Dimanche 23 février 2020 - Coronavirus : la France se prépare à une possible "épidémie", indique Olivier Véran :
La France se prépare à une possible "épidémie" du nouveau coronavirus, déclare le ministre de la Santé Olivier Véran dans un entretien au Parisien Dimanche. Interrogé sur la possibilité de nouveaux cas en France, le ministre l'estime "très probable".
"Une épidémie? Nous nous y préparons", ajoute-t-il, évoquant notamment l'augmentation du "nombre de laboratoires équipés en tests de diagnostic pour atteindre une capacité de plusieurs milliers d'analyses par jour et sur tout le territoire, contre 400 aujourd'hui". "Nous poursuivons également l'équipement en masques", poursuit-il. Il indique également avoir "réuni mardi une soixantaine de décideurs en matière de santé car le partage d'informations et le retour d'expérience sont essentiels".
"Bien sûr que c'est sérieux, et nous nous mettons en situation. Si l'épidémie atteint l'Europe, je veux que nous soyons pleinement opérationnels", souligne le ministre, se disant attentif à la situation en Italie, "où un malade est décédé sans avoir été en Chine ni en contact connu avec un autre malade".
Concernant le dernier groupe de 28 Français rapatriés vendredi de Chine et placés en quarantaine dans un village vacances de Normandie, le ministre souligne "qu'à ce stade, rien n'indique que l'un d'eux est infecté", mais assure que "nous restons en alerte maximale".
Dimanche 23 février 2020 - Sécurité, propreté, végétation... Agnès Buzyn dévoile son programme pour Paris :
Une police municipale armée, des "managers de rue" pour la propreté, un "service public du maintien à domicile", plus de végétation, la candidate LREM Agnès Buzyn a dévoilé dimanche dans le JDD ses principales propositions pour les municipales à Paris. La candidate, qui remplace Benjamin Griveaux, contraint d'abandonner après la diffusion de vidéos intimes, a repris de nombreuses propositions de son prédécesseur, notamment en matière de propreté et de sécurité, ses "deux priorités".
Elle a aussi apporté des mesures nouvelles, comme celle pour le maintien à domicile des personnes âgées ou sa volonté de verdir les rues, et a retoqué deux idées phare de Benjamin Griveaux: le déplacement de la gare de l'Est pour créer un Central Park parisien et la proposition d'offrir 100.000 euros aux Parisiens pour l'achat d'un appartement.
Agnès Buzyn confirme vouloir une police municipale équipée d'armes létales, comme "50% des polices municipales". Cela nécessite une formation, et que ce soit des policiers qui connaissent leur quartier", insiste-t-elle. Au moins un agent par patrouille portera une caméra-piéton. Nous le devons aux Parisiens qui ont de plus en plus peur pour leur sécurité. Son premier adjoint aura la charge de la sécurité et de la tranquillité.
Dimanche 23 février 2020 - Lille : dix personnes interpellées lors d'une manifestation de "gilets jaunes" :
Plusieurs centaines de personnes ont répondu à l'appel national du mouvement des "gilets jaunes" à manifester à Lille samedi, pour un 67e acte tendu qui a donné lieu à au moins 10 interpellations.
Près de 700 personnes, selon la préfecture, ont pris part au rassemblement, qui a commencé en début d'après-midi place de la République, à proximité du centre ville. Dans la foule se trouvaient des manifestants pour la plupart venus des Hauts-de-France, mais aussi de région parisienne ou même du Var. A côté des "gilets jaunes", de nombreuses personnes vêtues de noir, le visage dissimulé, se sont jointes au mouvement. La manifestation a rapidement donné lieu à des débordements quand des militants ont tenté de suivre l'itinéraire souhaité, vers le centre-ville, interdit par un arrêté préfectoral de la veille, et refusé de suivre le parcours imposé par les forces de l'ordre.
Le directeur départemental de la Sécurité publique (DDSP) du Nord, Jean-François Papineau, a déploré auprès de l'AFP que des "individus hostiles (...) n'ont cessé de commettre des dégradations, en direction de mobilier urbain, et ont attaqué à de nombreuses reprises les policiers au moyen de jets de projectiles". Les forces de l'ordre ont elles fait usage de gaz lacrymogènes et de grenades de désencerclement.
Dimanche 23 février 2020 - L'inventeur du petit bonhomme Lego est mort à 78 ans :
Le danois Jens Nygaard Knudsen, inventeur de la fameuse figurine Lego, est mort mercredi à l'âge de 78 ans à Hvide Sande, sur la côte Ouest du Danemark, a indiqué samedi l'un de ses anciens collègues. "Il avait une imagination fantastique, il avait tellement d'idées", a confié à l'AFP Niels Milan Pedersen.. Jens Nygaard Knudsen a travaillé chez Lego de 1968 à 2000 et a dessiné dans les années 70 le fameux petit bonhomme aux bras et jambes mobiles, qui a été lancé en 1978.
La marque a décidé de mettre sur son visage une expression neutre, sans mention de sexe ou de race, afin de laisser libre cours à l'imagination des enfants. "Il a créé cette figurine pour mettre de la vie dans les maisons" et les structures fabriquées en briques Lego, a dit sa veuve, Marianne Nygaard Knudsen, à la chaîne de télé TV2. Fondé en 1932 par Ole Kirk Christiansen, le groupe Lego employait plus de 17.000 personnes à la fin de 2018. Sa fameuse brique encastrable a été lancée sous sa forme moderne en 1958.
Dimanche 23 février 2020 - Coronavirus : 23 passagers du Diamond Princess ont quitté le paquebot sans examen médical :
Le ministre japonais de la Santé Katsunobu Kato a admis que 23 passagers du Diamond Princess avaient pu quitter ce navire de croisière mis en quarantaine sans passer tous les examens médicaux requis.
"Nous regrettons profondément l'erreur opérationnelle de notre part qui a causé cette situation", a déclaré le ministre japonais de la Santé Katsunobu Kato lors d'une conférence de presse, affirmant que les passagers concernés seraient testés à nouveau pour le coronavirus.
Les autorités sanitaires japonaises ont autorisé cette semaine quelque 970 personnes à débarquer du navire après des tests apparemment négatifs au coronavirus. Or parmi ces personnes lâchées dans la nature, deux Australiens et une Israélienne ont été déclarés porteurs du virus à leur retour dans leur pays. Une Japonaise qui avait quitté le navire mercredi a elle aussi été déclarée porteuse du coronavirus après être rentrée chez elle dans la préfecture de Tochigi, au nord de Tokyo, a annoncé samedi l'agence de presse japonaise Kyodo, qui cite les autorités locales.
Une centaine de passagers qui étaient en contact étroit avec des personnes infectées présentes sur le Diamond Princess ont commencé samedi à débarquer du paquebot, placé en quarantaine dans le port japonais de Yokohama, selon des médias locaux.
Dimanche 23 février 2020 - Blanquer annonce une hausse de salaire de 100 euros par mois dès 2021 pour les jeunes profs :
Jean-Michel Blanquer a annoncé dimanche que les professeurs, dont les hausses de salaire sont actuellement en discussion, gagneront "100 euros net" de plus chaque mois à partir de l'an prochain pour ceux qui sont en début de carrière.
"Concrètement, dès 2021, un professeur débutant gagnera 100 euros de plus nets par mois", a affirmé le ministre sur BFMTV. "C'est comme si on faisait une prime annuelle de 1.200 euros net"."Ca va aussi toucher les générations qui suivent, dans des proportions qu'on doit encore définir", a-t-il ajouté.
Dans ce cadre de la réforme des retraites, le gouvernement s'est engagé à ce que des revalorisations salariales permettent de garantir un même niveau de retraite pour les enseignants, qui pourraient potentiellement perdre beaucoup. "Les retraites des professeurs ne baisseront pas" et "leur rémunération va augmenter", a réaffirmé le ministre en rappelant que des hausses cumulatives de 500 millions d'euros annuels doivent venir abonder les augmentations budgétaires "naturelles" de l'Education nationale à partir de 2021.
Dimanche 23 février 2020 - Coronavirus : 132 cas en Italie selon un nouveau bilan :
L'Italie compte 132 cas de contaminations au nouveau coronavirus, a annoncé dimanche dans un nouveau bilan le chef de la Protection civile, Angelo Borrelli, en rappelant que l'épidémie a fait deux morts dans ce pays.
Selon le décompte de M. Borrelli, ces cas, qui incluent deux personnes décédées entre vendredi et samedi, sont au nombre de 89 en Lombardie (région de Milan), 25 en Vénétie (région de Venise), 9 en Emilie Romagne (autour de Bologne), 6 dans le Piémont (Turin) auxquels s'ajoutent 3 dans la région de Rome (Latium), qui sont des cas où le virus a été contracté hors d'Italie. Le chef de la protection civile a ajouté que plus de 3000 tests de détection du Covid-19 ont été effectués ces derniers jours et qu'au moins une partie des résultats est attendue "dans l'après-midi" de dimanche. Le gouvernement italien a mis en quarantaine samedi soir deux zones de Lombardie (autour de la ville de Codogno) et Vénétie, un village près de Padoue pour essayer de contenir cette épidémie de Covid-19, sans précédent jusqu'à présent en Europe.
Dimanche 23 février 2020 - Ingérence dans l'élection américaine : Trump et Sanders aidés par la Russie ?
Les leçons de 2016 ont-elles été retenues ? Les services de renseignement américain devront répondre. Ils ont mis en garde Donald Trump contre une nouvelle ingérence russe dans l'élection présidentielle, qui aurait pour but de le faire réélire, sans détailler quelles actions avaient été prises. Mais il n'est pas le seul à avoir bénéficié d'une telle implication dans l'élection : Bernie Sanders a lui aussi été visé par la Russie, afin de le favoriser. Le sénateur du Vermont, actuel favori pour obtenir l'investiture démocrate, a dénoncé cette ingérence dont il a été averti le mois dernier : «Honnêtement, je me fiche de qui Poutine veut comme président. Mon message à Poutine est clair : restez en dehors des élections américaines, et en tant que président je m'assurerai que vous le restiez.»
«En 2016, la Russie a utilisé la propagande sur internet pour semer la division à travers notre pays et j'ai cru comprendre qu'elle le fait à nouveau en 2020. Certaines des choses vilaines sur Internet, attribuées à notre campagne, pourraient ne pas provenir de véritables partisans», a ajouté celui qui a pris ses distances des «Bernie Bros», surnom peu affectueux attribué à ceux qui le défendent sur les réseaux sociaux, parfois violemment. «Je ne veux pas de toute cette merde», avait-il déclaré le mois dernier, interrogé sur les messages parfois misogynes et vulgaires véhiculés par ces comptes.
Ces informations risquent de tendre encore plus la primaire démocrate, où le fossé se creuse entre les candidats représentant l'aile la plus à gauche et les centristes au programme libéral, oppositions cristallisées entre Bernie Sanders et Michael Bloomberg, milliardaire qui s'est présenté tardivement à la primaire pour contrer, entre autres, le sénateur indépendant.
Dimanche 23 février 2020 - À cause du coronavirus, le Carnaval de Venise cesse avant terme :
Sous les masques... les masques. Les carnavaliers de Venise ont dû mettre fin à leurs activités dès dimanche, deux jours avant la fin prévue du Carnaval. Les autorités de Vénétie ont pris la décision dimanche, comme celle de l'annulation de toute manifestation sportive jusqu'au 1er mars, afin de contrecarrer la propagation du coronavirus. Le gouverneur de Vénétie a également décrété «la fermeture de toutes les écoles» jusqu'à la même date. Des «mesures draconiennes» annoncées alors que 132 cas de coronavirus ont été détectés en Italie, deux jours après le premier décès d'un Italien, le premier d'un Européen, sur le continent. «Le virus est plus omniprésent que ce qu'on pensait», a admis le président de Vénétie Luca Zaia.
La première victime, un maçon à la retraite, est décédé vendredi à Vo'Euganeo, où 19 cas ont été dénombrés. À Codogno, petite ville de 15 000 habitants située à une soixantaine de kilomètres au sud de Milan, une quarantaine a été établie car la commune est considérée comme «l'épicentre du foyer» d'épidémie détecté en Lombardie. «Ce sera d'abord un périmètre relativement étroit, les communes touchées par l'épidémie, mais par la suite le périmètre pourrait s'élargir», a déclaré une policière à l'AFP. Au total, 52 000 habitants de 11 villes du nord du pays ont été placés en quarantaine depuis ce dimanche et l'entrée en vigueur d'un décret-loi adopté la veille par le gouvernement.
Dimanche 23 février 2020 - Réforme des retraites : Macron et les risques du recours au 49.3 :
L’enlisement du débat sur la réforme des retraites à l’Assemblée nationale rend de plus en plus probable le recours à la procédure dite du vote bloquée (49.3) pour contourner l’obstruction menée par les Insoumis.
La Politique est affaire de symboles. L’ère des réseaux sociaux et du primat de l’image ne font qu’accentuer notre tendance à invoquer des totems ou ériger des tabous pour structurer un débat public parfois complexe. Le 49.3, cet article de la Constitution qui permet à l'exécutif d'engager la responsabilité du gouvernement pour faire adopter directement un projet de loi si l’Assemblée nationale ne le renverse pas, coupant ainsi court à l'examen du texte, est de ceux-là. Evidemment constitutionnel et donc légitime, l’instrument n’en est pas moins de ceux dont l’on ne sert pas sans prudence politique.
Utilisé près d'une soixantaine de fois depuis 1958, il a été conçu et utilisé le plus souvent par des gouvernements peinant à discipliner une majorité turbulente, voire sans majorité. C’était le cas du gouvernement Rocard, si souvent pris en exemple. Aujourd'hui, si le gouvernement semble envisager son utilisation, c'est pour une tout autre raison : éviter "l'obstruction" et "l'enlisement" parlementaire d'un texte dont l'examen pourrait, si l'on suivait la procédure normale, durer trop longtemps à son goût alors même que la procédure d’urgence dont fait l’objet le texte lui évite la navette d’une deuxième lecture.
En réalité, l’heure est à la course de vitesse pour le gouvernement qui entend agir. Mais à l’inverse, c’est une course de lenteur pour l’opposition, qui utilise en fait l’une des seules armes dont elle dispose dans l’arsenal juridique pour entretenir la tension sociale qui déstabilise le pouvoir.
Dimanche 23 février 2020 - Salim Ejnaïni, cavalier et aveugle :
Salim Ejnaïni a cessé de voir à 16 ans. Malgré son handicap, le jeune homme n’a jamais renoncé à sa passion : l’équitation. L'acteur et réalisateur Guillaume Canet veut l'aider à accomplir son rêve.
« Salim est un exemple de courage. Il nous prouve avec beaucoup d’intelligence comment il faut croire en ses rêves, témoigne Guillaume Canet. Et vous verrez qu’il n’a pas fini de rêver et de nous étonner. » Le 3 décembre 2016 est une journée particulière pour Salim Ejnaïni, cavalier et aveugle. A l’époque, ce jeune homme de 24 ans, enchaine un parcours d’obstacles sans l’appui d’un cheval guide pour aveugle au Longines Masters de Paris. Une victoire sur le destin et sur une fichue maladie qui n’aura pas réussi à lui faire renoncer à sa passion.
Il n’était encore qu’un nouveau-né quand sa maman remarque un reflet étrange au fond de son regard. « Il a des yeux de chat » la rassure-t-on, « tu avais les mêmes quand tu étais petite. » Cette erreur de diagnostic est fréquente avec cette pathologie. En réalité, Salim souffre d’un rétinoblastome bilatéral. Une tumeur de la rétine, l’une des plus courantes chez l’enfant. Les premiers mois de sa vie se déroulent au rythme des rendez-vous médicaux. Il a à peine six mois quand tout bascule. Les chirurgiens lui retirent son œil gauche, seul moyen d’empêcher les tumeurs de se propager. Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Les médecins constatent que l’œil droit est lui aussi touché.
Sans plus attendre, il faut entamer une chimiothérapie. « J’étais jeune explique-t-il, mais j’avais de très bonnes chances de m’en sortir et de voir, ne serait-ce qu’un peu. » Après le traitement, le mal semble éradiqué. Malheureusement, très peu de temps après, on lui parle d’une possible « récidive ». Sous les conseils de l’hôpital de Bordeaux, la famille se rend en urgence à l’institut Curie à Paris. La maladie s’est effectivement réveillée dans l’œil droit. « Les médecins suggèrent alors de me le retirer préventivement. Nous devions nous rendre à l’évidence : il était trop risqué de tenter le diable pour sauver un si petit restant visuel. » Mais ses parents sont catégoriques. S’il existe le moindre espoir que leur fils grandisse avec la lumière du jour, ils doivent s’y accrocher. Salim commence alors un nouveau traitement : la cryothérapie, qui consiste à soigner par le froid. « La surveillance devait s’intensifier, et il était nécessaire de me faire passer un examen du fond de l’œil sous anesthésie générale tous les trois jours, décrit-il. Mon quotidien est devenu celui-ci pendant quelques semaines. »