Mercredi 25 mars 2020 – point sur le Coronavirus le 24 mars au soir :
Le coronavirus a causé 1100 morts à l'hôpital depuis le début de l’épidémie et 2516 patients étaient mardi soir en réanimation, a annoncé mardi le directeur général de Santé Jérôme Salomon. Ces bilans traduisent une augmentation de 240 décès et de 434 patients supplémentaires en réanimation en 24 heures, sur un total de 10.176 patients hospitalisés selon M. Salomon.
Le Conseil scientifique a préconisé dans la soirée un confinement d'une durée totale "d'au moins six semaines", soit jusqu'à fin avril. Interrogé pour savoir si le gouvernement allait suivre cette préconisation, le ministre de la Santé Olivier Véran a affirmé qu'il s'agissait d'"une estimation" et qu'il y avait "d'autre expertises". "Tant qu'il devra durer, il durera", a-t-il ajouté.
Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a annoncé mardi soir qu’une nouvelle attestation de déplacement dérogatoire était disponible, «conformément aux annonces d’Edouard Philippe» émises lundi soir sur la chaîne TF1. Le Premier ministre avait évoqué la possibilité pour tous les Français de sortir, une seule fois par jour, une heure maximum dans un rayon d’un kilomètre autour de leur domicile.
Un "TGV médicalisé" va être mobilisé mercredi pour la première fois afin d'évacuer 30 patients atteints par le coronavirus depuis Strasbourg et Mulhouse vers des régions moins touchées par l'épidémie, a annoncé mardi Olivier Véran. Et d'après l'Elysée, Emmanuel Macron devrait se rendra mercredi à l'hôpital de campagne de l'armée à Mulhouse "pour rendre hommage au personnel soignant" et "témoigner sa solidarité envers la région Grand Est qui est fortement éprouvée" par la crise du coronavirus. Un premier malade a été admis dans cet hôpital mardi et une vingtaine d'autres seront évacués jeudi par TGV pour soulager l'Alsace, la région la plus frappée par le Covid-19.
Mercredi 25 mars 2020 – L'enthousiasme de Trump pour la chloroquine remise en question :
En vantant les mérites d'un médicament dont l'efficacité est toujours considérée douteuse par de nombreux scientifiques, Donald Trump a fait un pari dangereux. Un homme est décédé après avoir entendu les propos du président et ingéré un produit de nettoyage pour aquarium qui contenait de la chloroquine.
Tout à son obsession de présenter le tableau le plus flatteur possible de la crise sanitaire qui frappe les Etats-Unis et le monde, Donald Trump a trouvé une épuisable source d'espoir face à la pandémie de coronavirus : la chloroquine, un médicament antipaludéen présenté par un chercheur français, Didier Raoult, comme efficace face au virus. Si les conclusions optimistes de l'infectiologue marseillais sont loin d'être partagées par l'ensemble de la communauté scientifique, le président des Etats-Unis, lui, n'hésite pas à partager son enthousiasme pour ce qu'il présente comme un remède miracle.
Jeudi dernier, Donald Trump s'aventurait à prédire que la chloroquine pourrait «changer la donne». Vendredi, il avait sèchement répondu à un journaliste qui l'interrogeait sur le sujet, qu'il avait un bon «sentiment» à propos de la chloroquine. «Vous savez, je suis un type intelligent. Je le sens bien. Et on verra. On verra bien assez tôt», avait insisté Donald Trump. Dimanche, il avait remis en cause la nécessité d'essais cliniques, pourtant réclamés par les scientifiques, y compris par le docteur Anthony Fauci, l'un des principaux responsables de l'administration Trump mobilisés contre le virus. «Pourquoi devrions-nous le tester dans un tube à essai pendant un an et demi alors que des milliers de personnes sont très malades?», avait balayé Donald Trump. Lundi, en dépit des critiques, il avait enfoncé le clou : «Je pense qu'il y a une vraie chance. Je veux dire, on ne sait pas, mais il y a une vraie chance que ça puisse avoir un impact considérable. Ce serait un don de dieu si ça marchait. Ça changerait complètement la donne. Donc on verra.»
Mercredi 25 mars 2020 – Le confinement devrait se prolonger pendant plusieurs semaines en France :
"Le confinement durera vraisemblablement au moins six semaines à compter de sa mise en place" le 17 mars, écrit le Conseil, qui dit également "considérer nécessaire un renforcement du confinement", sans se prononcer sur les modalités exactes. Sortant d'une réunion à l'Elysée, le ministre de la Santé Olivier Véran a toutefois insisté que la durée de six semaines mentionnée n'était qu'une "estimation".
"Le conseil scientifique s'est exprimé en donnant une estimation, je parle bien d'une estimation, parce que si vous posez la question à tous les membres du conseil scientifique, personne n'est capable de vous dire avec précision (...) ils ont dit : il faut peut-être se préparer à ce que le confinement dure au-delà de 15 jours (durée minimale annoncée initialement, ndlr), nous le savons, mais peut-être qu'il pourrait s'étendre jusqu'à une date plus lointaine de 5 ou 6 semaines encore une fois, grande prudence", a-t-il ajouté.
"Si nous avons la possibilité de lever le confinement plus tôt, nous le ferons évidemment", a-t-il insisté, en réitérant que l'avis du Conseil était "une estimation parmi d'autres".
Mercredi 25 mars 2020 – Coronavirus : des suprématistes blancs appellent à contaminer police et minorités :
La haine ne s’arrête pas. D’après ABC News qui s’est procurée une note du bureau du FBI à New York, des groupes racistes auraient appelé à contaminer avec le coronavirus des minorités et des policiers. Ces groupes formés de néo-Nazis ou encore de suprématistes blancs souhaiteraient que certains de leurs membres contractent la maladie afin qu’ils la donnent ensuite autour d’eux à des personnes noires, juives ou encore officiers de police.
L’alerte a été donnée jeudi dernier. Sur la note publiée par ABC News, le FBI s’inquiète que les membres de ces groupes tentent de contaminer d’autres gens en utilisant notamment des sprays contenant leur propre salive. Ces personnes sont invitées à propager le virus en se rendant «à n’importe quel endroit de congrégations, dont des marchés, des bureaux politiques, des lieux de cultes ou des bureaux». «C’est vraiment triste que leur attention soit focalisée sur ça alors que notre nation traverse une crise», a déclaré auprès d’ABC News Don Mihalek, vice-président exécutif de la Federal Law Enforcement Officers Association Foundation, qui représente la police.
D’après plusieurs associations, les groupuscules extremistes tiendraient notamment les Juifs pour responsables du virus. «Ils poussent l’idée selon laquelle les Juifs ont créé le virus pour vendre des vaccins», a fait savoir Michael Masters, chef du Secure Communities Network, un groupe qui coordonne la sécurité des organisations juives et des synagogues à l'échelle nationale. D’après un article publié sur Yahoo, les groupes converseraient entre eux via l’application Telegram. Dans certains messages, des membres demanderaient à leurs camarades de mettre de la salive sur les portes des bureaux du FBI ou encore de cracher sur les boutons des ascenseurs.
Mercredi 25 mars 2020 – Coronavirus : Une plateforme pour mobiliser les volontaires :
Face au coronavirus, le secrétaire d’Etat chargé de la Jeunesse, Gabriel Attal, encourage les Français à s’engager dans les associations et leur donne des outils pour le faire.
« Jamais de telles épreuves ne se surmontent en solitaire. C’est au contraire en solidaires, en disant “nous” plutôt qu’en pensant “je” que nous relèverons ce défi », exhorte Emmanuel Macron dans son discours du 12 mars. Cette phrase figure sur la page d’accueil de la toute nouvelle plateforme jeveuxaider.gouv.fr lancée par le gouvernement pour mettre en lien les associations qui manquent de bras et les Français qui veulent donner de leur temps. Gabriel Attal, secrétaire d’Etat à la Jeunesse, travaillait sur un programme de ce type depuis longtemps dans le cadre du projet cher au chef de l’Etat de « société de l’engagement ». Il l’a adapté, avec ses équipes, à la crise du coronavirus.
Le site est ouvert à tous, précise-t-il, « aux bénévoles dans l’âme, habitués depuis toujours à des missions associatives, comme à ceux qui ont à cœur, pour la première fois, de donner un peu de temps et d’énergie ». Quatre missions vitales ont été identifiées : l’aide alimentaire d’urgence, la garde d’enfants de soignants (en particulier le soir et le week-end), le lien avec des personnes fragiles isolées (par téléphone, vidéo ou mail) et la solidarité de proximité (faire les courses de produits essentiels pour les voisins qui ne peuvent se déplacer).
Mercredi 25 mars 2020 – Un homme de 35 ans écroué après des violations répétées du confinement :
Verbalisé à huit reprises pour ne pas avoir respecté les obligations de confinement liées au coronavirus, un homme de 35 ans, au casier judiciaire garni, a été condamné mardi à quatre mois de prison ferme et écroué dans la Loire. Selon le parquet de Saint-Étienne, cet habitant du Chambon-Feugerolles était sous le régime de la libération conditionnelle mais est retourné derrière les barreaux au centre de détention de La Talaudière, déclaré coupable de "mise en danger de la vie d'autrui" par le tribunal correctionnel.
Son casier judiciaire portait déjà la mention de 16 condamnations pour usage de stupéfiants, voyages sans titre de transport, vol, recel et outrage.
Dans le même département, un habitant de Saint-Chamond âgé de 19 ans, jugé pour des faits similaires en comparution immédiate, a écopé de quatre mois de prison avec sursis probatoire pendant deux ans. Déjà connu de la justice lui aussi, il avait été verbalisé à 10 reprises par la police ces derniers jours dans le cadre du contrôle du confinement de la population.
La France est entrée mardi pour deux mois en état d'urgence sanitaire, régime qui durcit notamment la répression en la matière. La violation des règles de confinement est punie d'une amende de 135 euros, 1.500 euros en cas de récidive "dans les 15 jours" et dans le cas de "quatre violations dans les trente jours", le délit est "puni de 3.700 euros d'amende et six mois de prison au maximum". "La constitution de ce délit sera donc beaucoup plus rapide et automatique, ce qui devrait favoriser la mise hors d'état de nuire des individus concernés", estime le procureur de la République à Saint-Étienne, David Charmatz.
Mercredi 25 mars 2020 – De la Syrie à la Norvège : les graines de notre survie :
Quelque 110 000 semences menacées par la guerre à Alep ont trouvé refuge sous la glace du Grand Nord, dans le « coffre-fort de l’apocalypse ». Ces variétés constituent un patrimoine inestimable, car elles sont adaptées aux conditions extrêmes que la terre pourrait bientôt connaître. Le destin de l’humanité se joue peut-être dans ces petits sachets par des chercheurs héroïques.
Dehors, la chaleur automnale est écrasante, mais, ici, le thermomètre affiche – 18 °C en permanence. La petite chambre froide du Centre international de recherche agricole dans les zones arides (Icarda), installé dans la plaine de la Bekaa, au Liban, doit protéger ses trésors. Aussi minuscules soient-ils. Dans le cas présent, quelques dizaines de millimètres tout au plus, de simples graines, en réalité. D’une valeur pourtant inestimable. Du blé, des pois chiches, des lentilles, des haricots, des trèfles, des petits pois… que l’Icarda tient à conserver à tout prix. Une fois déjà, le centre de recherche a failli les perdre.
La jeune assistante saisit un à un, de ses doigts engourdis, les sachets d’aluminium figurant sur sa liste. D’ici à quelques jours, les semences contenues dans les pochons gelés s’envoleront à nouveau pour le grand froid, le vrai. Celui qui, l’hiver venu, traverse le Svalbard tout entier, cet archipel norvégien planté plus haut que le cercle polaire. Dans la plaine de la Bekaa, les graines syriennes ont trouvé refuge dans un centre de recherche. Stockées à – 18 °C, elles sont inventoriées, et certaines expédiées en Norvège. A trois reprises, des échantillons sont revenus pour duplication et distribution aux agriculteurs.
Mercredi 25 mars 2020 – "L'Union européenne, premier mort du coronavirus", estime Marine Le Pen :
"L'Union Européenne, premier mort du coronavirus!", a affirmé Marine Le Pen, parce qu'elle a "démontré son incapacité totale à apporter la moindre réaction, la moindre solidarité, la moindre aide", à ses pays membres. "Même pire, elle a donné des instructions, qui étaient des instructions mortelles", en conseillant "vivement aux nations européennes de ne pas limiter la circulation des personnes", a-t-elle ajouté.
"C'est gravissime, car la première chose que l'on fait quand on est confronté à une épidémie humaine, végétale ou animale, c'est évidemment de maîtriser immédiatement les frontières pour empêcher la dissémination de l'épidémie".
Selon elle, "l'UE a dit l'inverse parce qu'elle est idéologue. La libre circulation est une religion. Même la mort n'arrive pas à convaincre ses dirigeants qu'il faut évidemment, pour une période donnée, fermer les frontières pour éviter que des gens en provenance de régions touchées par le virus puissent venir et (le) disséminer. C'est exactement ce qui s'est passé en Europe". Après la crise, "je crois que l'Union européenne n'(en) tirera aucune leçon, pour une raison simple: elle ne réfléchit pas de manière rationnelle".
Mercredi 25 mars 2020 – Dans les rues vidées de New York, épicentre de l'épidémie aux États-Unis :
New York, devenue épicentre de l'épidémie de nouveau coronavirus aux États-Unis, est vidée de ses habitants, confinés.
Les rues qui grouillent habituellement de monde sont vides. Les grandes artères de la Grosse Pomme ne connaissent plus le trafic des voitures. À New York, épicentre de l'épidémie de nouveau coronavirus aux États-Unis, le confinement est la consigne officielle. Le maire Bill de Blasio a annoncé, le 16 mars, la fermeture des écoles, des bars et des restaurants, suivie dimanche par le limitation de l'activité aux seules entreprises jugées essentielles, dont les supermarchés, pharmacies et fournisseurs d'accès à internet. La ville compte désormais plus de 16 000 cas de contamination au virus, près d'un tiers des diagnostics sur tout le pays. Aux États-Unis, au moins 728 patients atteints du Covid-19 sont décédés.
«Il faut que ces mesures de confinement qu'ont prises New York et la Californie soient prises partout. Il faut qu'on prenne ces mesures extrêmes», a plaidé le maire, alors que Donald Trump, concentré sur la bonne santé de l'économie, appelle à un retour rapide à la normale pour les travailleurs. «C'est une urgence nationale», a de son côté assuré le gouverneur Andrew Cuomo, qui a fait appel au gouvernement fédéral pour qu'il ordonne aux entreprises privées de fabriquer des respirateurs et des masques.
Mercredi 25 mars 2020 – Madrid achète du matériel sanitaire à la Chine pour 432 millions d'euros :
L'Espagne, qui a dépassé la Chine en nombre de morts du coronavirus, a commandé à Pékin pour 432 millions de matériel sanitaire afin de faire face à la pandémie, a annoncé le ministre de la Santé Salvador Illa.
Ce contrat porte sur l'acquisition de 550 millions de masques, 5,5 millions de tests rapides, 950 respirateurs et 11 millions de gants afin de pallier le manque d'équipements de protection dans le pays qui, avec 3.434 morts, est désormais le deuxième pays comptant le plus de victimes au monde derrière l'Italie. «Des chaînes de production entières (en Chine) vont travailler totalement pour le gouvernement espagnol», a déclaré le ministre.
Ce matériel sera livré «chaque semaine. Il y aura à la fin de la semaine une première livraison importante», a-t-il détaillé, expliquant que la signature de ce contrat faisait suite à une conversation téléphonique la semaine dernière entre le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez et le président chinois Xi Jinping.
Le gouvernement de M. Sanchez est critiqué par différentes régions espagnoles et des associations de médecins pour le manque de matériel de protection pour les personnels soignants, dont plus de 5.400 ont été contaminés par le virus.
Mercredi 25 mars 2020 – Coronavirus : l'appel de Bichat :
Voilà deux mois qu’ici, à Bichat (AP-HP), aux portes de Paris, ils luttent. Certains enchaînent les heures, comme le Pr Xavier Lescure, infectiologue. Ils ont connu, explique-il, « une première vague pendant deux semaines, puis une accalmie et, là, une seconde vague qui s’accélère de jour en jour ». Et qui semble ne plus finir. Il y a un mois, 7 lits étaient, hors réanimation, dédiés au Covid-19. Ils sont passés à 11, puis à 26, 44, 59, 79, 114 et 134 ce vendredi 20 mars, avec l’angoisse d’un lendemain qui arrive toujours trop tôt. Tous les trois jours, l’organisation du service des maladies infectieuses et tropicales est revue. A l’interne qui assurait seul la nuit se sont ajoutés un deuxième puis un troisième. Ils sont désormais quatre, encadrés par un médecin senior.
Des morts, ils ont en vu : dans leur service, on suit des patients atteints de VIH, de tuberculose, de paludisme… Mais jamais autant, jamais aussi rapidement. « On ne savait pas qu’il y aurait tant de cas et que les gens seraient aussi instables, confie Sandrine, cadre de santé. Nos équipes prennent de grandes claques, d’autant plus qu’elles sont jeunes. » Les décisions de limitation ou d’arrêt des soins ont explosé. « Ces décès quotidiens sont difficiles à gérer, raconte le Pr Lescure. Les deux psychologues du service ont libéré des consultations pour nous aider à assumer cette bascule vers une médecine de catastrophe et peut-être, bientôt, de guerre. » Et puis les minutes sont souvent devenues trop rares pour « ces gestes d’humanité que l’on faisait d’habitude, inciter les patients à boire, faire leur toilette », alors même que les malades n’ont plus d’autres visites que celles de ces soignants dont ils ne voient que les regards. « L’absence des familles est très douloureuse », s’afflige Alexandra, 29 ans, assistante sociale. Et quand la fin arrive, là encore, les malades sont seuls.
Renforcés par l’arrivée d’étudiants, d’infirmiers, de médecins, de chercheurs, ils sont, dans le service, près de trois fois plus nombreux qu’au début de la crise. « Nous sommes au front ensemble, dit le Pr Lescure. Dans cette tempête, le collectif fait tenir les individus. »
Mercredi 25 mars 2020 – De Mulhouse, Emmanuel Macron s'adresse aux Français :
Le président de la République s'est exprimé mercredi soir à Mulhouse après avoir rendu visite à l'hôpital militaire de campagne.
Emmanuel Macron a déclaré qu'il lançait l'opération militaire «Résilience» qui sera «entièrement consacrée à l’aide et au soutien des populations pour faire face au Covid-19, en métropole et Outre-mer», à l'approche du «pic qui est devant nous». Deux portes-hélicoptères supplémentaires vont être déployés, en plus de Tonnerre, placé au large d'Ajaccio depuis ce week-end.
Il a ensuite promis la mise en place d'un «plan massif d'investissement et de revalorisation de l'ensemble des carrières» pour l'hôpital, une fois la crise du coronavirus passée. Rendant hommage au personnel soignant, le chef de l'Etat a juré d'être «au rendez-vous de ce que nous devons, au-delà de cette reconnaissance et du respect». «Cette réponse sera profonde et dans la durée», a-t-il assuré.
Emmanuel Macron a tenu à remercier «nos voisins allemands, suisses et luxembourgeois» qui ont accueilli des patients français dans leurs hôpitaux. Il s'est associé «à la douleur des familles» des médecins décédés de l'épidémie du coronavirus. «Nous devons n'avoir qu'une obsession, être unis» contre le virus, a-t-il ajouté, car «lorsqu'on engage une guerre on s'y engage tout entier, on se mobilise dans l'union».
Mercredi 25 mars 2020 – Travailleurs aux champs : environ 40 000 candidats inscrits sur la plateforme nationale :
Quelque 40 000 candidats s'étaient manifestés mercredi matin, 24 heures après l'appel national afin de compenser le manque de travailleurs saisonniers en agriculture dû aux mesures prises pour lutter contre la propagation du coronavirus, a indiqué la FNSEA à l'AFP. Le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume avait lancé mardi matin un «appel à l'armée de l'ombre des hommes et des femmes» qui «n'ont plus d'activité» en raison de la crise liée au Covid-19, les invitant à «rejoindre la grande armée de l'agriculture française», en quête de main-d'œuvre pour les récoltes de fruits et légumes ou les semis de printemps. L'appel a ensuite été largement relayé par la FNSEA.
«Plus de 40 000 personnes se sont inscrites» sur le site, «en proposant leur disponibilités, avec derrière au moins 24 000 fiches très bien renseignées» (profil, disponibilité, zone géographique), a déclaré Jérôme Volle, viticulteur en Ardèche et président de la commission emploi à la FNSEA.
Les 16 000 autres candidats potentiels ont été victimes, selon lui, du succès de l'opération : «Il y a eu un bug informatique, à un moment donné. Dans l'après-midi, il y a eu un rush qui a été compliqué à gérer», a-t-il expliqué. Il a précisé que ces personnes vont être recontactées pour compléter leur fiche. «L'idée, avec le Covid-19, c'est de trouver des gens à proximité, d'éviter les déplacements. On essaie de privilégier des employeurs du même territoire que les personnes qui se sont inscrites», a insisté Jérôme Volle, indiquant qu'il y a des candidats «sur tout le territoire».
Les besoins ont été chiffrés par le principal syndicat patronal et salarié du secteur agricole, la FNSEA, à 200 000 personnes lors des trois mois à venir. «On a besoin de 50 000 personnes en mars, 80 000 en avril et 80 000 en mai», avait détaillé la présidente de la FNSEA Christiane Lambert mardi soir.