Jeudi 19 mars 2020 - Le point sur le coronavirus Mercredi 18 mars au soir :
Le coronavirus a causé 89 nouveaux décès en 24 heures et 3.626 malades sont hospitalisés, dont 931 en réanimation selon un bilan communiqué mercredi soir par le ministère de la Santé. Au total, 9.134 cas de contamination ont été confirmés, a précisé le directeur général de la Santé (DGS) Jérôme Salomon qui a souligné que le nombre de cas doublait désormais chaque jour.
Parmi ces 931 patients dans un état grave, la moitié sont âgés de "moins de 60 ans ", a insisté le directeur général de la Santé Jérôme Salomon. Par ailleurs, 7% des personnes qui ont succombé au virus étaient âgées de moins de 65 ans, a-t-il également détaillé. Au total, 9.134 cas de contamination ont été confirmés en France - soit 1.404 de plus que la veille - le nombre de nouveaux cas (détectés par des tests) doublant pratiquement chaque jour.
Jeudi 19 mars 2020 - Coronavirus : l'armée de l'air évacue des patients de Mulhouse :
Des moyens militaires sans précédent contre le coronavirus : afin de soulager des hôpitaux alsaciens saturés, un avion de l'armée de l'air a évacué mercredi six patients de Mulhouse vers Marseille et Toulon au moyen d'un dispositif réservé jusque-là aux zones de conflits.
L'appareil, un A330 Phénix de l'armée de l'air équipés de moyens de réanimation, a décollé vers 13H30 de l'aéroport de Bâle-Mulhouse.
Trois heures plus tôt, les patients, tous dans un état grave et lourdement médicalisés, avaient quitté à bord d'ambulances civiles l'hôpital mulhousien Emile-Muller pour rejoindre l'aéroport. Quatre étaient hospitalisés sur place. Les deux autres venaient de Colmar. Leur transfert a été entouré d'extrêmes précautions : l'ensemble du personnel médical était vêtu de combinaisons et portait gants et masques chirurgicaux.
Dès l'atterrissage, les patients devaient transférés vers les hôpitaux militaires Sainte-Anne de Toulon et Laveran de Marseille, a précisé dans un tweet la ministre des Armées, Florence Parly, saluant "tous les personnels militaires et civils engagés pour nos concitoyens".
Jeudi 19 mars 2020 - Pernod Ricard offre 70.000 litres d'alcool pour fabriquer du gel hydroalcoolique :
La société Pernod Ricard va offrir, en partenariat avec le laboratoire Cooper, fournisseur de toutes les pharmacies en France, 70.000 litres d'alcool pur afin de fabriquer des gels hydroalcooliques.
«Alors que le monde affronte une pandémie majeure, les entreprises doivent se mobiliser pour garantir la sécurité de leurs salariés mais aussi pour contribuer aux efforts collectifs en fonction de leurs capacités», a déclaré Alexandre Pernod, président et directeur général du groupe. «En partageant nos ressources et en mettant à disposition notre outil de production ou nos stocks d’alcool partout où cela sera utile, nous voulons soutenir nos concitoyens et les autorités locales dans ce contexte exceptionnel», a-t-il ajouté.
Ce don va permettre de produire environ 1,8 million de flacons individuels de 50 mL, rapporte le communiqué.
Jeudi 19 mars 2020 - Trump mesure (enfin) la gravité de la pandémie et se compare à un "président en temps de guerre" :
L'administration Trump passe à la vitesse supérieure pour lutter contre le «virus chinois». C'est en employant ce terme, que même l'OMS a déconseillé pour éviter tout préjugé raciste, que Donald Trump a de nouveau pris la parole à la Maison-Blanche mercredi. Le milliardaire, qui après des semaines à minimiser la gravité de la crise semble en avoir enfin pris conscience, a déclaré : «Je me considère, d'une certaine manière, comme un président en temps de guerre. C'est une guerre que nous menons, c'est une situation très très difficile.» Des mots qui ne sont pas sans laisser penser à ceux d'Emmanuel Macron qui a répété, lundi soir, que nous étions «en guerre» contre le coronavirus.
Confiant à son vice-président Mike Pence l'organisation de la lutte contre le coronavirus, Donald Trump s'est engagé pour des mesures économiques majeures, dont la suspension des expulsions et des saisies immobilières : «Le ministère du logement et du développement urbain va apporter un soulagement immédiat aux locataires et propriétaires en suspendant toutes les expulsions et saisies immobilières jusqu'à la fin du mois d'avril», a-t-il déclaré, voulant écarter le chiffre de 20% de chômage évoqué la veille par son secrétaire au Trésor Steve Mnuchin, qui a voulu préparer les sénateurs républicains au scénario économique d'une dépression.
Donald Trump a annoncé, en concertation avec le Premier ministre canadien Justin Trudeau toujours placé à l'isolement depuis que son épouse Sophie Grégoire a été diagnostiquée positive au coronavirus, la fermeture de la frontière entre leurs deux pays pour tout «voyage non essentiel». Il a également annoncé qu'il comptait déclarer l'urgence à la frontière Sud afin de renvoyer tout migrant vers le Mexique, même s'ils ont formulé une demande d'asile. Selon les confidences d'un employé du ministère de l'Intérieur au «Washington Post», cette mesure a pour but de tenter de limiter le nombre de personnes dans les centres de rétention le long de la frontière, dont les conditions de détention ont déjà été décriées par le passé.
Jeudi 19 mars 2020 - Coronavirus : attention aux Fake News :
Alors que de nombreux pays du monde ont confiné leur population pour endiguer la propagation du nouveau coronavirus, les fausses informations continuent de circuler dans le monde entier.
- Le nouveau coronavirus créé en 2004 par l'institut Pasteur ? FAUX
Une vidéo vue des centaines de milliers de fois en moins de 24 heures sur les réseaux sociaux montre un homme affirmant que le nouveau coronavirus a été créé volontairement en France. A l'appui de ses affirmations, il renvoie vers un brevet déposé en 2004 par l'institut Pasteur. C'est faux, ce document concerne un autre type de coronavirus. De surcroît, déposer un brevet relatif à un virus ne signifie pas qu'il a été créé.
- La SPA submergée par les abandons d'animaux ? NON
Une publication Facebook partagée près de 30.000 fois en moins de 24 heures prétend que les refuges de la SPA "sont submergés par les abandons de chiens et chats à cause du coronavirus". Faux, rétorque son président qui redoute toutefois une saturation des refuges, fermés au public en raison des mesures de confinement.
- Des véhicules militaires en direction de Paris pour superviser le confinement? NON
Une photo partagée des dizaines de milliers de fois montre deux véhicules militaires transportés par un camion sur l'autoroute, à proximité de Paris. Les commentaires accompagnant la photo prétendent souvent qu'il s'agit d'une manœuvre militaire pour superviser le confinement de la population en France. Interrogés par l'AFP, le transporteur des véhicules et l'armée de terre ont expliqué qu'il s'agissait d'un déplacement de routine, sans lien avec le Covid-19.
- Un décret annonçant une intervention militaire liée au coronavirus? NON
De nombreuses publications sur les réseaux sociaux estiment qu'un décret publié au Journal officiel dimanche 15 mars, prépare le recours à l'armée dans la lutte contre le Covid-19. Si un recours aux militaires est tout à fait possible, il n'a rien à voir avec ce décret selon le ministère des Armées, mais simplifie la gestion des militaires partant travailler pour d'autres organismes.
- Faux remèdes et mauvais conseils
Retenir sa respiration, boire de l'eau bouillie à l'ail ou du thé au fenouil... La propagation du nouveau coronavirus suscite également une vague de publications mettant en avant de faux remèdes ou de mauvais conseils pour se prémunir de l'épidémie et guérir de la maladie, le Covid-19.
Jeudi 19 mars 2020 - Coronavirus : Malgré le confinement, les plages font le plein et sont obligées de fermer :
Plusieurs villes ou préfectures ont annoncé la fermeture de leurs plages en raison du nombre trop important de personnes venant s’y installer malgré les mesures de confinement.
Les mesures de confinement ne semblent toujours pas avoir été bien acceptées par tout le monde. Alors que le gouvernement ne cesse de demander aux Français de rester chez eux, certaines villes notamment sur les côtes, ont été le théâtre d’une arrivée massive de familles venues vivre cette période dans leurs résidences secondaires. Résultat : des plages remplies de monde alors même qu’il est interdit de se regrouper à plus d’un mètre. Afin de limiter au maximum les déplacements, l’amende en cas de non-respect des règles est passée mercredi à 135 euros.
Certaines villes et préfectures ont également annoncé la fermeture des plages. C’est le cas dans le Morbihan, foyer actif du coronavirus. Le préfet a interdit par arrêté l'accès aux plages et sentiers côtiers de ce département breton, a-t-il indiqué jeudi dans un communiqué de presse. L'arrêté préfectoral, daté du 18 mars, fait état de la «présence importante de personnes (promeneurs à pied ou à vélos, sportifs) sur la côte du Morbihan (...) laquelle génère un risque de diffusion du virus par des rassemblements de personnes y compris en petits groupes». Le préfet Patrice Faure interdit en conséquence l'accès aux plages, aux sentiers côtiers et aux cales de mise à l'eau des bateaux jusqu'au 31 mars 2020 «à l'exception des professionnels dont l'activité nécessite un accès à ces lieux».
Jeudi 19 mars 2020 - Coronavirus : "2 à 4 semaines de confinement" avant d'observer des effets :
La prolongation du confinement sera "très vraisemblablement nécessaire" a estimé jeudi sur Franceinfo Geneviève Chêne, directrice générale de l'agence sanitaire Santé publique France, précisant qu'il faudrait attendre "entre 2 et 4 semaines" pour observer un changement dans la dynamique de l'épidémie de coronavirus.
Les dynamiques de l'épidémie "dépendent de l'adhésion de chacun aux mesures barrières et de confinement" a-t-elle indiqué, estimant qu'"un freinage important" de sa progression devrait pouvoir être observé "dans les 2 à 4 semaines". "Il est vraisemblable que ce soit en effet nécessaire de prolonger (les mesures de confinement) pour que le freinage soit suffisant", a-t-elle estimé. "La prolongation sera très vraisemblablement nécessaire", a insisté la responsable.
Jeudi 19 mars 2020 - Coronavirus: la BCE annonce un plan d'aide de 750 milliards d'euros :
La Banque centrale européenne a sorti la grosse artillerie mercredi avec un plan d'"urgence" de 750 milliards d'euros pour tenter de contenir les répercussions sur l'économie de la pandémie de coronavirus. "Les temps extraordinaires nécessitent une action extraordinaire", a tweeté la présidente de l'Institut de Francfort Christine Lagarde. Elle promet qu'il "n'y a pas de limites à notre engagement envers l'euro", suggérant que d'autres mesures sont encore susceptibles de suivre, et ce quitte à utiliser "le plein potentiel de nos outils".
Première Bourse à réagir au plan de la BCE, la place de Tokyo a ouvert jeudi en hausse de 2%. Et les prix du pétrole en Asie ont nettement grimpé. Le "programme de rachat d'urgence face à la pandémie" via des rachats de dette publique et privée pour 750 milliards d'euros sera réalisé d'ici à la fin de l'année, a précisé l'institution dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion téléphonique du conseil des gouverneurs. Les gardiens de l'euro mettront fin au programme lorsqu'il sera jugé que "la phase de crise du coronavirus Covid-19 est terminée, mais en tout cas pas avant la fin de l'année", précise la banque centrale.
En rachetant ainsi massivement de la dette des Etats et d'entreprises de la zone euro sur les marchés, la BCE espère soulager les banques et les inciter à maintenir voire relancer leurs prêts aux ménages et entreprises, et ainsi à soutenir la production et l'emploi. Ce soutien doit contribuer à relancer un système économique grippé, où de nombreuses sociétés sont obligées de suspendre leur activité face au virus et où certaines vont se retrouver bientôt menacées de faillite.
Jeudi 19 mars 2020 - Les touristes partis, les eaux de Venise retrouvent leur clarté :
Après le départ des touristes, et le confinement que connaît l'Italie depuis une dizaine de jours, les eaux de Venise sont redevenues limpides.
Les paquebots de croisière et les touristes partis, la nature reprend ses droits à Venise. Les eaux des canaux de la Sérénissime sont redevenues limpides et leur quiétude est juste perturbée par des oiseaux et les poissons qui ont fait leur retour.
Avec la fermeture des hôtels, des restaurants, des cafés et l'annulation du Carnaval de Venise à cause du coronavirus, les touristes ont déserté Venise. «L'eau est désormais plus claire parce qu'il y a moins de trafic sur les canaux, ce qui fait que les sédiments restent au fond, a expliqué un porte-parole de la mairie à la chaîne américaine CNN. Les bateaux remuent la vase et l'amènent à la surface de l'eau». Cette même source note également une amélioration de la qualité de l'air.
Sur Facebook et Twitter, les habitants s'émerveillent du nouveau visage de leur ville en partageant des photos et vidéos sur les comptes «Venise propre».
Jeudi 19 mars 2020 - Le coup de gueule de Castaner contre les "imbéciles" qui ne respectent pas le confinement :
«Certains considèrent qu'on est un petit héros quand on enfreint les règles. Eh bien non, on est un imbécile», a -t-il martelé Christophe Castaner, jeudi matin sur Europe 1 au sujet de ceux qui ne respectent pas les règles de confinement en vigueur depuis mardi midi.
Mercredi, la France a vécu son premier jour complet en confinement. Si de rares sorties sont autorisées, sur la présentation d’attestation, des images diffusées sur les réseaux sociaux montraient pourtant des personnes ne respectant pas les mesures de confinement, se promenant ou se rassemblant comme en temps normal.
Le ministre de l’Intérieur, qui a indiqué mercredi soir que 70 000 contrôles de police on été effectués et plus de 4000 contraventions dressées, note toutefois «des changements de comportements en profondeur». Cependant, alors que la consigne «Restez chez vous» est martelée depuis lundi soir, certaines personnes ne respectent pas les règles. «Il y a des gens qui sous-estiment le risque, qui considèrent qu’il y a un emballement médiatique et politique et qui peuvent même alimenter la stratégie du complot. Il y a des gens qui pensent qu'ils sont des héros modernes à enfreindre la règle alors même qu'ils sont des imbéciles», a-t-il déclaré. «Ils font courir des risques à eux, leur famille, leurs proches mais aussi aux personnels de santé qui seront là, même s'ils ont des comportements idiots, ils seront là pour les accompagner, les soigner, les sauver», a ajouté le ministre.
Jeudi 19 mars 2020 - Coronavirus : Le Maire dénonce les pressions "inacceptables" d'Amazon sur ses salariés :
Le géant de la distribution par internet Amazon exerce des pressions "inacceptables" sur ses salariés, a estimé jeudi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, qui a aussi défendu les libraires fragilisés par la crise du coronavirus.
Interrogé pour savoir s'il était normal que des salariés ne soient pas payés s'ils exercent leur droit de retrait pour des raisons sanitaires, le ministre a déclaré au micro de France Inter que "ces pressions sont inacceptables et nous le ferons savoir à Amazon". Bruno Le Maire a par ailleurs estimé que les libraires, qui se disent menacés encore plus que d'ordinaire par la concurrence d'Amazon en période de confinement, "sont effectivement un commerce de première nécessité, c'est ma conviction".
"Je suis prêt à regarder cette question", a ajouté le ministre, en affirmant qu'il "comprend très bien l'inquiétude des libraires". "Je ne vois pas pourquoi ce serait uniquement Amazon qui récupérerait le marché au risque de fragiliser les libraires", a précisé Bruno Le Maire. "Je suis prêt à rouvrir cette question, à regarder avec le reste du gouvernement, avec le ministre de la Culture, avec le Premier ministre, si quelque chose peut être fait sur les librairies", a encore dit le ministre.
Mais "il faut s'assurer que nous pouvons garantir les règles de sécurité sanitaire" dans les échanges entre le commerçant et ses clients, et la "librairie ne peut pas être un lieu de rassemblement", a-t-il nuancé. Il faudrait, selon Bruno Le Maire, "que les clients viennent un par un, qu'ils ne soient pas nombreux dans les librairies, qu'ils se contentent d'acheter le livre et de ressortir immédiatement, et que ce ne soit pas - et c'est tout le plaisir de la librairie - un lieu où on flâne et où on reste longtemps".
Jeudi 19 mars 2020 - Coronavirus : 4095 amendes mercredi, "s’il faut, nous monterons en puissance", prévient Castaner :
Le ministre de l'Intérieur a fait le bilan des premières 24 heures de confinement en France. Il y a eu 70 000 échanges avec les forces de sécurité et plus de 4000 amendes dressées mercredi pour non-respect des règles de confinement.
Depuis le début de la semaine, les membres du gouvernement se succèdent dans les médias pour expliquer les mesures de confinement et dresser des points d’étapes. Alors que la France a vécu mercredi sa réelle première journée de confinement, Christophe Castaner est intervenu au 20 heures de TF1, en duplex, mesures sanitaires obligent.
Le ministre de l’Intérieur a annoncé que 4095 amendes ont été dressées, mercredi en France, pour non-respect des règles de confinement. Il précise aussi qu’en 24 heures, «il y a eu 70.000 échanges avec les Français pour leur expliquer pourquoi ils étaient en infraction». Il rappelle que l’amende, qui «doit être dissuasive», est désormais de 135 euros et peut aller jusqu’à 375 en cas de majoration. «Il s'agit de sauver des vies, la sienne, celle de sa famille , des proches et aussi celles de ces blouses blanches qui sont hyper mobilisées», a-t-il martelé. .
Jeudi 19 mars 2020 - Ambiance grave à l'Assemblée pour une séance inédite à l'ère du coronavirus :
Députés et ministres en tout petit nombre et à distances étaient à l'Assemblée jeudi pour une séance des plus singulières.
"Il faut faire le travail": une séance inédite s'est tenue à l'Assemblée jeudi, à l'ère du coronavirus, avec des députés et ministres en tout petit nombre et qui gardent leurs distances, dans un hémicycle passé au préalable au virucide. "Salut, ça va? On n'est pas encore morts, aucun signe avant-coureur", lance bravache Jean-Luc Mélenchon (LFI) à Eric Woerth (LR) qui arrive pour la séance de questions au gouvernement à 9Hh00. "Ca peut arriver...", répond l'élu de droite en cheminant vers l'hémicycle.
Au perchoir, le président Richard Ferrand (LREM), solennel, souligne le "contexte singulier" de cette séance alors que le pays vit son troisième jour de confinement: l'Assemblée, dit-il, reste le "coeur battant de notre démocratie". La vingtaine de députés présents l'écoutent debout, visages fermés. Idem pour la demi-douzaine de membres du gouvernement. Nulle trace du chahut habituel dans ces séances de questions au gouvernement. Alors que certains tel Gilles Le Gendre (LREM) évoquent l'"anxiété" du pays, Edouard Philippe prédit que la pandémie va révéler "ce que l'humanité a de plus beau et aussi ce qu'elle a de plus sombre".
Jeudi 19 mars 2020 - "Comportements inacceptables" : l'appel d'Hidalgo et Lallement aux Parisiens :
Dans un communiqué commun, le préfet de police Didier Lallement et la maire de Paris Anne Hidalgo ont lancé jeudi un "appel solennel aux Parisiens pour limiter leurs déplacements privés au strict nécessaire".
"A l’heure où les personnels soignants se battent jour et nuit pour sauver des vies dans les hôpitaux", ils rappellent que "les sorties liées à l’activité physique, à l’équilibre des enfants, et aux besoins des animaux de compagnie doivent être brèves et à proximité immédiate du domicile", et relèvent que "certains comportements inacceptables perdurent".
Jeudi 19 mars 2020 - Coronavirus : le Sacré-Coeur à Paris ferme pour la première fois de son histoire :
La basilique du Sacré-Coeur à Paris, située en haut de la butte Montmartre, "a fermé ses portes", en réponse "aux consignes gouvernementales et au strict besoin de confinement de tous", a affirmé son recteur jeudi. "Si les églises de France restent ouvertes, la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre a fermé ses portes", écrit dans un communiqué Mgr Jean Laverton, le recteur de la basilique. "La basilique est d’abord un grand sanctuaire mais c’est aussi l’un des monuments les plus visités de Paris. A la suite des dernières consignes gouvernementales et au strict besoin de confinement de tous, ces monuments sont désormais fermés au public", explique-t-il.
Depuis sa construction (achevée en 1914), "c’est la première fois que la basilique est fermée", souligne-t-il, appelant les fidèles à des prières à distance. Les églises restent ouvertes en France mais les mesures de confinement interdisent toute "réunion de plus de 20 personnes au sein d'un lieu de culte", selon le site du gouvernement.
Aucune messe avec une assemblée, de quelque taille que ce soit, ne doit être célébrée, a affirmé mardi la Conférence des évêques de France. De nombreux offices sont en revanche retransmis sur des médias catholiques ou sur les réseaux sociaux.