Samedi 25 avril 2020 – point sur le Coronavirus le 24 avril au soir :
L'épidémie de coronavirus a fait 22.245 morts en France depuis début mars, avec 389 nouveaux décès enregistrés en 24 heures, mais le nombre de patients hospitalisés en réanimation poursuit sa baisse, continue depuis 16 jours, a indiqué vendredi le directeur général de la Santé.
L'épidémie a tué 13.852 personnes dans les hôpitaux, soit 305 décès de plus en 24 heures, et 8.393 dans les Ehpad et autres établissements médico-sociaux (+84), a précisé Jérôme Salomon, dans son point quotidien.
"La circulation du virus reste à un niveau élevé" et la France fait toujours face à "une épidémie massive et sévère", a souligné le numéro 2 du ministère, toutefois, depuis maintenant 16 jours consécutifs, le nombre de personnes hospitalisées en réanimation baisse, a-t-il indiqué. Elles étaient vendredi repassées sous la barre des 5.000 pour la première fois depuis le 29 mars, à 4.870, soit 183 de moins que jeudi. Il s'agit d'un indicateur important de la pression de l'épidémie sur le système hospitalier. Il faut toutefois "garder une posture de vigilance car l'épidémie n'est pas terminée", a souligné le Pr Salomon. Côté dépistage, "nous en sommes à plus de 40.000 tests par jour".
Samedi 25 avril 2020 – Coronavirus : Des prêts de 7 milliards d'euros pour sauver Air France :
Le gouvernement, dont les premières propositions sur le déconfinement sont attendues en début de semaine prochaine, a cherché vendredi à rassurer le secteur de l'hôtellerie-restauration, particulièrement affecté par la crise du coronavirus et a sorti le portefeuille pour Air France. Le transport aérien est en effet lui aussi touché de plein fouet par l'épidémie qui a mis une bonne partie du monde à l'arrêt. «Il faut sauver notre compagnie nationale» a lancé sur TF1 le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, annonçant 7 milliards de prêts pour Air France, tout en assurant qu'une nationalisation n'était «pas à l'ordre du jour».
Ces prêts se décomposeront en 4 milliards de prêts bancaires garantis par l'Etat et 3 milliards de prêt direct de l'Etat, a précisé Bruno Le Maire. «Il faut sauver notre compagnie nationale», a-t-il ajouté qualifiant ce plan d'«historique».
Côté automobile, «nous travaillons sur un prêt de 5 milliards d'euros pour Renault», a-t-il indiqué.
Samedi 25 avril 2020 – Une "décision finale" fin mai pour la restauration :
Pour les 168.000 restaurants, 38.800 bars ou cafés, 18.600 hôtels et 6.000 établissements de nuit du pays et leur million de salariés, le soutien a été affiché via une visioconférence entre professionnels de la filière, dont une brochette de chefs hyper-médiatiques popularisés par les concours télévisés de cuisine, et le président Emmanuel Macron. Leur accès au Fonds de solidarité sera élargi, à compter du 1er juin, aux entreprises employant jusqu'à 20 salariés et réalisant jusqu'à 2 millions d'euros de chiffre d'affaires, contre 10 salariés et 1 million de chiffre d'affaires pour l'ensemble des TPE. Le montant de l'aide sera doublé à 10.000 euros au maximum.
En revanche, la filière, à l'arrêt depuis le 15 mars, devra attendre la fin mai pour connaître la «décision finale» du gouvernement sur la réouverture des portes. Bruno Le Maire a mis en garde contre toute «précipitation» faisant courir le risque d'une deuxième vague épidémique. «S'il y a une relative sérénité» dans l'évolution de l'épidémie, une telle réouverture pourrait avoir lieu "entre le 2 juin et le 20 juin", a estimé le chef multi-étoilé Alain Ducasse, joint par l'AFP après avoir participé cette réunion. «Ce virus n'aime pas l'art de vivre à la française (…) parce qu'il se propage essentiellement par contact humain», avait estimé le président Emmanuel Macron au début de l'échange.
Samedi 25 avril 2020 – Plus de 50.000 morts aux Etats-Unis :
Les Etats-Unis recensaient vendredi 50.031 morts dues au coronavirus, le pire bilan officiellement enregistré au monde, selon le comptage de l'université Johns Hopkins qui fait référence.
Le pays compte plus de 870.000 personnes atteintes par le virus. Entre mercredi soir et jeudi soir, les Etats-Unis avaient enregistré 3.176 morts, l'un des pires bilans journaliers. Près de 4,7 millions de tests de dépistage ont été menés dans le pays, toujours selon Johns Hopkins, dont les chiffres sont actualisés en continu.
Jeudi, le Congrès américain a adopté un nouveau plan d'aide à l'économie et aux hôpitaux pour faire face à la pandémie. 26 millions de personnes se sont inscrites au chômage dans le pays, où le débat s'échauffe sur le confinement.
Samedi 25 avril 2020 – Coronavirus : la vente de produits à la nicotine limitée pour éviter une ruée :
Cette semaine, des chercheurs français ont émis une nouvelle hypothèse à propos du coronavirus. D’après leurs résultats, la nicotine pourrait avoir un effet protecteur sur l’organisme face au Covid-19. Cette hypothèse a été étayée par le faible nombre de fumeurs parmi les malades du Covid-19 hospitalisés. «L'hypothèse est que la nicotine, en se fixant sur le récepteur cellulaire utilisé par le coronavirus, l'empêche ou le retient de s'y fixer» et donc de pénétrer dans les cellules et de se propager, a expliqué mercredi à l'AFP le Pr Jean-Pierre Changeux, de l'Institut Pasteur et du Collège de France. Le ministre de la Santé et des Solidarités, Olivier Véran, a lui-même reconnu que cette piste était «intéressante».
Mais cette nouvelle s’accompagne aujourd’hui d’un risque de ruée en pharmacie sur les produits tels que les patchs, gommes à mâcher ou pastilles. Vendredi, afin d’éviter que cela n’arrive, le gouvernement a annoncé une réglementation concernant leur vente, limitant ainsi l’achat de ces produits en pharmacie et interdisant leur vente sur Internet. Le but de cette décision est «d'une part, de prévenir les risques sanitaires liés à une consommation excessive ou un mésusage liés à la médiatisation d'une éventuelle action protectrice de la nicotine contre le Covid-19», selon un arrêté paru au Journal officiel. Mais aussi «d'autre part de garantir l'approvisionnement continu et adapté des personnes nécessitant un accompagnement médicamenteux dans le cadre d'un sevrage tabagique». «Jusqu'au 11 mai 2020, la dispensation par les pharmacies d'officine de spécialités contenant de la nicotine et utilisées dans le traitement de la dépendance tabagique est limitée au nombre de boîtes nécessaire pour un traitement d'une durée de 1 mois», stipule l'arrêté. «Le nombre de boîtes dispensées est inscrit au dossier pharmaceutique, que le patient ait ou non présenté une ordonnance médicale», précise le texte.
Samedi 25 avril 2020 – Coronavirus: les recettes du Dr Trump effarent l’Amérique :
Reclus dans la Maison-Blanche, privé de visites et de déplacements, entouré de téléviseurs, Trump a fait de la conférence de presse quotidienne consacrée au virus son principal moyen de communication avec les Américains. Chaque jour, en fin d’après-midi, entouré de ses collaborateurs et de ses conseillers médicaux, le président donne un étrange spectacle télévisé, mélange d’information sur la situation et de conférence de presse à bâtons rompus émaillée de commentaires personnels et de foucades. Sans préparation ni script, la séance prend régulièrement des tours imprévus, entre déclarations politiques du président, digressions parfois farfelues et échanges acrimonieux avec des journalistes.
Jeudi, le président américain a extrapolé sur la possibilité de détruire le Covid-19 à l’intérieur du corps par des ultraviolets ou des produits d’entretien ménagers. Après que Bill Bryan, sous-secrétaire à la sécurité du territoire, eut exposé les résultats d’une étude sur la durée de vie du Covid-19, soulignant sa vulnérabilité à l’humidité, à la chaleur, aux ultraviolets, et aussi à des produits désinfectants comme l’eau de Javel ou l’alcool ménager, Trump a livré quelques commentaires sur le sujet. «J’ai posé une question que se posent beaucoup d’entre vous et qui me semble intéressante… Supposons qu’on dirige une lumière très puissante à l’intérieur du corps… à travers la peau ou d’une autre manière?», a suggéré le président américain. «Et puis le désinfectant, qui détruit le virus en une minute… Serait-il possible de faire une injection à l’intérieur du corps pour un nettoyage, puisque vous voyez, il s’attaque aux poumons… Ça semble intéressant», a-t-il ajouté, tandis que ses conseillers avaient du mal à cacher leur effarement. Vendredi, Trump a affirmé que ses propos étaient «sarcastiques». Mais les producteurs de détergents se sont empressés de publier des mises en garde pour dissuader les consommateurs de les ingérer.
Non loin de la Maison-Blanche, une ambiance plus grave mais presque aussi étrange régnait au Capitole. Réuni pour la première fois depuis le 27 mars, le Congrès a voté une nouvelle mesure d’aide astronomique de 484 milliards de dollars, destinés essentiellement aux petites entreprises ; 100 milliards ont été votés pour les hôpitaux.
Samedi 25 avril 2020 – Déconfinement : Le plan secret de la droite :
C’est un document de 20 pages découpé en cinq chapitres : santé, école, économie, sécurité, mobilité. 70 des 104 députés que compte le groupe parlementaire Les Républicains du Palais Bourbon se sont portés volontaires pour élaborer ce texte. Sujet : le déconfinement annoncé pour le 11 Mai par le Président de la République. Plutôt que de se contenter de critiquer les pistes actuellement envisagées par l’exécutif, la droite choisit d’apporter sa propre contribution au débat qui se tiendra le 5 Mai à l’Assemblée nationale. Quelle stratégie adopter? Comment contourner les difficultés qui s’annoncent? Faut-il accélérer la réouverture de certains commerces ? Autant de questions épineuses…
Les travaux ont démarré mardi 21 Avril et se sont achevés vendredi 24 Avril tard dans la soirée, à raison de huit réunions de travail de 1h30 chacune. Prêt depuis hier soir, ce plan comporte 50 propositions dont certaines vont plus loin que celles déjà suggérées par le pouvoir. Les députés de la droite souhaitent, par exemple, que le port du masque soit la règle absolue, à partir du 11 Mai, non seulement dans les transports en commun mais également dans les grandes surfaces et les transports scolaires.
En ce qui concerne la réouverture des écoles qu’ils voudraient rendre obligatoire pour plus de lisibilité, les parlementaires LR proposent que tous les enseignants et les personnels scolaires soient testés -avant la rentrée du 11- et qu’une prise de température soit effectuée quotidiennement auprès de tous ceux qui franchiront les portes des établissements. Ils conseillent que les cantines scolaires restent fermées jusqu’à nouvel ordre et soient remplacées par des plateaux-repas. Afin d’accélérer la reprise économique du pays, les députés prônent une remise en marche progressive des cafés, hôtels et restaurants entre le 11 Mai et le 15 Juin.
Samedi 25 avril 2020 – La Chine a envoyé des experts médicaux auprès de Kim Jong-un :
La Chine a envoyé en Corée du Nord une équipe médicale au chevet de Kim Jong-un, selon des informations de l’agence de presse Reuters. L’état du dirigeant nord-coréen n’a pas été précisé, mais selon les médias américains et sud-coréens, Kim Jong-un serait dans un état grave à la suite d’une opération cardiovasculaire le 12 avril dernier.
Une source en Corée du Sud a déclaré vendredi à Reuters que leurs renseignements indiquaient que Kim Jong-un était en vie et qu'il effectuerait bientôt une apparition publique. Cette personne a fait savoir qu’elle n’avait aucun commentaire sur l’état de santé actuel de Kim Jong-un ni sur une éventuelle implication chinoise.
Jeudi, Donald Trump a minimisé les informations selon lesquelles Kim Jong-un était gravement malade. «Je pense que le rapport est incorrect», a-t-il déclaré aux journalistes, avant de poursuivre : «Je pense qu'il s'agissait d'une fausse information de CNN». Le président américain a refusé de préciser s’il avait eu des contacts avec des représentants à Pyongyang. «Je n’ai rien à partager avec vous ce soir, mais le peuple américain devrait savoir que nous surveillons la situation très attentivement», a quant à lui déclaré le secrétaire d’État Mike Pompeo sur Fox News.
Les interrogations sur l'état de santé de Kim Jong-un ont été alimentées par son absence lors des célébrations du 108e anniversaire de la naissance de son grand-père, le fondateur du régime Kim Il-sung.
Samedi 25 avril 2020 – L'Arabie saoudite abolit la peine de flagellation :
L'Arabie saoudite a supprimé la flagellation de son système pénal, une peine très critiquée comme le bilan en matière de droits humains de ce pays par les ONG internationales, ont indiqué un responsable et des médias progouvernementaux.
Le royaume ultraconservateur est régulièrement accusé de violations des droits humains par les ONG qui dénoncent entre autres la peine de flagellation applicable en cas de meurtre, d'atteinte à «l'ordre public» ou même de relations extra-conjugales.
«La Commission des droits humains se félicite de la récente décision de la Cour suprême d'éliminer la flagellation comme peine potentielle», a déclaré dans un communiqué vendredi soir, Awad Al-Awad, le président de cette commission, un organisme gouvernemental. «Aux termes de cette décision, les précédentes condamnations à la flagellation seront remplacées par des peines de prison et des amendes», a-t-il ajouté. «Cette réforme est un pas en avant considérable» en matière des droits humains, selon lui. La date exacte de la décision d'abolir la flagellation n'a pas été précisée.
Elle n'a pas été rendue publique mais a été rapportée par plusieurs médias locaux, dont le journal gouvernemental Okaz, citant des «sources haut placées». Selon Okaz, la Cour suprême a imposé aux tribunaux de n'appliquer la peine de flagellation «en aucun cas» et de se contenter «d'autres peines», tels l'emprisonnement ou les amendes.
Samedi 25 avril 2020 – Les restaurants pourraient rouvrir "entre le 2 et le 20 juin", selon Ducasse :
Les restaurants français pourraient rouvrir "entre le 2 et le 20 juin" si l'épidémie du coronavirus faiblit, estime le chef multi-étoilé Alain Ducasse interrogé par l'AFP après une réunion du secteur de la restauration avec le président Emmanuel Macron.
"S'il y a une relative sérénité" dans l'évolution de l'épidémie, "nous pouvons imaginer sereinement qu'entre le 2 juin et le 20 juin, l'ensemble des acteurs qui le souhaitent pourront rouvrir à la clientèle", a déclaré Alain Ducasse qui s'est fait le porte-voix du secteur lors de cette visioconférence.
Le Collège culinaire de France, qui défend le patrimoine gastronomique du pays et dont Alain Ducasse est fondateur, a demandé dans une lettre ouverte au président de la République un "déconfinement partiel de la restauration responsable". "Nous allons dans le bon sens", a estimé Alain Ducasse. "Le gouvernement a mis en place une réflexion avec nous et un calendrier qui est intelligent. Bien sûr, le déconfinement c'est quelque chose qui est attendu par énormément de professionnels" et va se faire "par étape" avec à chaque étape une évaluation de la situation", a pour sa part précisé Christian Regouby, délégué général du Collège.
"Aujourd'hui il vaudrait mieux manger dans un restaurant qui est un peu précautionneux qu'à la maison quand vous êtes obligé d'aller dans un mini-supermarché à côté de chez vous où tout le monde touche les fruits, se croise et n'a pas de masques. La restauration sera mieux en sécurité sanitaire", assure Alain Ducasse. "Ce propos a été entendu par le gouvernement, il a besoin d'être digéré, mais une prise de conscience de la part de nos dirigeants a été clairement actée", a-t-il poursuivi.
Samedi 25 avril 2020 – Tester 60 millions de Français tous les jours? "Impossible", dit Véran :
Tester l'ensemble des Français pour savoir s'ils sont porteurs du coronavirus serait "impossible" et "n'a pas de sens du niveau médical", a jugé samedi le ministre de la Santé Olivier Véran, réaffirmant la "priorité" donnée au dépistage des malades.
"On va faire tester 60 millions de Français tous les jours? C'est impossible, aucun pays au monde ne le fait", a déclaré le ministre, expliquant d'une part que les capacités de tests actuelles n'étaient pas suffisantes et que, d'autre part, un test virologique négatif un jour donné n'empêchait pas d'être infecté sans le savoir dès le lendemain. "Un dépistage tous azimuts de tout le monde dans une entreprise un matin (...) ça n'a pas de sens au niveau médical et scientifique", a-t-il insisté, alors que certaines sociétés comme Veolia ont annoncé leur intention de soumettre leurs salariés à des tests de dépistage au moment de leur reprise d'activité, après le déconfinement annoncé pour le 11 mai.
Olivier Véran a par ailleurs souligné que ces tests constituaient "un examen médical qui ne peut pas être imposé" par l'employeur mais qui doivent se faire sur "prescription médicale". Le ministre s'exprimait à la Maison de la solidarité de Saint-Denis, après avoir visité un laboratoire de biologie privé de la même commune, à la lisière de Paris, qui a adapté son activité pour augmenter fortement ses capacités de tests de dépistage du Covid-19.
La "priorité nationale" sera alors de tester tous les cas suspects (les personnes présentant des symptômes du Covid-19) et les personnes ayant été en contact rapproché avec des cas confirmés de coronavirus, a-t-il rappelé. "Si après on voit qu'on n'est pas saturé en capacité de tests et qu'on peut élargir les critères, on le fera progressivement", a-t-il affirmé. En attendant, pour "limiter au maximum" la circulation du virus du fait de personnes asymptomatiques, le gouvernement s'appuie sur la prolongation des mesures de "distanciation sociale" (interdiction des rassemblements, etc.) et la réalisation de tests aléatoires à des fins de surveillance épidémiologique.
Samedi 25 avril 2020 – Covid-19 : la ruée vers les traitements :
Chaque jour, les scientifiques font des découvertes sur ce vicieux virus. Trente études en France, 860 dans le monde ! Mais pour l'instant, il est urgent d'attendre.
Le Dr Dominique Costagliola est catégorique : «Je ne m'attends pas à la découverte soudaine d'un médicament aux effets spectaculaires». Cette très sérieuse épidémiologiste, directrice de recherches à l'INSERM, membre de l'Académie des Sciences, directrice adjointe d'une unité de recherches INSERM/Sorbonne Université, n'apprécie pas du tout les déclarations claironnantes du Dr Didier Raoult, 67 ans, pas plus que celles du professeur Luc Montagnier, 87 ans, fût-il Prix Nobel 2008. «Les données de Raoult sont non contributives car sa méthodologie est inadaptée.» En clair, le médecin marseillais n'observe que des patients traités à l'hydroxychloroquine et l'azythromycine sans faire la comparaison avec des patients similaires auxquels on ne donne pas ce traitement. «Il peut tirer ainsi les conclusions qui l'arrangent. Il veut créer le buzz, c'est une perte de temps.» Elle parle franc; d'autres confrères, nombreux, se sont abstenu de crainte de passer pour de mauvais camarades. Concernant le prestigieux Pr Montagnier, Dominique Costagliola détourne le regard, accablée. «Un naufrage total.» L'ex-Prix Nobel décrit le Covid-19 comme le résultat d'une malheureuse manipulation humaine mélangeant le VIH et un coronavirus; il n'exclut pas un complot délibéré des Chinois, et pense pouvoir soigner la maladie avec «des ondes magnétiques interférant dans ses séquences ARN pour les éliminer». Un bon scénario pour Netflix.