Jeudi 5 mars 2020 - Primaire démocrate : Mike Bloomberg jette l'éponge :
Le milliardaire américain Mike Bloomberg a annoncé mercredi, au lendemain de résultats très décevants lors du «Super Tuesday», son retrait de la primaire démocrate et a apporté son soutien à l'ancien vice-président Joe Biden. «Il y a trois mois, j'ai présenté ma candidature à la présidentielle pour battre Donald Trump. Aujourd'hui, je me retire de la course pour la même raison : battre Donald Trump, car il est devenu clair à mes yeux que continuer aurait rendu plus difficile d'y parvenir», a-t-il déclaré dans un communiqué.
Il a ajouté apporter son soutien à Joe Biden, qui représente comme lui l'aile modérée du parti démocrate, estimant qu'il était désormais le «meilleur» candidat pour battre le président républicain en novembre. «Je connais Joe depuis très longtemps. Je connais sa décence, son honnêteté, et son engagement dans les causes si importantes pour notre pays», s'est justifié l'ancien maire de New York, âgé de 78 ans.
Jeudi 5 mars 2020 - Attaques des talibans puis frappe américaine, la paix s'éloigne en Afghanistan :
Les États-Unis ont annoncé avoir mené une frappe aérienne en Afghanistan contre les talibans, qui ont repris la lutte armée contre les forces afghanes malgré l'accord signé la semaine dernière.
L'hypothèse d'une paix durable en Afghanistan s'éloigne un peu plus. Mercredi, les États-Unis ont annoncé avoir mené une frappe aérienne contre les talibans, qui ont eux-mêmes décrété la fin de la trêve partielle et la reprise de la lutte armée contre les forces afghanes, tuant au moins 20 soldats et policiers afghans dans une série d'attaques à travers le pays. De tels actes vont à l'encontre de l'accord de paix signé la semaine dernière à Doha entre les talibans et les États-Unis. «Les dirigeants des talibans avaient promis à la communauté internationale qu'ils réduiraient la violence et non qu'ils augmenteraient les attaques», a reproché Sonny Leggett, porte-parole des forces américaines en Afghanistan. «Les États-Unis ont conduit mercredi une frappe aérienne à Nahr-e Saraj, dans le Helmand, contre des combattants talibans qui attaquaient activement les forces de sécurité afghanes. C'était une frappe défensive», a-t-il annoncé. «Nous sommes engagés pour la paix, mais nous avons la responsabilité de défendre nos partenaires afghans».
Jeudi 5 mars 2020 - Ségolène Royal : "Il y a d'autres méthodes que la cravache" :
Virée le 24 janvier dernier de son poste d’ambassadrice des pôles par Emmanuel Macron, Ségolène Royal revient en librairie cette semaine. Avec «Résilience française » (éd. L’Observatoire), l’ex-ministre signe son troisième livre en trois ans. Cette fois, et contrairement à son précédent opus («Ce que je peux enfin vous dire »), il ne s’agit plus d’évoquer ses souvenirs de femme politique ni d’égratigner François Hollande pour ses infidélités. Ségolène Royal enfile, à nouveau, sa tunique de prétendante à la présidence de la République avec un essai 100% politique. Le résultat est sans équivoque.
Réussissant à ne pas citer (sauf au détour du résultat d’un sondage) le nom d’Emmanuel Macron, elle passe à la moulinette les trois premières années du quinquennat. «Il y a d’autres méthodes que la cravache pour diriger les Français», confie-t-elle à Match. Elle consacre la moitié de son livre (tiré à 30000 exemplaires) à décrire les «chocs» – avec des mots choisis : abandon, isolement, dénigrement, arbitraire – auxquels le pays serait confronté. Et dans l’autre, elle livre ses «leçons», parmi lesquelles on retrouve ses éternelles recettes: ordre juste, coopération, persévérance, bienveillance...
Elle continue de filer le parallèle entre les «violences faites à la nature » et celles portées contre notre modèle social. Elle stigmatise un gouvernement qui privatise à tout-va, oubliant que la gauche l’a fait avant Macron. Elle pourfend celui «qui confond autorité et juste autorité ». Elle pointe le «déficit d’écoute ». Et conclut en dévoilant ses mantras de candidate: «féminisme positif» et «transition énergétique». En clair: Ségolène Royal se voit, à gauche, comme la seule capable de surfer sur la vague #MeToo et de mordre sur le vote écolo. Manière de barrer la route à Hollande. D’ici là, elle entame un tour de France des librairies, ce jeudi, au Drugstore Publicis des Champs-Elysées.
Jeudi 5 mars 2020 - Municipales à Paris : première passe d'armes lors du grand débat :
Sept candidats réunis pour un premier débat, mercredi soir sur LCI, ont présenté à tour de rôle leurs visions d'un futur Paris: à dix jours du premier tour des municipales, chaque candidat tente de convaincre les électeurs et bousculer le jeu.
A dix jours du premier tour des municipales (le 15 mars), la bataille reste très indécise et l'enjeu est de taille pour les trois candidates qui font la course en tête dans les sondages. Selon une enquête de Harris Interactive-Epoka diffusée mardi, Rachida Dati continue de progresser (25%), devançant Anne Hidalgo (24%) et la LREM Agnès Buzyn (17%). Viennent ensuite l'écologiste David Belliard (11%) et le député congédié de LREM Cédric Villani (8%) - tous deux à la peine après avoir flirté avec les 15%. Enfin, en bas du tableau, l'Insoumise Danielle Simonnet (5%) et le candidat soutenu par le Rassemblement national Serge Federbusch (4%).
Jeudi 5 mars 2020 - Un TGV reliant Strasbourg à Paris déraille, de nombreux blessés :
L’accident s’est produit aux alentours de 7h30, à hauteur d'Ingenheim, dans le Bas-Rhin. Un TGV qui reliait Strasbourg à Paris a déraillé, blessant sérieusement le conducteur, rapporte France Bleu. Il a été évacué par hélicoptère. L'AFP, citant la préfecture, indique qu'un blessé se trouve en urgence absolue et 20 autres en urgence relative.
«C'était assez impressionnant, comme si on avait tapé quelque chose, puis une interminable glissade sur les cailloux. Plus personne ne parlait, on s'accrochait à nos sièges», a commenté auprès de France Bleu un usager. D’après les informations données aux voyageurs, le déraillement a eu lieu alors que le TGV a percuté «un talus qui s’est affaissé». «La motrice du TGV est sortie des voies vers Ingenheim», à une trentaine de kilomètres au nord de Strasbourg, a indiqué une porte-parole de la SNCF à l'AFP, sans donner plus de détails. Sur son site internet, la SNCF indique que «le trafic est interrompu depuis 07H50 par mesure de sécurité" en raison de "un incident sur un TGV à Vendenheim, entre Strasbourg et Paris-Est». L'accident, qui s'est produit alors que le train roulait à 270 km/h.
Jeudi 5 mars 2020 - Pour la Cour de cassation, les chauffeurs Uber sont bien des salariés :
La Cour de cassation a validé mercredi la requalification en contrat de travail du lien entre Uber et un de ses anciens chauffeurs, une première en France qui pourrait faire bouger les lignes dans le débat sur le statut des travailleurs des plateformes. La plus haute juridiction de l'ordre judiciaire rejette ainsi le pourvoi formé par Uber et confirme une décision de la cour d'appel de Paris de janvier 2019.
Elle estime que le lien de subordination entre le chauffeur et Uber est caractérisé lors de la connexion à la plateforme et que le conducteur ne doit donc pas être considéré comme un travailleur indépendant mais comme un salarié. "Le chauffeur qui a recours à l'application Uber ne se constitue pas sa propre clientèle, ne fixe pas librement ses tarifs et ne détermine pas les conditions d'exécution de sa prestation de transport", résume la Cour de cassation dans un communiqué. Elle enfonce le clou en précisant que "le fait que le chauffeur n'ait pas l'obligation de se connecter" et ne s'expose à aucune sanction en ne se connectant pas "n'entre pas en compte".
"C'est la seule et unique affaire en requalification que nous ayons jamais perdue en France" et "cette décision ne reflète pas les raisons pour lesquelles les chauffeurs choisissent d'utiliser l'application Uber", à savoir "l'indépendance et la flexibilité", a réagi une porte-parole d'Uber.
Jeudi 5 mars 2020 - Coronavirus en France : six contaminés en Normandie :
portant à six le nombre de personnes contaminées dans cette région, avec notamment trois cas dans la Manche, des personnes de retour d'un rassemblement évangélique à Mulhouse, a-t-on appris jeudi auprès de l'ARS.
"Dans la Manche, les trois patients se portent bien et sont pris en charge par le Centre hospitalier de Saint-Lô. Pour chacun d’eux la chaîne de contamination a été établie: tous revenaient du rassemblement cultuel à l’église évangélique Portes ouvertes chrétiennes à Bourtzwiller (Mulhouse)", précise l'Agence régionale de santé de Normandie dans un communiqué.
Ce rassemblement évangélique se tenait du 17 au 24 février et près de 2.000 fidèles étaient présents. Parmi les trois cas "deux sont membres de la même famille, dont une élève de l’école élémentaire Alain Fournier de Sartilly", précise l'ARS. "En application du principe de précaution, l’école élémentaire Alain Fournier de Sartilly est fermée à partir du jeudi 5 mars 2020, jusqu'à nouvel ordre", a indiqué jeudi matin la préfecture de la Manche dans un communiqué. L'élève avait fréquenté l'école élémentaire en début de semaine, selon la même source.
Jeudi 5 mars 2020 - Coronavirus : 107 morts en Italie, les écoles et les universités fermés jusqu'au 15 mars :
Le coronavirus a fait 107 morts en Italie depuis le début de l'épidémie, selon un bilan officiel publié mercredi soir, qui fait état de 3.089 cas dans le pays, le troisième le plus touché au monde après la Chine et la Corée du Sud. Le précédent bilan datant de mardi donnait 79 morts et 2.502 cas, soit une hausse en 24 heures de 28 morts et 587 cas, selon le bilan donné par le chef de la Protection civile Angelo Borrelli.
"3,47% des personnes contaminées sont décédées et 8,94% sont guéries", a précisé M. Borrelli lors d'une conférence de presse, expliquant que "les régions touchées renforcent les structures d'accueil pour assurer les soins intensifs" et qu'il n'y a pas de difficultés notables. Les décès ont eu lieu principalement dans le Nord du pays, notamment en Lombardie (la région de Milan, 73 morts), en Vénétie (autour de Venise, 9) et en Emilie-Romagne (région de Bologne, 6 , qui sont aussi les trois régions les plus touchées.
Les 21 régions italiennes ont recensé des cas, excepté le Val D'Aoste, qui confine à la France. Onze communes du Nord.
Jeudi 5 mars 2020 - Coronavirus : Donald Trump blâme (encore) Barack Obama :
Encore la faute de l'administration Obama. Mercredi, Donald Trump a évoqué l'épidémie de nouveau coronavirus, qui a fait 11 morts aux États-Unis et où les examens pour vérifier si un patient est atteint prennent plus de temps qu'ailleurs dans le monde. Il a rejeté la faute sur l'administration précédente, l'accusant d'avoir ralenti la réalisation de tests sur les virus : «L'administration Obama a pris une décision qui s'est avérée cruciale pour ce qu'on fait, et nous sommes revenus sur la décision il y a quelques jours pour que les tests puissent être bien plus précis et rapides. C'est une décision avec laquelle nous n'étions pas d'accord. Je ne pense pas que nos l'aurions prise mais pour une raison ou une autre, elle a été prise», a-t-il déclaré depuis la Maison-Blanche, où il recevait les dirigeants de compagnies aériennes inquiètes de la baisse du trafic liée à l'épidémie.
Le président américain n'a pas donné de détails sur la décision en question, mais le directeur des CDC (Centers for Disease Control and Prevention) Robert Redfield a évoqué «la régularisation» des tests réalisés par des laboratoires privés, un règlement évoqué par les CDC sous l'administration Obama mais qui n'a jamais été mis en place. Une exception pour les cas d'urgence avait d'ailleurs été prévue, précise le «New York Times» qui a mené l'enquête sans parvenir à trouver un règlement tel mis en place sous l'administration Obama. «Pour que quelqu'un le fasse, il fallait qu'il dépose un dossier à la FDA (Food and Drugs Administration)», a-t-il ajouté, sans préciser que cette décision n'avait pas été en place. Donald Trump, qui se saisit de chaque opportunité pour critiquer l'administration précédente, a ainsi pu mettre en avant l'effort de dérégularisation qu'il a mis en place, avec notamment une simplification des déclarations fiscales.
Jeudi 5 mars 2020 - Réforme des retraites : la gauche puis LR quittent l'Hémicycle :
Après une suspension de séance, les élus PS, PCF et LFI ont quitté d'un bloc jeudi l'hémicycle, dénonçant une "mascarade de débat" et une "triste comédie".
L'Assemblée nationale s'apprête à adopter le volet organique de la réforme des retraites, marquant la fin d'un premier marathon parlementaire acharné, conclu par un dernier baroud d'honneur de la gauche, qui a quitté jeudi l'hémicycle.
Les députés sont mobilisés depuis un mois sur cette réforme emblématique visant à créer un système "universel" par points. Ils ont entamé mercredi l'examen du texte organique, au lendemain de l'adoption en première lecture du volet principal via le recours très critiqué à l'arme du 49-3.
Le texte organique de cinq articles, objet de 1.800 amendement (contre 65 articles et quelque 40.000 amendements pour l'autre volet), fixe notamment une "règle d'or" sur l'équilibre financier du futur système. Il prévoit aussi une application anticipée de la réforme dès 2022 pour les parlementaires. Les oppositions, mobilisées depuis le début des travaux en commission le 3 février, n'ont pas relâché la pression critiquant encore et toujours une réforme qui "manque de coeur" selon la gauche, et qui n'est pas financée d'après la droite. Les mêmes accusations peu ou prou que sur la première partie, interrompue après 13 jours d'un débat hors norme, dénoncé à droite comme à gauche comme un "fiasco".
Jeudi 5 mars 2020 - Ancien secrétaire général des Nations unies, Perez de Cuellar est mort :
Le secrétaire général de l'ONU, de 1982 et 1991, Javier Perez de Cuellar est mort à l'âge de 100 ans.
Javier Perez de Cuellar le "pacifiste par nature et par vocation", comme il était souvent décrit, désormais "repose en paix", ainsi que l'a annoncé le fils du secrétaire général de l'ONU, de 1982 et 1991. Le diplomate péruvien est mort mercredi soir à Lima à l'âge de 100 ans. "Mon papa est décédé après une semaine compliquée, il est décédé à 08h09 du soir (01h09 GMT jeudi matin, ndlr) et repose en paix", a déclaré Francisco Perez de Cuellar à la radio péruvienne RPP.
"Je regrette profondément le décès de don Javier Perez de Cuellar, illustre Péruvien, démocrate au plus haut point, qui a dédié sa vie entière au travail pour grandir notre pays", a réagi le président péruvien Martin Vizcarra sur Twitter.
La dépouille de l'ancien diplomate recevra les honneurs vendredi au palais Torre Tagle, siège du ministère péruvien des Affaires étrangères, avant d'être inhumée au cimetière Presbitero Maestro de Lima, a précisé Francisco Perez de Cuellar. Son père fut le cinquième secrétaire général des Nations unies, dont il avait redoré le blason. L'institution n'avait pas manqué de le saluer pour son centième anniversaire, le 19 janvier dernier.
Jeudi 5 mars 2020 - Témoignages surprises au procès de Penelope et François Fillon :
Trente-quatre attestations pour tenter de renverser la vapeur : les avocats de François Fillon et de son épouse Penelope ont dégainé jeudi des témoignages écrits visant à démontrer la réalité du travail d'assistante parlementaire de Penelope Fillon, qualifié de fictif par l'accusation.
Les avocats du couple, qui avaient obtenu du tribunal correctionnel une matinée supplémentaire pour interroger leurs clients, ont souhaité verser aux débats ces témoignages récents, qui ne figurent pas au dossier. "La plupart sont des personnes qui, à l'approche du procès, se sont proposées", assure l'ancien Premier ministre. Ces témoignages sont distincts des dizaines de pièces de la défense balayées par les enquêteurs, dont l'évocation lundi dernier s'était révélée plutôt douloureuse pour les Fillon.
"Il est trop facile" de les brandir "aujourd'hui en fin de parcours", s'offusquent les procureurs, qui estiment que l'on "peut discuter de la régularité" de ces attestations. Pour les représentants du parquet national financier (PNF), les avocats du couple Fillon "avaient tout le temps" de demander l'audition de ces personnes par les juges d'instruction, ce qu'ils n'ont pas fait sciemment.
Il était inutile de soumettre ces témoignages à décharge aux enquêteurs, réplique François Fillon, dénonçant à nouveau les "biais" de l'enquête. L'ancien candidat de la droite à la présidentielle 2017, dont la campagne avait été atomisée par cette affaire, s'emporte: "Cette enquête à charge restera dans les annales comme l'exemple d'un dysfonctionnement judiciaire". "Vous avez eu les fuites" judiciaires pendant l'enquête, "nous avons la stratégie !", lance au parquet l'un des avocats de François Fillon, Antonin Lévy.