Vendredi 24 avril 2020 – point sur le Coronavirus le 22 avril au soir :
Avec 516 nouveaux décès enregistrés jeudi, l'épidémie de nouveau coronavirus a fait 21 856 morts en France depuis début mars, mais le nombre de patients hospitalisés en réanimation poursuit sa baisse, continue depuis quinze jours, selon la direction générale de la Santé (DGS). L'épidémie a tué 13 547 personnes dans les hôpitaux, soit 311 décès de plus en 24 heures, et 8309 dans les Ehpad et autres établissements médico-sociaux (+205), précise la DGS dans un communiqué.
Toutefois, depuis maintenant quinze jours consécutifs, le nombre de personnes hospitalisées en réanimation, indicateur de la pression de l'épidémie sur le système hospitalier, diminue. Elles étaient jeudi soir 5053, 165 de moins que mercredi. «Nous restons cependant toujours à un niveau exceptionnel, supérieur aux capacités maximales de réanimation en France avant la crise», qui étaient de 5000 lits, précise la DGS.
Lors d'une réunion avec 22 maires, le président de la République Emmanuel Macron a précisé plusieurs points concernant le déconfinement. Le chef de l'Etat a indiqué qu'il ne serait pas régionalisé, que le retour à l'école se ferait sur la base du volontariat des parents et il a annoncé la probable obligation de porter un masque dans les transports.
Vendredi 24 avril 2020 – La maire de Las Vegas veut rouvrir les casinos et restaurants :
La maire de Las Vegas Carolyn Goodman a plaidé en faveur de la réouverture des restaurants et casinos, en pleine pandémie de Covid-19.
Casinos sans clients, Strip vidé de ses passants... Depuis que le Nevada est en confinement afin d'endiguer la propagation du Covid-19, Las Vegas n'est plus la capitale du jeu, sans cesse en effervescence comme elle l'est d'ordinaire. La maire (sans étiquette) de la ville Carolyn Goodman a plaidé, mercredi, pour une réouverture des restaurants et casinos, mais en laissant les entreprises gérer : «Je ne suis pas un chef d'entreprise. C'est la compétition dans ce pays. (...) Maintenant, nous sommes dans un cadre de crise sanitaire, et donc pour qu'un restaurant rouvre ou qu'une petite boutique rouvre, ils ont intérêt à trouver une solution. C'est leur boulot. Ce n'est pas le boulot du maire», a-t-elle déclaré à CNN mercredi. «Je veux que tout revienne. Nous n'avons jamais fermé les États-Unis. Nous n'avons jamais fermé le Nevada. Nous n'avons jamais fermé Las Vegas parce que c'est notre boulot. La capitale mondiale du divertissement où tout est propre», a-t-elle poursuivi.
Interrogée sur les risques de contamination dans des lieux publics, elle a rejeté le graphique réalisé par des scientifiques chinois et montrant comment le virus s'est répandu d'un client infecté vers d'autres dans une salle de restaurant climatisée : «Ce n'est pas la Chine ici!» «Nous ne serions jamais arrivé au point où nous en sommes, le centre pour le divertissement, les conventions, le sport, et tout, sans être propres», a poursuivi Carolyn Goodman, qui se situe sur la même ligne anti-confinement que le président américain Donald Trump. Ce dernier a incité les gouverneurs à autoriser la réouverture des lieux publics, et il a été entendu : la Floride a rouvert ses plages, la Géorgie et la Caroline du Sud comptent rouvrir leurs commerces dans les jours à venir.
Vendredi 24 avril 2020 – Déconfinement : les précisions d'Emmanuel Macron aux maires :
L'exécutif tente toujours de démêler les complexités du déconfinement. Jeudi, c'est à l'occasion d'une réunion avec 22 maires que le président de la République a fait plusieurs annonces. Emmanuel Macron a notamment nié que la sortie du confinement serait régionalisée, il a annoncé un retour à l'école sur la base du volontariat des parents et la probable obligation de porter un masque dans les transports. Concernant les élections municipales, rendez-vous est toujours donné pour le 23 mai, date à laquelle un rapport scientifique doit être remis au gouvernement pour lui permettre de trancher. Les zones d'ombre demeurent toutefois nombreuses.
Aux 22 édiles, le président a également déclaré qu'un «cadre général» devrait être présenté aux élus locaux mardi prochain par Jean Castex, le haut fonctionnaire chargé par le gouvernement d'organiser la sortie du confinement.
Le cadre sera «territorialisé», mais pas par régions, «qui ne correspondent pas aux réalités des territoires». Ainsi, le retour à l'école, pour le 11 mai, se fera de manière «progressive, concertée avec les élus locaux et adaptée aux réalités locales», notamment selon la taille des communes. Les élèves les «plus jeunes, ceux qui ne sont pas autonomes» seront sans doute prioritaires, ainsi que «les plus en difficulté». Il n'y aura pas d'«obligation de retour à l'école», a précisé l'Elysée, cité par l'AFP. Le volontariat des parents sera la règle.
Les maires souhaitaient des règles adaptables. «Nous avons tous dit qu'il fallait plus de clarté, de souplesse. Il faut qu'il y ait des consignes nationales, mais qu'ensuite elles puissent être adaptées», a ainsi indiqué à l'AFP le président de l'Association des petites villes de France (APVF), Christophe Bouillon. «Le message a été : "Je vous ai entendu"», et le président a parlé d'un déconfinement progressif et adapté», en excluant une «régionalisation», a souligné Christophe Bouillon. «Il a bien compris un certain nombre de demandes ou d'inquiétudes. Après, on est un peu court sur les délais», a-t-il noté.
Vendredi 24 avril 2020 – La ville de Bobigny s'est engagée jeudi à annuler l'ensemble des loyers du mois d'avril :
pour les 4000 locataires de son office public de l'habitat (OPH), évoquant une première en France pour "privilégier le pouvoir d’achat des familles".
"Une part conséquente de la population balbynienne est composée de bénéficiaires de minimas sociaux, de personnes sans-emploi ou de précaires tirant leurs revenus de 'petits boulots'. Le covid-19 et le confinement ont donc eu des effets conséquents sur l'équilibre économique de nombreuses familles", explique la mairie dans un communiqué. La ville de Bobigny va assumer 50% de cette exonération, pour un coût total de 1,6 million d'euros.
La charge restante devra être assumée par l'OPH de Bobigny en utilisant "tous les leviers que le gouvernement a mis à sa disposition pour faire des économies comme le report des charges ou les travaux qui ne peuvent pas être réalisés pendant la période de confinement", précise à l'AFP Mickael Alves, collaborateur du maire sortant UDI Stéphane De Paoli.
"Un conseil municipal va être convoqué en juin pour formaliser la décision", précise M. Alves.
Vendredi 24 avril 2020 – 4,4 millions nouveaux demandeurs d'allocations chômage en une semaine aux Etats-Unis :
Après un mois de hausse historique, le nombre de demandeurs d'emploi a encore augmenté aux Etats-Unis.
Les analystes attendaient 4 millions de nouveaux demandeurs hebdomadaires d'allocation chômage, pour la semaine du 12 au 18 avril. La semaine précédente, 5,2 millions de personnes avaient fait une première demande, selon un chiffre révisé en très légère baisse.
Le chômage a explosé aux Etats-Unis depuis mars, avec au total 26,453 millions de nouveaux chômeurs. Ces niveaux inédits sont la conséquence des mesures de confinement massives dans le pays pour tenter d'enrayer la propagation du Covid-19.
Le taux de chômage, tombé en février à son plus bas niveau depuis 50 ans, était reparti à la hausse en mars et avait atteint 4,4%. Le taux de chômage d'avril, qui sera publié le 8 mai, est attendu en très forte hausse, puisqu'il devrait s'établir au-delà de 10%.
Vendredi 24 avril 2020 – Coronavirus : les masques seront distribués à partir du 4 mai aux Français :
La distribution des masques aux Français devrait commencer le 4 mai prochain, annonce ce vendredi la secrétaire d'État à l'économie Agnès Pannier-Runacher dans une interview accordée aux «Echos». «L'État contribuera à doter en masques grand public les citoyens dès que possible par les canaux de distribution les mieux adaptés. De premières expérimentations seront faites à partir du 4 mai», indique-t-elle, ajoutant que le gouvernement travaille sur la façon de les distribuer au plus grand nombre. «Plusieurs modes de distribution ont été identifiés pour permettre à un maximum de Français d'y avoir accès. Le champ des possibles est très large et nous regardons toutes les hypothèses: pharmaciens, mairies, grande distribution, buralistes, plateforme Afnor, e-commerce, etc».
«Il reste à trancher des questions : comment éviter un phénomène de surstockage par certains au risque de provoquer des ruptures locales d'approvisionnement? Comment s'appuyer sur les collectivités locales?», continue-t-elle. Ces questions seront arbitrées dans le cadre du plan de déconfinement. Pour l'heure, le gouvernement a «initié une filière de fabrication de masques grand public en textile, le plus souvent lavables et réutilisables», souligne Mme Pannier-Runacher, affirmant que la production a atteint plus de 10 millions de masques la semaine passée. «Et l'approvisionnement, par la production française et les importations, va s'accroître rapidement pour dépasser 25 millions de masques lavables par semaine fin avril», assure-t-elle.
Vendredi 24 avril 2020 – Le ramadan débute dans un monde confiné :
Après les Pâques chrétienne et juive, le ramadan, mois de jeûne et de prière, débute à son tour vendredi sous le signe du confinement pour des centaines de millions de musulmans dans le monde, privés de mosquées et de réjouissances familiales. La pandémie a fait à ce jour plus de 186.000 morts, dont près des deux tiers en Europe, et bientôt 50.000 aux Etats-Unis, nouvelle ligne de front de la pandémie. Malgré ce lourd bilan, l'Union européenne n'est pas parvenue à trouver jeudi un terrain d'entente sur un plan de relance. Les Etats-Unis, de leur côté, ont pris de nouvelles mesures pour affronter la récession sans précédent causée par cette crise sanitaire planétaire.
L'Arabie saoudite, qui abrite les deux premiers lieux saints de l'islam, ainsi que la plupart des pays arabes --dont la Syrie, l'Egypte, la Tunisie, la Jordanie et Bahreïn-- ont annoncé le début vendredi du ramadan. Un des piliers de l'islam, le mois de jeûne, durant lequel les croyants doivent notamment s'abstenir de manger et de boire du lever au coucher du soleil, est traditionnellement une période de partage, de rassemblements et de convivialité. C'est aussi un mois de prières et de piété religieuse au cours duquel les musulmans convergent en grand nombre dans les mosquées, surtout la nuit.
Coronavirus oblige, le repas de rupture du jeûne (iftar), après le coucher du soleil, se prendra donc seul à la maison, alors que c'est normalement l'occasion de se réunir autour de grandes tablées au sein de la famille élargie ou entre amis. La prière du soir, qu'il est de coutume d'aller faire à la mosquée après le repas, se fera également à domicile.
Vendredi 24 avril 2020 – Coronavirus : Une biotech allemande et une américaine en tête de la course au vaccin :
115 laboratoires dans le monde ont lancé des projets de recherche. Objectif : trouver le seul remède efficace d’ici à 2021. Le défi sanitaire est énorme. L’enjeu financier, colossal.
Le 10 janvier 2020, Bernie Sanders l’emporte dans le caucus de l’Iowa, le premier scrutin des candidats démocrates à l’élection présidentielle. La reine Elizabeth II donne un ultimatum de soixante-douze heures à ses conseillers pour résoudre le « Megxit », le retrait volontaire de son petit-fils Harry et de son épouse Meghan. En France, l’exécutif dévoile le calendrier de sa contestée réforme des retraites. Le 10 janvier 2020 est un jour banal. La pneumonie virale qui sévit depuis quelques semaines dans la province chinoise du Hubei n’inquiète pas grand monde. Et le nom « Covid-19 » n’affole encore personne. Ce jour-là se produit pourtant un séisme dans l’univers médical. Plusieurs scientifiques chinois prennent l’initiative inédite de publier gratuitement sur Internet, à l’intention de l’ensemble de la communauté scientifique mondiale, l’intégralité du code génétique du Sars-CoV-2, un coronavirus lointain cousin du Sras ou du Mers, deux pathologies dont le risque de pandémie avait en leur temps beaucoup inquiété. Ce n’est pas un geste de coopération, même inattendu. C’est un SOS.
Il traduit la montée de la panique en Chine, même si les autorités locales persistent à refuser de donner l’alerte. Ailleurs sur la planète, des cohortes de médecins, biologistes, immunologistes, épidémiologistes ou virologues reçoivent, eux, le message cinq sur cinq. Ce 10 janvier 2020 marque le démarrage d’une course mondiale. Elle aurait dû être un marathon. L’ampleur du désastre sanitaire va la transformer en sprint, au fur et à mesure de l’explosion du nombre de cas sur tous les continents, du confinement de la moitié de l’humanité au prix d’un coût économique exorbitant et du sinistre décompte quotidien des morts. Depuis plus de deux siècles et la découverte de Louis Pasteur pour lutter contre la rage en 1885, produire un nouveau vaccin exige aisément plusieurs décennies – malgré toutes les promesses, celui du VIH reste à inventer, trente-neuf ans après l’apparition du sida –, mais celui du Covid-19 n’en devient pas moins, du jour au lendemain, une urgence absolue. D’autant plus en l’absence de traitement thérapeutique efficace. La sortie du cataclysme dépend donc d’un miracle : un vaccin découvert, testé en trois phases d’essais cliniques successives (sur des animaux, puis sur des humains), approuvé par les autorités de régulation sanitaire, produit et distribué en un minimum de mois à hauteur de centaines de millions de doses avec, bien sûr, les capacités industrielles correspondantes pour faire face à une demande gigantesque.
Vendredi 24 avril 2020 – Et pourquoi pas du désinfectant dans les poumons ?
L'étrange interrogation de Trump : Lors de son point quotidien à la Maison-Blanche, Donald Trump s'est interrogé sur la possibilité d'injecter du désinfectant dans les poumons des patients atteints par le coronavirus.
Soleil et désinfectant pour éliminer le coronavirus? Jeudi, Donald Trump a émis ses propres hypothèses étonnantes et non vérifiées pour lutter contre le Covid-19. Bill Bryan, chef du bureau scientifique du département de la Sécurité intérieure, venait de citer une étude américaine prouvant que «le virus mourait plus rapidement à la lumière du soleil», ce qui a inspiré le milliardaire : «Donc disons qu'on expose le corps à une énorme... Que ce soit ultraviolet ou juste une lumière très puissante, et je pense que ça n'a pas été vérifié à cause des tests. Puis j'ai dit, supposant que l'on mette de la lumière à l'intérieur du corps, ce que vous pouvez faire à travers la peau ou autre, et je pense que vous avez dit que vous alliez tester cela aussi.»
Même si le Dr Deborah Birx, médecin et diplomate membre de l'équipe de la Maison-Blanche, a bien précisé que l'effet de la lumière sur le virus n'est «pas un traitement», le président américain s'est accroché à cette théorie : «Il y a rumeur, vous savez, une rumeur très sympa, qui dit que si vous allez dehors au soleil ou si vous avez de la température et que cela a un effet sur les autres virus.»
Donald Trump a poursuivi : «Je dis : "Vous pouvez peut-être ou pas", je ne suis pas médecin. Mais je suis une personne qui a une bonne vous-savez-quoi», a-t-il déclaré, effectuant un geste de la main près de sa tête.
Mis en garde par la possibilité de propager de fausses rumeurs à une heure de grande écoute, Donald Trump n'a pas apprécié la question d'un journaliste du «Washington Post» : «Je suis le président et vous êtes les fake news. Je vous le dis très gentiment, je vous connais bien, parce que je vois le type qui parle et c'est un charlatan total, donc vous êtes prêts? Ce n'est qu'une suggestion. D'un laboratoire, de la part d'un homme très intelligent et peut-être brillant. Il parle du soleil, il parle de la chaleur, et vous voyez les chiffres, c'est tout. Je suis ici pour présenter des talents, je suis ici pour présenter des idées, parce que nous voulons des idées pour nous débarrasser de cette chose, et donc si la chaleur aide, si les rayons du soleil aident, je trouve ça très bien.»
Vendredi 24 avril 2020 – Près de 50.000 morts aux Etats-Unis :
Le nouveau coronavirus a fait 49.759 morts aux Etats-Unis après l'un des pires bilans humains enregistrés sur 24h, selon les chiffres de l'université Johns Hopkins jeudi soir. Entre 20h30 mercredi soir et jeudi soir, ce sont 3.176 morts liées au Covid-19 qui ont été enregistrées dans le pays, de loin le plus endeuillé par le virus, selon les chiffres officiels. Sur cette période de 24h, ce sont 26.971 nouveaux cas de coronavirus qui ont été recensés pour un total de 866.646 cas identifiés, selon le comptage de Johns Hopkins, qui fait référence.
En raison du manque de tests, le vrai nombre de personnes infectées est probablement très largement supérieur. En fin de semaine dernière, les Etats-Unis avaient enregistré deux très lourds bilans journaliers (à plus de 3.800 et de 4.500 morts), mais ceux-ci étaient en partie dus à l'ajout de morts "probablement liées" au Covid-19, qui n'avaient auparavant pas été prises en compte.
Outre ces deux bilans, celui de 3.176 morts jeudi soir est le plus meurtrier jamais enregistré dans un pays en une journée depuis le début de la pandémie, qui a fait près de 190.000 morts dans le monde. Malgré ces chiffres alarmants, plusieurs Etats américains tel le Texas, le Vermont ou la Géorgie ont décidé de se lancer sur la voie du déconfinement, en autorisant certains commerces à rouvrir.
Vendredi 24 avril 2020 – Des masques pour les enfants ? Olivier Véran reste prudent :
Interrogé vendredi matin sur France Inter, le ministre de la Santé a noté qu'il n'y avait pas de «recommandation scientifique» pour imposer le port de masques aux enfants.
La question du port des masques est de celles qui accaparent le gouvernement, à plus de deux semaines de la date du 11 mai, fixée par le président de la République comme horizon d'un début de sortie de confinement. L'exécutif est, entre autres, sous la pression de l'Académie nationale de médecine, qui encourage vivement le port de masques pour l'ensemble de la population. «L’Académie nationale de médecine recommande fortement une mobilisation citoyenne pour le port du masque», indiquait cette semaine un communiqué de l'institution. Le gouvernement, lui, ne préconise pas à ce stade le port généralisé du masque. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, l'a répété vendredi matin sur France Inter. Interrogé par une enfant en direct, il a également fait preuve de prudence quant à la recommandation du port du masque pour les plus jeunes.
«Je considère que c'est très compliqué de demander à un enfant de 10 ou 11 ans, qui est à l'école primaire, d'aller porter un masque toute la journée, à l'intérieur, en extérieur, de jouer avec dans la cour de récré quand on va commencer à dépasser les 30 degrés», a dit le ministre dans sa réponse à la jeune auditrice. Il a toutefois indiqué qu'il ne rendait pas là un «arbitrage». «Je pense que pour les enfants nous devons insister sur les gestes barrières, le lavage mains, tousser dans le coude», a poursuivi Olivier Véran. «Il n'y a aucune recommandation scientifique qui dise qu'il faille faire porter des masques à des enfants», a-t-il ajouté, précisant rester «prudent car depuis plusieurs semaines, les scientifiques changent d'avis, du coup nous-mêmes nous adaptons notre politique». Concernant le port de masques par les enseignants dans les écoles, le ministre a indiqué : «J'imagine que si on s'apprête à permettre aux Français de porter des masques grand public, il n'y a pas de raison qu'on ne permette pas aux enseignants de les porter.»
Vendredi 24 avril 2020 – D'après une étude américaine, la chaleur et les rayons du soleil pourraient bien affaiblir le virus :
Le nouveau coronavirus, responsable de la pandémie de Covid-19, s'affaiblit dans une atmosphère chaude et humide ainsi que sous les rayons du soleil, selon une étude du gouvernement américain présentée jeudi à la Maison Blanche. "Notre observation la plus frappante à ce jour est l'effet puissant que semble avoir la lumière du soleil pour tuer le virus, aussi bien sur des surfaces que dans l'air", a déclaré un haut responsable du département de la Sécurité intérieure, Bill Bryan.
Les scientifiques s'interrogent depuis son apparition sur la possibilité que le nouveau coronavirus s'affaiblisse avec l'augmentation des températures, c'est-à-dire avec l'arrivée de l'été dans l'hémisphère nord. "Nous avons vu un effet similaire à la fois des températures et de l'humidité. La hausse des températures ou de l'humidité, ou des deux, est généralement moins favorable au virus", a ajouté ce responsable, présentant les résultats préliminaires de cette étude. Le vice-président américain Mike Pence a qualifié ces observations d'"encourageantes". Donald Trump, de son côté, est resté prudent mais a noté que les Etats-Unis pourraient être en meilleure position avec l'arrivée de l'été.
"Si la chaleur est bonne (pour affaiblir le virus), si la lumière du soleil est bonne, je pense que c'est une très bonne chose", a-t-il dit. "Nous avons identifié quelques-uns des maillons faibles dans la chaîne de transmission du virus. Nous avons identifié que la chaleur et l'humidité étaient des éléments faibles de cette chaîne. Nous avons identifié que la lumière du soleil, les rayons UV étaient une faiblesse dans cette chaîne", a insisté Bill Bryan, expert en science et technologie auprès du ministère de la Sécurité intérieure.