Samedi 18 avril 2020 – point sur le Coronavirus le 17 avril au soir :
Le nombre de personnes décédées du coronavirus était de 18.681 vendredi, en prenant en compte les hôpitaux, ainsi que les Ehpad et autres établissements médicaux-sociaux, a annoncé le directeur général de la Santé Jérôme Salomon, soit 761 personnes de plus en 24 heures.
Pour le troisième jour consécutif, le nombre de personnes hospitalisées à cause du Covid-19 a baissé, de 115, pour un total de 31.190, a précisé Jérôme Salomon lors d'un point presse. Le nombre de personnes en réanimation est aussi en recul, pour le 8e jour de suite, avec une baisse de 221 malades, à 6.027. "C'est une baisse lente mais régulière", a souligné le directeur de la Santé. Pour autant, "nous sommes à un niveau exceptionnel des besoins en réanimation", a-t-il rappelé.
Avec les mesures de confinement, "nous avons fortement cassé cette épidémie", a assuré Jérôme Salomon. "La première vague a été très fortement atténuée par tous les Français , il faut qu'ils en soient conscients", a-t-il souligné.
Samedi 18 avril 2020 – Emmanuel Macron écarte le confinement prolongé des seniors :
Le chef de l’État s’en remet à la «responsabilité individuelle» de chacun, alors que les critiques sur un possible confinement à rallonge pour les plus de 65 ans se multiplient.
La pression était devenue trop forte. Face à la montée en puissance de la polémique sur le maintien du confinement pour les plus de 65 ans après le 11 mai, Emmanuel Macron a décidé d’éteindre rapidement l’incendie. L’annonce est tombée vendredi, en début de soirée, directement de l’Elysée. Sans attendre la conférence de presse du premier ministre, prévue dimanche. Le président de la République «ne souhaite pas de discrimination» des personnes âgées dans le cadre du déconfinement progressif après le 11 mai et «en appellera à la responsabilité individuelle» de chacun, a précisé l’Elysée vendredi soir.
Cette mise au point est intervenue alors que «les déclarations du professeur Jean-François Delfraissy» avaient enflammées le débat. Mercredi, devant le Sénat, le président du Conseil scientifique sur le Covid-19, avait indiqué d’un ton affirmatif que 18 millions de personnes, les plus à risque de développer une forme grave du coronavirus, dont les «personnes d’un certain âge, au-dessus de 65 ou de 70 ans», resteraient confinées après le 11 mai. Pour «ces 18 millions de personnes, ce n’est pas un scoop, on continuera le confinement, a répondu l’immunologiste. Pour combien de temps? Je ne sais pas, en attendant qu’on trouve peut-être un médicament préventif».
L’évocation d’une assignation à domicile prolongée pour les aînés avait beau être floue, elle a suscité une levée de boucliers chez les plus de 65 ans, nombreux à se dire aussi vaillants que leurs cadets. La colère des retraités, agacés de se sentir «infantilisés» ou «discriminés», étaient en train de monter. Se sentant déjà mal aimés d’une politique gouvernementale tournée vers les actifs, les seniors imaginaient déjà le pire. Allait-on leur distribuer des amendes après vérification de leur date de naissance sur leurs papiers d’identité? Très engagés dans les associations caritatives, au premier plan dans les mairies, indispensables pour la garde des petits-enfants, ils déploraient aussi de voir leur utilité sociale niée.
Samedi 18 avril 2020 – L’Inde renoue avec l’air pur et la nature sauvage :
Le confinement imposé par le coronavirus a fait chuter la pollution chez le troisième émetteur mondial de gaz à effet de serre.
Quelques jours de confinement ont suffi pour les laisser libres de gambader. Les animaux ont fait leur retour dans les villes indiennes et sont devenus des stars sur les réseaux sociaux. Un éléphant a été filmé en train de se promener à Haridwar, dans le Nord. À Noida, un automobiliste a immortalisé la marche d’une antilope le long d’une avenue. À Chandigarh, deux cerfs ont été aperçus en train de traverser un passage piéton. Une même scène a été capturée à Kozhikode, où une civette, un petit mammifère carnivore, a emprunté un passage clouté.
Les agglomérations sont le théâtre régulier d’incursions animales. Mais la fréquence de ces visites semble s’être accélérée depuis que les autorités ont pris des mesures de confinement à la mi-mars. Le premier ministre a imposé à ses concitoyens de rester chez eux jusqu’à début mai. Le bruit de la jungle urbaine a cessé brutalement. Ce silence, ces espaces ont laissé le champ libre à la faune.
Samedi 18 avril 2020 – A Marseille, le préfet refuse le débarquement d'un bateau de croisière :
Le préfet des Bouches-du-Rhône a refusé d'octroyer une dérogation à un bateau de croisière qui souhaitait faire une escale imprévue à Marseille pour y débarquer 1.400 personnes dont de nombreux Français, a annoncé la préfecture vendredi soir.
Dans un communiqué, la préfecture rappelle que le bateau Costa Deliziosa, battant pavillon italien, devait initialement terminer son périple à Venise (Italie). «Nous avions fait la demande aux autorités françaises car c'était une volonté de nos clients», a indiqué à l'AFP une représentante de la compagnie Costa en France, précisant que contrairement aux affirmations de la préfecture, ce ne sont pas 1.400 passagers qui devaient débarquer à Marseille mais «423 passagers francçais, 4 monégasques et 3 membres d'équipage français» ainsi que «580 personnes résidant en Allemagne, en Belgique et en Suisse».
Cette demande, assure la compagnie, avait pour but d'éviter à ces passagers «un voyage inutile vers l'Italie suivi d'un voyage à leur domicile qui aurait nécessité de demander une autre autorisation pour franchir la frontière française». La compagnie italienne ajoute que sa demande était conforme aux textes promulgués récemment par l'Union européenne, visant notamment à faciliter le transit des passagers vers leur lieu de résidence.
Le Costa Deliziosa est parti de Venise le 5 janvier et devait, après un tour du monde, y revenir le 26 avril. Depuis le 14 mars, date à laquelle il se trouvait en Australie, face à la crise sanitaire mondiale liée au nouveau coronavirus, les plus de 2.000 personnes à son bord (touristes et personnel d'équipage) n'ont plus «touché le sol», a assuré la représentante de Costa. Le Costa Deliziosa n'a depuis la mi-mars plus réalisé que des escales techniques. «C'est un bateau qui est sain »
Samedi 18 avril 2020 – Le nombre réel de cas du coronavirus en Californie largement supérieur aux chiffres officiels :
L'une des premières études réalisées aux Etats-Unis sur la présence d'anticorps au nouveau coronavirus estime que le nombre réel de contaminations dans la Silicon Valley en Californie est sans doute plus de 50 fois supérieur au nombre de cas officiellement confirmés. Des chercheurs de Stanford ont testé lors du premier week-end d'avril 3.330 volontaires du comté de Santa Clara, recrutés par Facebook, et estiment qu'entre 2,5% et 4,1% de la population locale a été contaminée par le coronavirus, soit entre 50 et 85 fois le nombre de cas alors confirmés dans cette région.
Dans leur étude, mise en ligne vendredi et qui n'a pas encore été évaluée par un comité de lecture d'une revue scientifique, les auteurs calculent ensuite que le taux de mortalité réel du coronavirus est de moins de 0,2%. Les anticorps sont la réponse du système immunitaire aux infections. Ils peuvent procurer une immunité: pour certains virus, à vie, mais pour d'autres moins d'un an.
La méthode employée dans cette étude a des limites, notamment car les femmes blanches étaient plus nombreuses à se porter volontaires, dans une région très hispanique, et l'équipe a dû redresser les données brutes afin que l'échantillon soit représentatif de la population locale. Mais les auteurs, dont Eran Bendavid et Jay Bhattacharya de Stanford, estiment que leur étude, réalisée en un week-end, «démontre la faisabilité des enquêtes de séroprévalence sur des échantillons de population aujourd'hui et à l'avenir».
Samedi 18 avril 2020 – Un traitement "miracle" contre le coronavirus à base d'eau de javel interdit aux Etats-Unis :
La justice américaine a suspendu vendredi la vente d'un supposé traitement miraculeux contre le nouveau coronavirus promu depuis des années par un groupe baptisé «l'église Genesis» et à base d'eau de javel. Saisi en urgence, un tribunal fédéral de Floride a prononcé une interdiction temporaire de vente du produit vendu comme «solution minérale miraculeuse» (MMS) qui, selon le site de ses promoteurs, «guérit 95% des maladies» mondiales, dont le cancer, le sida ou le choléra, et désormais le Covid-19.
Le ministère américain de la Justice, à l'origine des poursuites, relève que le MMS est en fait «un produit chimique qui, quand il est mélangé à un activateur inclus, créé de l'eau de javel». L'agence américaine de l'Alimentation et du Médicament (FDA) avait émis il y a plusieurs années de premiers avertissements sur ce produit, susceptible de causer des nausées, des vomissements et de la déshydratation.
En France, les autorités sanitaires avaient également alerté en 2010 sur les risques d'intoxication liés au MMS, où il a été promu pour «guérir» l'autisme. Plusieurs vendeurs ont été condamnés en justice, mais l'«église Genesis» ne l'a jamais retiré de la vente.
Le 8 avril, les autorités avaient adressé une dernière mise en garde à ses promoteurs. Sur leur site internet, ils avaient défendu leur produit décrit comme «sacré», «saint» et refusé de se plier aux injonctions. «Ils ont continué à placer les consommateurs dans une situation risquée avec du dioxyde de chlore potentiellement dangereux, nous ne le tolérerons pas», a commenté un responsable de la FDA Stephen Hahn, cité dans un communiqué.
Samedi 18 avril 2020 – Un loup aurait été photographié dans le nord de la France, une première depuis un siècle :
Ce grand canidé a été pris en photo par un appareil automatique sur la commune de Londinières, à une trentaine de kilomètres au sud-est de Dieppe. Les clichés ont été transmis le 12 avril aux experts de l’Office français de la biodiversité (OFB) qui ont «pu authentifier cette observation comme étant très probablement celle d’un loup gris», selon la même source qui souligne tout de même que «cette expertise est à considérer avec quelques réserves».
«Le système de colonisation par "bonds" est caractéristique du loup. Le nouveau territoire d'installation peut être séparé de la meute d'origine de plusieurs dizaines voire centaines de kilomètres, laissant des espaces vides qui peuvent être colonisés par la suite. Ceci explique notamment certaines observations isolées, loin des zones de présence permanente connues, comme en Seine-Maritime», explique la préfecture. «Ces individus en phase de dispersion peuvent séjourner plusieurs mois dans un secteur avant de le quitter».
«A ce stade, cette observation en Seine-Maritime ne permet pas d’affirmer que le loup s’installe dans le département», précise-t-elle. L'OFB a relevé 97 zones de présence permanente du loup sur le territoire français, principalement dans les Alpes, le Sud-Est et l'Est. A la sortie de l'hiver 2018/2019, la population de loups en France était estimée à environ 530 individus.
Samedi 18 avril 2020 – Les visites à nouveau possibles dans les Ehpad du Bas-Rhin, sous conditions :
Des visites aux pensionnaires des Ehpad sont à nouveau possibles dans le Bas-Rhin à compter de samedi, au cas par cas et en respectant des consignes de sécurité strictes, a annoncé samedi le président (LR) du Conseil départemental.
"C'est une très bonne nouvelle pour de nombreuses familles : dès ce samedi vous pouvez revoir vos proches dans les Ehpad, sous conditions. Nous avons pris cette décision, en concertation avec l'ARS (Agence régionale de santé, NDLR) et la préfecture", a spécifié Frédéric Bierry sur son compte Twitter.
"Il faudra bien sûr demander l'accord des directions des Ehpad et respecter toutes les mesures barrières (dont le port du masque)", précise M. Bierry, ajoutant que "l'entrée au cœur des établissements reste toujours interdite au public, sauf exception", ce qui impliquera de trouver des solutions, en organisant par exemple les rencontres dans la cour ou le jardin de la maison de retraite.
Samedi 18 avril 2020 – Donald Trump appelle à la révolte contre le confinement dans trois États :
Alors que les États-Unis sont le pays le plus touchés par le coronavirus, qui y a fait plus de 32 000 morts, Donald Trump appelle à la révolte contre le confinement. Vendredi, dans une série de tweets, le président américain a appelé les opposants aux mesures de protection à se rebeller contre les ordres émis par les gouverneurs de leurs États, tous trois démocrates. «Libérez le Minnesota!», «Libérez le Michigan!» puis «Libérez la Virginie», a-t-il tweeté vendredi, ajoutant pour le dernier un appel à défendre le droit au port d'armes : «Sauvez votre superbe 2ème amendement, il est attaqué!»
Les trois États sont dirigés par des gouverneurs démocrates, qui ont tous confiné leurs concitoyens afin d'endiguer la propagation du virus : Tim Walz dans le Minnesota, Gretchen Whitmer dans le Michigan et Ralph Northam en Virginie. Mais Donald Trump, se préoccupant de la santé de l'économie qui était son principal argument de campagne et qui a été considérablement affaiblie, va à l'encontre des recommandations des experts et incite les gouverneurs, à qui la décision revient localement, à rouvrir les commerces. La pandémie touchant inégalement les différentes parties du pays, de nombreux Américains s'opposent à un confinement généralisé, comme le montrent les manifestations qui ont lieu depuis quelques jours, notamment dans le Michigan où certains ont carrément manifesté armés devant le Capitole local.
«Mon équipe et moi sommes en train de mener une guerre biologique», a répondu vendredi Ralph Northam, assurant qu'il n'avait «pas le temps de (s')engager dans des guerres sur Twitter». Gretchen Whitmer, dont le nom est cité parmi les potentielles candidates à la vice-présidence aux côtés de Joe Biden, a également voulu se placer au-dessus des attaques présidentielles : «Il y a beaucoup d'angoisse et je pense que la chose la plus importante que quelqu'un disposant d'une plateforme» comme les 80 millions d'abonnés de Donald Trump sur Twitter devrait l'utiliser «pour dire aux gens : "Nous allons nous en sortir"». «Si je pensais que nous pouvions retourner travailler dès demain, c'est exactement ce que nous ferions», a pour sa part déclaré Tim Walz.
«Il met des millions de personnes en danger d'attraper le covid-19. Ses tirades déséquilibrées et ses appels à "libérer" des États pourraient aussi mener à des violences», a rapidement déploré sur Twitter Jay Inslee, gouverneur démocrate de l'État de Washington, qui a été un des premiers foyers de contagion aux États-Unis.
Samedi 18 avril 2020 – Infirmières visées par des lettres anonymes : trois suspects arrêtés à Bayonne :
Trois personnes ont été interpellées cette semaine à Bayonne dans une enquête sur des messages menaçants laissés à plusieurs infirmières, leur ordonnant de déménager de leur immeuble par crainte d'une contagion du Covid-19, a-t-on appris samedi par le parquet de Bayonne.
Parmi ces trois suspects, un couple âgé de 27 et 28 ans a été condamné vendredi à Bayonne à 120 heures de travaux d'intérêt général pour "violences sur personnel de santé ayant entraîné une incapacité de travail", au regard des "répercussions psychologiques subies", a indiqué le parquet à l'AFP confirmant des informations de la presse locale. Cette peine, proposée par le parquet et acceptée par le couple, a été prononcée par le tribunal correctionnel de Bayonne dans le cadre d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), une procédure simplifiée, dite de "plaider coupable".
Le 29 mars dernier, alors qu'elles rentraient d'une nuit de garde, trois infirmières bayonnaises, qui vivent toutes dans la même résidence du quartier Arrousets, avaient eu la mauvaise surprise de découvrir dans leur boîte aux lettres des missives anonymes leur enjoignant de quitter leur domicile pour ne pas faire peser un risque de contamination au coronavirus sur le voisinage.
Samedi 18 avril 2020 – A Mulhouse, l'hôpital militaire de campagne réduit sa capacité d'un tiers :
Une partie de l'hôpital de campagne des armées déployé au pied de l'hôpital civil de Mulhouse pour le soulager face à l'épidémie de Covid-19 a commencé à être démontée vendredi, afin de ramener sa capacité de 30 à 20 lits en raison de l'amélioration de la situation, a-t-on appris samedi auprès des armées.
"Nous avons déséquipé la travée 1, qui correspond à un module de 10 lits de réanimation de l'Elément militaire de réanimation (EMR) du Service de santé des armées, le démontage est encore en cours", a indiqué samedi matin à l'AFP le lieutenant Lucie. Cet hôpital de campagne d'une capacité initiale de 30 lits avait accueilli son premier patient le 24 mars, alors que les services de réanimation du Groupe hospitalier régional de Mulhouse Sud Alsace (GHRMSA) étaient saturés.
"Il ne s'agit pas de démanteler l'EMR mais de l'adapter aux besoins", en bonne intelligence avec les autorités sanitaires, a insisté une source au ministère des Armées, soulignant que 13 lits de l'EMR restaient occupés, sur les 20 qui restent "pleinement opérationnels".
Samedi 18 avril 2020 – Californie, Floride, Ohio... ces États où des Américains manifestent contre le confinement :
Slogans agressifs et drapeaux à la gloire de Donald Trump, de nouveaux Américains ont manifesté vendredi dans le Minnesota, en Floride, en Californie ou encore dans l'Ohio pour faire part de leur opposition au confinement. Appelant pour certains à «des faits et pas de la peur» ou à la «distanciation médiatique», ces protestataires ont fait fi des conseils de distanciation sociale pour crier leur envie de voir les commerces rouvrir des ces États où des ordres de confinement ont été intimés afin d'endiguer la propagation du virus, qui a déjà fait plus de 32 000 morts dans le pays. La pandémie touchant inégalement les différentes parties du pays, de nombreux Américains s'opposent à un confinement généralisé, comme le revendiquaient des manifestants dans le Michigan, où certains ont carrément manifesté armés devant le Capitole local. Donald Trump, qui assume s'inquiéter davantage pour l'économie que pour le risque que présente le virus pour la santé des Américains, s'est prononcé pour une levée au moins partielle de ces confinements, mais la décision en revient aux gouverneurs locaux, visés par des affiches aux slogans parfois très violents.