Samedi 11 avril 2020 – point sur le Coronavirus le 10 avril au soir :
Le confinement se durcit encore vendredi dans certaines régions de France avant le week-end pascal au terme duquel Emmanuel Macron détaillera les suites de ce dispositif amené à se poursuivre pour contrer l'épidémie de coronavirus, qui semble ralentir très légèrement dans le pays.
En Ile-de-France, un «enfant de moins de 10 ans» qui était en réanimation est décédé, «mais les causes de décès semblent multiples, même s'il y avait une infection à Covid-19 diagnostiquée», a annoncé Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, vendredi soir. C'est le premier décès d'un enfant si jeune rapporté en France.
Au total, 13.197 personnes sont mortes dont 8.598 à l'hôpital (+554 en 24 heures) et 4.599 dans les Ehpad et établissements médico-sociaux (+ 433). La légère diminution des admissions en réanimation amorcée jeudi se poursuit, avec 62 patients de moins en 24 heures, «une timide éclaircie» «très importante pour l'ensemble des soignants», a souligné le Pr Salomon.
Samedi 11 avril 2020 – Coronavirus : Des touristes français signalés en Espagne, malgré le confinement :
Des maires espagnols s'inquiètent de l'arrivée de touristes français sur la Costa Brava en pleine pandémie du coronavirus.
Pour lutter contre la pandémie du coronavirus, la France et l'Espagne sont confinées et des contrôles aux frontières ont été mis en place pour limiter la circulation. Cela n'a pas empêché des Français de se rendre sur la Costa Brava ces derniers jours, à la faveur des beaux jours. Dans les colonnes du journal «El País», plusieurs maires ont dénoncé l'attitude des touristes venus de l'Hexagone en cette période de crise sanitaire.
«Nous ne savons pas comment ils sont arrivés car la frontière est fermée. Nous supposons qu'ils ont pris des itinéraires alternatifs» la nuit, explique Montse Mindan, maire de Rosas, station balnéaire située à 15 kilomètres de la France, citée par l'AFP. Dans le quotidien espagnol, elle explique que l'arrivée des Français a été signalée par les caissiers des supermarchés et émet l'hypothèse que les nouveaux arrivants cachent leurs véhicules dans des garages pour plus de discrétion. Le maire de Portbou, Xavier Barranco, encourage quant à lui ses administrés à dénoncer les vacanciers venus de France.
Samedi 11 avril 2020 – L'OMS craint "une résurgence mortelle" de la pandémie en cas de déconfinement hâtif :
Une levée prématurée des mesures de confinement prises pour endiguer la propagation du nouveau coronavirus pourrait entraîner une «résurgence mortelle» de la pandémie, a prévenu vendredi le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). «Je sais que certains pays préparent déjà la transition pour sortir des restrictions de confinement. Comme tout le monde, l'OMS aimerait voir les restrictions levées. Mais lever les restrictions trop rapidement pourrait entraîner une résurgence mortelle» de la pandémie, a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus.
«Le reflux [de la pandémie] pourrait être aussi mortel que sa propagation s'il n'est pas géré convenablement», a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse virtuelle à Genève, siège de l'agence onusienne. Alors que la Chine a rouvert une partie de la ville de Wuhan, dans la province de Hubei, berceau de la pandémie apparue en décembre, et que la propagation montre des signes de stabilisation ou de recul en Europe, les autorités de plusieurs pays, dont la France, commencent à envisager un déconfinement à plus ou moins court terme.
L'OMS dit consulter les pays concernés pour élaborer des stratégies de desserrement progressif et sûr. Six conditions doivent être remplies: contrôler la transmission du virus, assurer l'offre de santé publique et de soins, minimiser le risque dans des environnements exposés comme les établissement de santé de longue durée, mettre en place des mesures de prévention au travail, dans les écoles et d'autres lieux fréquentés, contrôler le risque de cas importés et enfin responsabiliser les populations. «Chaque individu a un rôle à jouer pour vaincre la pandémie», a insisté M. Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Samedi 11 avril 2020 – Confinement : la pollution s’estompe, les Indiens revoient l’Himalaya :
Le confinement des Indiens a permis de diminuer la pollution atmosphérique du pays, et de fait, d'obtenir une meilleure visibilité.
En Inde, 1,4 milliard de personnes sont confinées, la plupart des usines à l’arrêt, les commerces fermés. Mais alors que les Indiens de la capitale étaient habitués de vivre dans un nuage de pollution permanent, ils se réveillent depuis quelques jours avec la plus belle vue qui soit : les cimes de l’Himalaya. D’après «Le Parisien», cela faisait plusieurs décennies que les sommets de la plus haute montagne du monde -l’Everest- étaient devenus invisibles dans de nombreuses régions de l'Inde, en raison des effets de la pollution.
Il est désormais possible de contempler la célèbre chaîne montagneuse, qui s'étend également à travers le Népal, le Pakistan, la Chine, le Bhoutan sur plus de 2 400 km de long, à 200 kilomètres à la ronde. Sur les réseaux sociaux, de nombreuses personnes ont témoigné en publiant des clichés de l’Himalaya.
Samedi 11 avril 2020 – Confinement : deux rorquals communs filmés près des côtes marseillaises :
Avec le ralentissement de l'activité humaine, deux rorquals communs ont été filmés dans le Parc national des Calanques. Une observation jugée très rare.
Et si les animaux redevenaient maîtres des océans grâce au confinement des humains ? Le Parc national des Calanques a annoncé sur son site internet avoir observé deux rorquals communs tout près des côtes françaises. Sur des images immortalisées le 7 avril par l’Unité littorale des Affaires Maritimes des Bouches-du-Rhône (ULAM13), on peut observer les deux mammifères géants évoluer paisiblement à quelques mètres des falaises. «Cette rencontre avec le deuxième plus grand animal du monde intervient après 3 semaines d’observations naturalistes très riches : dauphins, thons, oiseaux marins… Elle est indice supplémentaire d'un probable effet du confinement sur le comportement de la faune sauvage», explique le parc.
La rencontre a été qualifiée de très «rare» par Didier Réault, président du Parc national des Calanques. Dans un entretien avec France Bleu Provence, il a expliqué pourquoi ces deux rorquals ont été vus si près des côtes, alors que d’ordinaire, ils adoptent un comportement craintif. «Ce n'est pas que ces espèces avaient disparu, c'est qu'en temps normal d'activité, les espèces ont tendance à se planquer, à être plus craintives. Cette biodiviersité se montre au grand jour aujourd'hui parce qu'elle est tranquille et sereine», avance-t-il.
Samedi 11 avril 2020 – La Chine dévoile une nouvelle liste d’animaux comestibles sans les chiens et chats :
La pandémie de Covid-19 aurait débuté dans un marché de Wuhan. Afin de limiter les risques pour le futur, la Chine a dévoilé jeudi une nouvelle liste des animaux comestibles. Le document a été publié en ligne et est ouvert à tout commentaire, a fait savoir le ministère de l’Agriculture et des Affaires rurales. Cette liste regroupe les animaux qu’il est possible de manger mais également ceux dont on peut récupérer la fourrure ou bien encore ceux qui ont des vertus médicales. Au total, 18 espèces sont autorisées dans cette liste, dont les cochons, les poulets, les moutons, les chèvres, les cerfs, les autruches ou encore les alpagas. Deux espèces de renards, ratons laveurs et visons peuvent être gardées comme bétail mais pas pour leur viande, précise encore le ministère.
Une note accompagnant la liste précise que les chiens et les chats ne font pas partie de cette liste. «Les chiens ont un usage traditionnel en tant qu’animaux de compagnie» et ne doivent pas servir dans le cadre de l’alimentation. «Avec les progrès de la civilisation humaine et les inquiétudes des membres de la protection animale, les chiens sont passés de bétail à animaux de compagnie. Ils ne sont généralement plus considérés comme du bétail dans le reste du monde. Il n'est pas conseillé de les répertorier comme tel en Chine», peut-on encore dans cette note reprise par CNN. Les chats ne font pas non plus partie de cette liste qui sera finalisée le 8 mai prochain.
Dans un communiqué partagé jeudi, l'association américaine Humane Society International (HSI) s’est félicitée de cette décision. «Nous devons attendre le résultat de la phase de consultation, mais ce projet pourrait effectivement ouvrir la voie à la Chine afin de retirer officiellement les chiens et les chats du menu», a déclaré la porte-parole Wendy Higgins.
Samedi 11 avril 2020 – A Tchernobyl, le feu de forêt toujours pas maîtrisé :
Le 4 avril dernier, un jeune de 27 ans a mis le feu à de l'herbe pour «s'amuser», provoquant un incendie de forêt dans la zone d'exclusion entourant dans un rayon de 30 kilomètres la centrale accidentée de Tchernobyl, en Ukraine. Une semaine plus tard, les pompiers s'activent toujours pour éteindre les flammes.
Jeudi, la police a fait évacuer un village situé dans la zone, relate Euronews. La zone n'est pas totalement inhabitée depuis la catastrophe nucléaire de 1986, puisque 200 personnes y résident actuellement, selon la chaîne. Des images capturées par les satellites de la Nasa montrent que les vents ont soufflé la fumée de l'incendie vers le Nord, à la frontière biélorusse, mais également vers le sud et la capitale de l'Ukraine, Kiev, située à 100 kilomètres, en milieu de semaine.
Le service d'Etat pour les situations d'urgence avait fait savoir que le «taux de radiation à Kiev et dans sa région ne dépasse pas le niveau naturel», contrairement à ce qu'avait affirmé plusieurs jours plus tôt le chef par intérim de l'inspection écologique gouvernementale, Iegor Firsov. Il avait indiqué sur Facebook que les niveaux de radiation dans l'épicentre de l'incendie dépassaient largement les normes avant de revenir sur ses propos lundi.
Samedi 11 avril 2020 – Le pape François assiste à une cérémonie pascale sur une place Saint-Pierre déserte :
L'an dernier, le pape François avait assisté au rite du «Chemin de Croix» au côté de 20 000 catholiques. Cette année, confinement oblige, la cérémonie s'est déroulée vendredi au Vatican avec une dizaine de personnes.
C'est devant télévisions, tablettes et ordinateurs que catholiques et protestants célèbrent ce week-end Pâques, leur plus importante fête, la pandémie de coronavirus ayant conduit à l'annulation des processions et messes traditionnelles dans une grande partie du monde. «Seigneur, ne nous laisse pas dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort, protège nous du bouclier de ton pouvoir», a murmuré le pape, lors du traditionnel rite du «Chemin de Croix» retransmis en Mondovision depuis une place Saint-Pierre vide de fidèles et faiblement éclairée par des lampions.
Le chef spirituel des 1,3 milliard de catholiques, très sensible au sort des détenus, avait demandé cette année au milieu carcéral de rédiger le texte des «méditations» qui rythme les quatorze stations du Chemin de Croix. Les prisons italiennes comptent désormais des dizaines de prisonniers et gardiens contaminés par le Covid-19, tandis qu'un deuxième prisonnier est mort vendredi.
Samedi 11 avril 2020 – "Menaces" contre une infirmière dans la Loire : une enquête ouverte :
Une enquête a été ouverte pour "menaces" contre les auteurs d'une lettre invitant une infirmière de Rive-de-Gier (Loire) à quitter son logement "au plus vite", a indiqué samedi le parquet de Saint-Etienne. "Merci d’essayer de penser à quitter le bâtiment, vous êtes un danger pour tous le monde (…) s’il y a un cas de Covid-19 dans le bâtiment, vous en serez entièrement responsable. Quittez les lieux au plus vite !! », dit le message trouvé mercredi dans sa boîte aux lettres par Samia Mazzi, une infirmière de 44 ans, mère de deux enfants. Mme Mazzi a porté plainte jeudi au commissariat de Saint-Chamond (Loire) pour "outrage à une personne chargée d'une mission de service public".
Le procureur de la République de Saint-Etienne, David Charmatz, a précisé qu'il avait "requalifié en menaces les faits visés par la plainte contre X déposée" par la professionnelle de santé. La municipalité de Rive-de-Gier qui a publié sur son compte Facebook le texte adressé à cette infirmière, dénonce des "comportements (qui) rappellent les périodes les plus noires de l'histoire de France". Samia Mazzi, qui travaille en milieu hospitalier et en libéral, est par ailleurs colistière du maire sortant Jean-Claude Charvin (DVD) candidat aux dernières élections municipales.
Samedi 11 avril 2020 – "Il a pu quitter son lit" :
Nouvelles rassurantes pour Boris Johnson, malade du coronavirus : Les nouvelles sont rassurantes pour Boris Johnson. Le Premier ministre britannique malade du coronavirus va de mieux en mieux. L’homme de 55 ans a pu jeudi quitter les soins intensifs où il avait été admis en milieu de semaine pour des problèmes respiratoires. Il est depuis pris en charge à l’hôpital central de Londres et continue de faire de «très grands progrès» a annoncé samedi un porte-parole. Le «Mirror» indique que Boris Johnson a réussi vendredi à tenir de «courtes conversations». Il est également parvenu à quitter son lit pour la première fois depuis son admission lundi. «Il a parlé à ses médecins et remercie toute l’équipe soignante pour l’incroyable prise en charge qu’il reçoit. Et ses pensées sont adressées à ceux qui sont affectés par cette terrible maladie», a encore commenté son porte-parole.
Le 10 Downing Street a également indiqué qu’il recevait des nouvelles régulièrement de la part de la fiancée de Boris Johnson, enceinte de leur premier enfant, selon qui le Premier ministre profite de son temps de repos pour faire des sudoku et regarder ses films préférés. Downing Street a ainsi fait savoir que des films dont «Love Actually», «Withnail et moi» ou encore la trilogie du «Seigneur des anneaux» ont été téléchargés dans l’iPad du Premier ministre, rapporte BBC News.
Samedi 11 avril 2020 – Jardinage au temps du coronavirus :
Le confinement lié au coronavirus est l'occasion de se plonger dans le jardinage. Le confinement lié au coronavirus est l'occasion de se plonger dans le jardinage.
A quelque chose malheur est bon, comme dit le vieux proverbe. Ainsi du confinement, qui offre soudain à des millions Français et près de 3 milliards d’humains un abîme de temps libre - mais dans un petit espace clos. L’occasion idéale pour apprendre, ou réapprendre, à cultiver son jardin. Celui, métaphorique et intérieur, qu’a si bien évoqué Voltaire pour décrire notre propension au bonheur et à l’intelligence. Mais surtout le lopin de terre bien concret que chacun peut retourner pour compléter son alimentation ou tout simplement rétablir ce lien intuitif qui nous unit à la nature, tandis que le soleil caracole dans toute sa printanière insolence par-delà nos fenêtres.
Un seul hic, mais il est de taille : quid de tous ceux, confinés en ville, qui ne disposent pas du plus petit carré de terre au fond d’une cour ou sur un toit ? Deux opus apportent la réponse. « Je Réussis toutes mes cultures en pots !» de Brigitte et Serge Lapouge, ainsi que « Mon Balcon en Permaculture » de Hervé Charbert. Choix des contenants, sélection des substrats, orientation des pots sur les balcons et fenêtres en fonction de l’ensoleillement, graines, cueillettes … tout y est passé menu pour que les confinés, où qu’ils soient, puissent raviver leur main verte en sommeil. Pour les budgets les plus serrés, les auteurs proposent même un « potager nomade » à base de boites de conserves de récup.
Samedi 11 avril 2020 – Coronavirus : Les Etats-Unis payent un lourd tribu :
Les Etats-Unis ne sont pas loin de devenir le pays le plus endeuillé au monde par le coronavirus. Plus de 500 000 cas ont été recensés, et un triste record de 2.100 nouveaux morts a été enregistré en 24 heures. Avec 18.586 décès liés au nouveau coronavirus recensés vendredi soir par l'Université Johns Hopkins, le pays est sur le point de dépasser l'Italie en nombre de décès (18.849).
Comme tous les pays, les Etats-Unis doivent prendre garde à ne pas lever les mesures de confinement trop tôt au risque de voir une nouvelle flambée de l'épidémie, ni trop tard ce qui pourrait alourdir une facture économique qui s'annonce déjà très douloureuse. A New York, ville la plus touchée des Etats-Unis, un hommage a été rendu au personnel hospitalier mort du virus. Une quinzaine de noms ont été égrenés dans le froid par autant de leurs collègues, qui ont déposé leurs photos sur le trottoir, devant l'un des hôpitaux.