites, notamment sur les décisions économiques, et sur les failles et les manquements", a poursuivi l'ancienne candidate socialiste à la présidentielle de 2007, rappelant au passage qu'elle avait pointé tôt dans la crise du coronavirus le manque de masques disponibles en France.
"Le monde entier a vu les difficultés de gestion de la crise en France, et par conséquent nous avons aujourd'hui besoin de faire converger l'ensemble des énergies, pour que la France rattrape ce retard et puisse se relever assez vite", a-t-elle estimé.
Dimanche 17 mai 2020 – Messe en voiture dans la Marne : "Pour la communion, allumez vos feux de détresse!" :
A Châlons-en-Champagne, la messe redémarre... en voiture! Dimanche, environ 500 fidèles dans quelque deux cents véhicules se sont rangés à un mètre l'un de l'autre sur le parking du hall des expositions pour entendre une messe célébrée par l'évêque local. "Cette messe en voiture, c'est plus qu'un dépannage. C'est une vraie messe. C'est une victoire de la vie", explique à l'AFP Mgr Touvet, évêque de Châlons, à l'origine de l'initiative. Une première en France selon lui.
C'est en tout cas "une première expérience" plutôt exaltante pour Catherine, une senior, parmi les premières à s'engager dès 9H sur les trois hectares du parking où sera dite la messe à 10h30. "La messe m'a vraiment manqué", confie-t-elle, vitre ouverte et masque sur le visage. Elle dit son plaisir de retrouver enfin les croyants ensemble après deux mois de confinement. A l'intérieur de l'habitacle, l'autoradio est déjà branché sur RCF Coeur de Champagne, la radio diocésaine qui retransmet la messe en direct pour éviter que les croyants sortent de leur voiture.
Au bas de l'estrade improvisée où la croix et une statue de la Vierge trônent en majesté, une dizaine de prêtres et de diacres sont disposés en arc de cercle, leurs sièges soigneusement distants les uns des autres. Ils distribueront les hosties, "3 à 4.000, au cas où", indique Florent Masson, en charge de la communication au diocèse de Châlons. "La consigne c'est : si les gens veulent recevoir la communion, ils mettront leurs feux de détresse", leur avait expliqué peu avant la messe l'un des prêtres en charge de la liturgie. L'image est singulière: des dizaines de feux de détresse se mettent à clignoter sur le parking. Les prêtres s'avancent entre les rangées de voitures.
Dimanche 17 mai 2020 – Vint cinq foyers épidémiques recencés en une semaine :
Comme le révèle Olivier Véran dans son interview accordée au "Journal du dimanche", de nouveaux clusters ont été identifiés en France depuis le 11 mai, date du début du déconfinement. Ce qui signifie que "le virus continue de circuler sur notre territoire", souligne le ministre de la Santé.
Ces 25 foyers épidémiques se situent sur l'ensemble du territoire, en métropole et en Outre-mer, dans les zones vertes comme dans les zones rouges. Deux clusters ont été recensés dans les Haut-de-France, dans le Grand-Est, en Bourgogne-Franche-Comté, en Bretagne (dans les Côtes-d'Armor, une cinquantaine de cas dans un hôpital de Lannion et six dans un abattoir près de Saint-Brieuc) et en Nouvelle-Aquitaine (dont une douzaine de cas en Dordogne et dans un collège de la Vienne).
Trois foyers ont été identifiés en Auvergne-Rhône-Alpes, en Ile-de-France (dont huit cas dans un foyer de jeunes travailleurs à Clamart dans les Hauts-de-Seine) et dans les Pays-de-Loire (au moins 25 cas à l’hôpital de Saumur dans le Maine-et-Loire). En Occitanie, trois foyers épidémiques ont également été dénombrés depuis lundi, dont un dans le Tarn (cinq cas identifiés au sein du personnel municipal à Carmaux).
Malgré cet état des lieux, Olivier Véran assure dans les colonnes du JDD que "le système mis en place pour tester, isoler et casser les chaînes de contamination est opérationnel", précisant que plus de 50 000 tests par jour ont été réalisés vendredi.
Si la découverte de nouveaux foyers épidémiques peut inquiéter, cette résurgence paraît tout à fait logique. En effet, le déconfinement a entraîné un nombre plus important de réunions et de regroupement ce qui, même en prenant toutes les précautions nécessaires, engendre la création de clusters.