Lundi 30 mars 2020 – point sur le Coronavirus le 29 mars au soir :
Le nouveau coronavirus a causé 292 nouveaux décès enregistrés à l'hôpital en 24 heures en France, portant le bilan à 2.606 morts depuis le début de l'épidémie, selon Jérôme Salomon, le directeur général de la santé. Selon ce dernier, 19.354 patients sont hospitalisés (+ 1.734 en 24 heures) dont 4.632 en réanimation, soit un nouvel afflux de 359 personnes en une seule journée. Et 7.132 ont pu rentrer chez eux.
"Il y a une augmentation de 10% de malades entrants depuis hier, reflet de contaminations survenues avant les mesures de confinement", a précisé M. Salomon. "359 patients graves sont entrés en réanimation aujourd’hui. C'est l'élément le plus important à surveiller car il reflète la dynamique de l’épidémie", a souligné le Directeur général de la santé. "Si les mesures de confinement et gestes barrières ont été respectés, nous devrions observer une réduction du nombre de personnes entrant en réanimation d’ici la fin de semaine", a-t-il ajouté.
Parmi les patients en réanimation, 34% ont plus de 60 ans. Soixante personnes en réanimation ont moins de 30 ans.
Lundi 30 mars 2020 – "Corona-Gangsters" : comment la criminalité s'adapte à la pandémie :
Trafic de masques et faux vaccins, escroqueries de personnes âgées, abus sur internet d'enfants confinés à la maison: en ces temps de pandémie, la criminalité s'adapte aussi vite que le virus se répand à travers l'Europe. Le confinement des habitants chez eux fait chuter le nombre de cambriolages, les couvre-feux coupent l'herbe sous le pied des voleurs à la tire et le trafic de drogue international est contrarié par la fermeture des frontières, ce qui crée des tensions chez les dealers et entraîne des pénuries. Mais la propagation de la maladie Covid-19 sur le Vieux Continent, désormais épicentre de la pandémie, a créé des "criminels du corona", qui ont eu vite fait de changer les règles du jeu.
"Les criminels ont rapidement saisi des occasions d'exploiter la crise en adaptant leurs modes de fonctionnement ou en se livrant à de nouvelles activités illégales", a établi l'agence européenne de police Europol dans un rapport publié vendredi. "Les fraudeurs ont très vite adapté des schémas de fraude bien connus pour capitaliser sur les angoisses et les craintes des citoyens européens", analyse l'agence. Pour Catherine De Bolle, directrice exécutive d'Europol, "les criminels ne s'intéressent qu'à une seule question: 'Comment gagner plus d'argent?'". "C'est pourquoi ils abusent maintenant de la pandémie", a-t-elle déclaré dans une interview à l'AFP.
Lundi 30 mars 2020 – Coronavirus: des "cas de toxicité cardiaque" après la prise d'hydroxychloroquine en automédication :
Des "cas de toxicité cardiaque" ont été signalés sur des personnes présentant des symptômes du Covid-19 qui avaient pris en automédication de l'hydroxychloroquine, promu par certains scientifiques comme un remède possible contre le virus, mettent en garde dimanche les autorités sanitaires de Nouvelle-Aquitaine. "Des cas de toxicité cardiaque ont été signalés (...) suite à des prises en automédication (...) d'hydroxychloroquine face à des symptômes évocateurs du Covid-19, ayant parfois nécessité une hospitalisation en réanimation", indique l'Agence régionale de santé dans un communiqué. "Face à ce constat, l’ARS Nouvelle-Aquitaine alerte sur les dangers de l’hydroxychloroquine qui ne doit en aucun cas être prise en automédication", selon le communiqué.
La prise de ce médicament doit faire l'objet d'une "surveillance" et d'une "prescription" médicales adaptées "pour éviter la survenue d’événements indésirables graves mais aussi des hospitalisations en réanimation qui sont actuellement précieuses", poursuit l'ARS. Dérivé de l'antipaludéen chloroquine, l'hydroxychloroquine connu en France sous le nom de Plaquénil, est utilisé contre le lupus ou la polyarthrite rhumatoïde. Actuellement expérimentées dans plusieurs pays dans la lutte contre le virus, ces substances peuvent provoquer de nombreux effets secondaires dont des troubles cardiaques et neurologiques. Et un surdosage peut être dangereux, voire mortel.
Lundi 30 mars 2020 – Marine Le Pen veut que les médecins de ville puissent prescrire la chloroquine :
Marine Le Pen (RN) a jugé lundi nécessaire que les médecins de ville puissent prescrire la chloroquine pour des symptômes «peu graves» du coronavirus afin d'éviter la saturation des hôpitaux et le risque de tri des malades.
«Je pense qu'il faut tout de suite donner la possibilité à tous les médecins de ville qui savent ce qu'ils font et connaissent les effets secondaires possibles de ce médicament, la capacité de le prescrire à ceux qui sont contaminés avec des symptômes peu graves», a expliqué la présidente du Rassemblement national du France Info. «Si on peut éviter l'aggravation des cas, si on peut éviter ne serait-ce que 10% de baisse des cas graves, cela voudra dire qu'on ne sera pas obligé de trier les gens à la sortie, qu'on ne laissera pas sur le côté, sans respirateur, sans aide, des personnes âgées parce qu'on a pas les moyens matériels de les soigner», a-t-elle fait valoir.
Madame Le Pen, qui n’est pas médecin, fait encore de la politique voire de la polémique avec cette affaire sur laquelle tous les spécialistes les plus compétents se sont déjà prononcés. La proposition est d’autant plus mal venue que des malades ont utilisé cette fameuse molécules miracle et en sont mort (voir ci-dessus)
Lundi 30 mars 2020 – Mutinerie et évasions d'une prison où sont détenus des jihadistes de l'EI en Syrie :
Une mutinerie a éclaté dimanche en Syrie dans une prison des forces kurdes où sont détenues des personnes accusées d'appartenance au groupe jihadiste Etat islamique (EI), ont rapporté une ONG et un responsable de sécurité, précisant que des prisonniers se sont évadés.
Le responsable des Forces démocratiques syriennes (FDS), coalition dominée par les combattants kurdes, n'était en mesure de donner ni le nombre de fugitifs, ni leur nationalité. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a parlé de "quatre fugitifs au moins". Tard dimanche soir, la situation restait tendue dans la prison de Ghouiran, dans la ville de Hassaké (nord-est syrien) et les recherches se poursuivaient pour rattraper les évadés, ont précisé ces deux sources.
La "mutinerie" a été menée par "des éléments du groupe Etat islamique", selon l'OSDH. D'après ses informations, la prison accueille près de 5000 détenus "de différentes nationalités" et accusés d'appartenance à l'EI.
Lundi 30 mars 2020 – Joe Biden accusé d'agression sexuelle, sa directrice de campagne dément :
Alexandra Tara Reade avait accusé, l'an dernier, Joe Biden de l'avoir mise mal à l'aise en étant trop tactile. Elle n'avait pas osé, à l'époque, raconter l'agression sexuelle qu'elle rapporte avoir vécue en 1993.
«Je voulais tout dire, mais en même temps j'avais trop peur. Je n'étais pas vraiment prête.» Alexandra Tara Reade faisait partie, l'an dernier, des femmes qui accusaient Joe Biden de les avoir mises mal à l'aise en étant trop tactile avec elles. Elle va désormais plus loin : elle assure que l'ancien vice-président l'a agressée sexuellement en 1993. La jeune femme travaillait pour celui qui était alors sénateur du Delaware. Elle a livré son témoignage lors du podcast de la journaliste Katie Halper, diffusé la semaine dernière. «Je voulais être sénatrice, pas coucher avec un sénateur», y raconte-t-elle, expliquant comment Joe Biden l'aurait plaquée contre un mur, embrassée et pénétrée digitalement de force avant de lui dire : «Allez, on m'a dit que tu m'aimais bien». «C'était comme si tout s'était brisé à ce moment. Il avait l'âge de mon père. Il était, à mes yeux, un défenseur des droits des femmes. Je n'arrivais pas à croire ce qui se passait», s'est-elle souvenue. Elle assure avoir dénoncé auprès de ses supérieurs être victime de harcèlement sexuel, mais sans donner de précision sur les accusations.
La directrice adjointe de sa campagne Kate Bedingfield les a niées vendredi : «Les femmes ont le droit de raconter leur histoire et les journalistes ont l'obligation de vérifier sérieusement ces accusations. Nous les encourageons à leur faire, car elles sont fausses.» Le communiqué de la campagne Biden faisait part du témoignage de l'ancienne adjointe du septuagénaire, Marianne Baker : «De toutes mes années passées à travailler pour le sénateur Biden, je n'ai jamais assisté, entendu parler ou reçu de plainte concernant un comportement inapproprié, pas de la part de Mme Reade, de personne. Ces allégations évidemment fausses sont en contradiction complète avec la philosophie interne de notre équipe au Sénat et de l'homme que je connais et avec qui j'ai travaillé étroitement pendant près de deux décennies.»
Lundi 30 mars 2020 – Confinement en Nouvelle-Zélande : un site de délation victime de son succès :
Un site internet créé par la police néo-zélandaise pour signaler les violations des consignes de confinement a rencontré un succès tel qu'il a planté quelques heures seulement après sa mise en ligne, ont annoncé lundi les autorités.
L'archipel du Pacifique Sud vient d'entamer une phase de quatre semaines de confinement pour enrayer la propagation du nouveau coronavirus. Les Néo-Zélandais sont appelés à demeurer chez eux, et à garder deux mètres de distance entre eux s'ils quittent leur domicile. Le chef de la police néo-zélandaise Mike Bush a précisé que le site www.police.govt.nz/105support, lancé dimanche après-midi, avait été tellement consulté qu'il avait temporairement planté.
"Nous avons reçu 4200 signalements de personnes pensant que d'autres ne respectaient pas" les règles de confinement, a déclaré M. Bush. "Cela montre à quel point les Néo-Zélandais sont déterminés à ce que tout le monde respecte les consignes."
Lundi 30 mars 2020 – Le cap des 500 morts en Belgique :
Le nouveau coronavirus a causé la mort de plus de 500 personnes en Belgique, un cap franchi lundi, selon les données officielles des autorités sanitaires, qui recensaient près de 12.000 cas confirmés depuis le début de la pandémie.
Etaient dénombrés lundi 513 décès, soit 160 supplémentaires au cours du week-end, et 11.899 cas de Covid-19 confirmés par un test de laboratoire, dans ce pays de 11,4 millions d'habitants, a-t-il été précisé lors d'une conférence de presse.
Lundi 30 mars 2020 – Coronavirus : Jair Bolsonaro, un "troll" face à la pandémie :
Le président brésilien refuse de se plier aux consignes de confinement, alors que plus de 4000 cas de coronavirus ont été confirmés dans ce pays de près de 210 millions d'habitants.
Le coronavirus a tué 136 personnes au Brésil, selon le décompte publié par les autorités, mais Jair Bolsonaro refuse de prendre au sérieux la menace que présente la pandémie. Dimanche, le président brésilien a publié des tweets qui ont été supprimés par le réseau social Twitter, qui a expliqué cette décision radicale dans un communiqué. «Twitter a récemment annoncé dans le monde le renforcement de ses règles pour prendre en compte les contenus qui vont éventuellement à l'encontre des consignes de santé publique émanant de sources officielles et qui pourraient augmenter le risque de transmission du Covid-19», précise l'entreprise.
Sur les vidéos supprimées, on voyait Jair Bolsonaro aller à la rencontre d'habitants de la capitale Brasilia, au mépris des consignes mettant en garde contre les contacts pour contenir la propagation de l'épidémie. Le président ne veut pas d'un confinement, estimant la mesure dangereuse pour l'économie. «Ce que j'ai pu discuter avec les gens, c'est qu'ils veulent travailler. Ce que je dis depuis le début, c'est faisons attention, les plus de 65 ans restent à la maison», déclare-t-il dans une des vidéos en cause. «Ce confinement, s'il continue ainsi, avec le nombre de (personnes qui vont se retrouver au) chômage, un peu plus tard, nous allons avoir un très grave problème que nous allons mettre des années à résoudre», assure-t-il dans une autre vidéo. «Le Brésil ne peut pas s'arrêter, s'il s'arrête, nous devenons le Venezuela», ajoute encore Jair Bolsonaro.
Lundi 30 mars 2020 – Donald Trump ravi des audiences de ses conférences sur le coronavirus :
Pour une fois que Donald Trump cite le «New York Times» sans le qualifier d'«en échec». Dimanche, le président américain a tweeté des extraits d'un papier du quotidien new-yorkais citant les audiences réalisées par les conférences de presse quotidiennes qu'il tient depuis la Maison-Blanche pour évoquer l'épidémie de nouveau coronavirus, qui a fait plus de 2400 morts aux États-Unis. «"Le président Trump est un succès d'audience. Depuis qu'il a redonné vie aux conférences quotidiennes à la Maison-Blanche, M. Trump et ses points quotidiens sur le coronavirus ont attiré en moyenne 8,5 millions de téléspectateurs sur les chaînes d'info câblées, à peu près le résultat de la finale du 'Bachelor'. Les chiffres continuent d'augmenter. Lundi, près de 12,2 millions de personnes ont regardé le briefing de M. Trump sur CNN, Fox News et MSNBC, selon Nielsen -des chiffres de l'ordre de 'Monday Night Football'. Des millions supplémentaires regardent sur ABC, CBS, NBC et des sites en ligne, et l'audience s'accroit. Lundi, Fox News seul a attiré 6,2 millions de téléspectateurs pour le briefing présidentiel -un chiffre incroyable pour un programme câblé à 18 heures, qui se compare davantage aux résultats d'une sitcom en prime-time. Le sondage CBS News dit que 13% des républicains font confiance aux médias pour l'information sur le virus."
En tant qu'ancien producteur et animateur de téléréalité, Donald Trump a toujours été friand des chiffres des audiences télé, s'en servant pour féliciter les médias qui le flattent, comme Fox News, ou pour critiquer ceux qu'il considère comme ses détracteurs à l'image de CNN. Seulement, Donald Trump n'a probablement pas lu l'article du «New York Times» en entier : il n'est pas à la gloire de ses résultats télévisuels mais pose la question de la pertinence de la diffusion quotidienne de ces briefings, se posant la question de la désinformation dont est parfois vecteur le président américain. Comparant le bilan en constante augmentation au nombre de morts de la grippe saisonnière ou dans des accidents de voiture, afin de minimiser la situation, Donald Trump a également vanté les mérites de la chloroquine, un médicament dont l'efficacité face au coronavirus est remise en question par de nombreux scientifiques. Un homme est mort dans l'Arizona, après avoir ingéré un produit de nettoyage pour aquarium contenant l'antipaludéen dont il a fait la promotion.
Lundi 30 mars 2020 – Le coronavirus met la mafia new-yorkaise à l’arrêt :
Avec l’arrêt des compétitions sportives aux Etats-Unis mais aussi à travers le monde, c’est toute une économie souterraine qui disparaît. Le «New York Post» a rapporté dimanche que la mafia new-yorkaise vivait des jours difficiles en raison du coronavirus. Depuis le début de la pandémie, les annulations en série des événements sportifs lui ont fait perdre des millions de dollars, faute de pouvoir organiser des paris illégaux. «Il n’y avait jamais eu aucune période avant où elle n’arrivait pas à faire d’argent avec le jeu. Pas depuis l’époque de Lucky Luciano, lorsque les Cinq Familles ont commencé. C’est historique», a fait savoir une source au quotidien américain. Les Cinq Familles regroupent les Bonanno, Colombo, Genovese, Gambino et Lucchese.
Le «New York Post» rapporte qu’au début de la pandémie, la mafia a cru pouvoir s’en sortir grâce aux paris en ligne, évitant aux gens de se déplacer et leur permettant de rester chez eux. Mais peu à peu, les plus grands championnats ont été suspendus ou reportés, à l’image de la NBA, qui a donné le ton rapidement après la contamination du Français Rudy Gobert. Ont suivi le hockey, le golfe ou encore les courses hippiques.
Les parieurs ont tenté de miser sur des matchs de football en Australie ou bien encore sur du cricket, mais l’activité illégale n’a pas réussi à se maintenir. Pas plus que le racket de certains restaurants ou les rendez-vous dans les bars de strip-tease, ceux-ci étant fermés pour le moment, l’extorsion de fonds entourant les chantiers de construction désormais eux aussi à l’arrêt, ou bien encore les contrats signés avec des entreprises privées de nettoyage d’ordures. Mais cette baisse des activités illégales n’est pas forcément une bonne nouvelle pour la ville qui risque de voir les criminels mafieux se concentrer de nouveaux sur le trafic de drogue. «Le coronavirus réalise ce que (les autorités) n’ont pas réussi à faire», a commenté une source.
Lundi 30 mars 2020 – Indignation en Allemagne contre Adidas et H&M qui cessent de payer leurs loyers :
Les groupes Adidas et H&M ont déclenché l'indignation en Allemagne dimanche en annonçant leur intention de cesser de payer le loyer des magasins contraints de fermer à cause de l'épidémie de coronavirus. Le ministre des Finances Olaf Scholz a exhorté les grandes entreprises à s'abstenir de prendre des mesures irréfléchies. «Il est irritant que de grandes entreprises se contentent d'annoncer l'arrêt du paiement des loyers», a déclaré Olaf Scholz au quotidien «Bild», exhortant les détaillants à se rapprocher des propriétaires pour trouver des solutions.
L'équipementier sportif allemand Adidas, qui a réalisé un bénéfice net de près de deux milliards d'euros (2,2 milliards de dollars) en 2019, a été durement touché par l'effondrement des ventes en Chine et les fermetures massives de magasins. L'entreprise bavaroise, l'une des marques les plus connues d'Allemagne, a déclaré à l'agence de presse DPA qu'elle «suspendait temporairement le paiement des loyers, comme beaucoup d'autres entreprises».