Vendredi 17 janvier 2020 - "Poutine et Erdogan ont l’ambition commune de restaurer une puissance passée" :
Directeur du programme de recherche pour la Turquie au Washington Institute for Near East Policy, Soner Cagabtay décrypte la relation complexe entre Poutine et Erdogan, acteurs clefs en Syrie et en Libye, rivaux ou alliés, amis ou ennemis selon les circonstances.
Je pense qu’Erdogan a conscience que sa stratégie en Syrie n’a pas vraiment marché. Sa politique l’a mis dans une situation de conflit avec ceux qui constituaient jusque récemment les trois principales forces dans cette guerre asymétrique : le régime syrien, les kurdes du YPG-PKK et Daech. La Turquie est aujourd’hui contrainte de trouver un modus vivendi au moins avec l’un des groupes : le régime de Bachar el-Assad. La rencontre cette semaine entre le chef des renseignements turcs et son homologue syrien est à interpréter dans ce sens. On ne doit pas s’attendre à une nouvelle lune de miel entre la Turquie et la Syrie, mais ils se mettront d’accord.
Erdogan a montré qu’il était capable de faire des virages à 180 degrés dans sa politique étrangère. Il a coupé les liens avec Israël en 2010 et les a restaurés en 2016. Sa relation avec les Etats-Unis n’a connu que de hauts et des bas. Il a affronté le régime Assad et il est sur le point de lui serrer la main. Il était l’adversaire de Poutine en Syrie, il travaille avec lui à la réorganisation territoriale de l’après-guerre. Avec les Frères musulmans, c’est différent. Ce rapport exclusif est le fruit de son expérience personnelle. Erdogan est issu du Parti du Bien-être, mouvement islamiste qui a été fermé par les autorités et dont le président Necmettin Erbakan a connu la prison, tout comme Erdogan lui-même.
Vendredi 17 janvier 2020 - Avant les municipales, une circulaire de Castaner fait scandale :
Gauche et droite dénoncent à l'unisson les nouvelles modalités de décompte des nuances politiques dans les résultats électoraux que vient de décider le ministère de l'Intérieur.
Pour le gouvernement, la circulaire du ministre de l'Intérieur en vue des élections municipales n'a rien de choquant. Pour l'opposition, en revanche, le contenu de ce texte, qui a été révélé notamment par «L'Œil du 20 heures» de France 2 et dès la mi-décembre par «L'Express», est une véritable escroquerie démocratique. En cause : la volonté du gouvernement de réduire le nombre de communes pour lesquelles les résultats des élections municipales seront détaillés par nuance politique. La circulaire, que Public Sénat publie en intégralité, précise qu'il existe 22 nuances de listes et 24 nuances pour les candidats : 1 pour l'extrême gauche, 7 pour la gauche, 5 pour les courants politiques divers, 6 pour le centre, 2 pour la droite, 3 pour l'extrême droite. Elle indique également que cette distinction en nuances ne s'appliquera désormais qu'aux communes de 9000 habitants et plus, alors qu'elle s'appliquait pour les villes de 1000 habitants et plus lors des précédents scrutins.
Ce changement de seuil va exclure du décompte national des nuances une écrasante majorité des communes, mais surtout une majorité des électeurs : selon les données de l'Insee en 2018, 50% des Français vivent dans une commune de moins de 10 000 habitants. La modification devrait favoriser la majorité présidentielle dans la présentation des résultats. France 2 a d'ailleurs procédé au calcul en projetant les scores nationaux du Rassemblement national aux européennes de 2019 si n'avaient été prises en compte que les communes de plus de 9000 habitants : dans cette hypothèse, l'écart se creuse très nettement en faveur de la République en marche face au parti d'extrême droite, qui est pourtant arrivé en tête du scrutin de mai dernier. L'effet d'optique est ici saisissant.
Vendredi 17 janvier 2020 - Nicolas Sarkozy plus fort que Michelle Obama en librairie :
L'ancien président Nicolas Sarkozy a fait mieux que l'ancienne First Lady Michelle Obama au rayon librairie avec son livre "Passions", deuxième meilleure vente de l'année dans la catégorie "Essais et documents", selon des données publiées vendredi par le magazine Livres Hebdo.
Publié en juin par les éditions L'Observatoire, "Passions" s'est écoulé à 190.456 exemplaires, assez loin derrière "La panthère des neiges" de Sylvain Tesson (1er du classement avec 351.892 exemplaires) mais largement devant "Devenir" de Michelle Obama (6e avec 102.315 exemplaires).
Au classement général des meilleures ventes de livres de l'année, toutes catégories et tous formats confondus, Nicolas Sarkozy occupe une envieuse 28e place. Dans "Passions", Nicolas Sarkozy raconte ses débuts au RPR, puis sa trajectoire jusqu'à son élection à l’Élysée, en 2007, date à laquelle s'achève l'ouvrage. Nicolas Sarkozy s'était déjà livré dans une autobiographie partielle, intitulée "Libre" (Robert Laffont, 2003). Il a connu d'autres succès de librairie avec "La France pour la vie" et "Tout pour la France" (tous deux publiés chez Plon en 2016).
L'ex-chef de l’État doit être jugé à Paris pour corruption du 5 au 22 octobre dans l'affaire dite des "écoutes". Nicolas Sarkozy, retiré de la vie politique depuis sa défaite à la primaire de la droite fin 2016, doit également être jugé pour ses dépenses excessives de campagne 2012 révélées par l'affaire Bygmalion, et il est mis en examen dans l'enquête sur des accusations de financement libyen de sa campagne 2007.
Vendredi 17 janvier 2020 - Le siège de la CFDT pris pour cible, selon Laurent Berger :
Le secrétaire général de la CFDT a accusé «quelques dizaines d'individus» d'avoir «agressé verbalement et physiquement» des salariés du syndicat, au siège de la centrale.
Les tensions entre syndicats éclatent au grand jour. Alors que la CFDT estime avoir obtenu une victoire avec le retrait temporaire de l'âge pivot de la réforme des retraites, les centrales opposées au projet du gouvernement ont poursuivi le mouvement. Pour certains des adversaires de la retraite à points, la position de la CFDT est une trahison. C'est dans ce contexte que Laurent Berger a annoncé vendredi sur Twitter que «quelques dizaines d'individus se sont introduits violemment» au siège du syndicat à midi. «Ils ont agressé verbalement et physiquement des salariés de la CFDT», a-t-il dénoncé. «Nous ne nous laisserons pas intimider.»
A l'AFP, la CFDT a indiqué que les manifestants appartenaient à la «coordination SNCF-RATP», en pointe dans le mouvement de grève contre la réforme des retraites. «C'était une intrusion violente. Ils étaient une trentaine. Un salarié a été plaqué au sol, il y a eu des insultes», a-t-on raconté selon l'agence de presse. Le syndicat va «probablement porter plainte».
Sur Twitter, un des participants a nié toute violence de la part des manifestants. «Il n’y a ni violence ni verbale ni physique, par contre un de vos dirigeants a déchiré la veste d’un gréviste présent. Un autre a bousculé une gréviste», a écrit Anasse Kazib, cheminot SUD Rail. Sur les réseaux sociaux, mais aussi parfois contre certains de ses locaux, les attaques visant la CFDT se sont multipliées ces derniers jours. Selon les données de Digimind, les occurrences du mot CFDT ont atteint un pic dimanche 12 janvier sur Twitter, après l'annonce du gouvernement concernant l'âge pivot.
Vendredi 17 janvier 2020 - Réforme des retraites : le Louvre fermé vendredi matin suite à une action syndicale :
Le Louvre, musée le plus fréquenté au monde, était fermé vendredi matin en raison d'un blocage des entrées par l'intersyndicale pour protester contre le projet de réforme des retraites du gouvernement, a-t-on appris auprès de la direction.
"C’est au cœur même de la Pyramide du Louvre, où le Président de la République Emmanuel Macron a choisi de consacrer son investiture, que se hisse contre lui vent debout un front d’opposition syndical contre ses orientations désastreuses en matière de retraite", a écrit l'intersyndicale CGC-CGT-FSU-SUD dans un communiqué.
Plus d'une centaine de manifestants bloquaient l'entrée de la Pyramide en agitant des drapeaux et scandant : "on ira jusqu'au retrait!". Ils appelaient les touristes massés devant les barrière de sécurité à l'associer au mouvement: "les touristes avec nous!". Mais ceux-ci, pour beaucoup venant de l'étranger, exprimaient surtout colère et incompréhension, certains lançant des injures à l'encontre des grévistes.
"Notre mobilisation s’inscrit donc aux côtés de tous les agents grévistes en lutte dans le pays pour une vie digne, tant dans les structures de droit privé que dans celles de droit public", ajoutent les syndicats de ce texte, alors que le mouvement se poursuit depuis six semaines. "Alors que les conditions des agents du Musée du Louvre se dégradent de jour en jour notamment sous les pertes d’effectifs, la précarité et le désengagement de l’Etat, il ne saurait pour nous être question de souscrire au système de retraite à points proposé par le gouvernement qui ne vise qu’à baisser pour tous le montant des pensions", déclarent-ils encore.
Vendredi 17 janvier 2020 - Trump démenti : la riposte iranienne a fait en réalité 11 blessés :
Onze soldats américains ont été blessés dans l'attaque par l'Iran de la base aérienne d'Aïn al-Assad en Irak la semaine dernière, contrairement à ce qu'avait annoncé le président Donald Trump, a fait savoir jeudi le commandement central de l'armée américaine. «Bien qu'aucun membre des forces armées américaines n'ait été tué lors de l'attaque iranienne du 8 janvier sur la base aérienne d'Aïn al-Assad, plusieurs d'entre eux ont été traités pour des symptômes de commotion dus à l'explosion et sont toujours en cours d'évaluation», a indiqué le commandant Bill Urban dans un communiqué. Certains soldats ont été transportés jusqu'à l'hôpital militaire de Landstuhl, en Allemagne
«Dans les jours qui ont suivi l'attaque, par mesure de précaution, certains membres du personnel ont été transportés de la base aérienne d'Aïn al-Assad, en Irak, au Centre médical régional de Landstuhl, en Allemagne, d'autres ont été envoyés au camp d'Arifjan, au Koweït, pour y subir un examen de suivi», a indiqué jeudi le porte-parole du commandement central de l'armée américaine.
Vendredi 17 janvier 2020 - Grève du climat: Greta Thunberg à Lausanne avec des milliers de jeunes :
Quelque 15.000 personnes ont participé à la Grève du climat vendredi à Lausanne, qui était organisée pour célébrer le premier anniversaire du mouvement de la Grève du climat en Suisse.
La militante du climat Greta Thunberg a participé vendredi dans la ville suisse de Lausanne à une nouvelle manifestation pour le climat, avant de participer la semaine prochaine au Forum économique mondial de Davos. La jeune activiste de 17 ans a fait son apparition en fin de matinée, entourée de milliers de jeunes scandant des slogans tels que "Pas de nature, pas de futur" ou encore "Et 1, et 2, et 3 degrés. C'est un crime contre l'humanité!", en référence au réchauffement climatique. Une fois rejoints par Greta, qu'ils ont accueillie à grands cris, les jeunes se sont élancés dans les rues de Lausanne, derrière une banderole: "Changeons le système. Pas le climat"
Cette marche nationale, à laquelle ont participé quelque 15.000 personnes selon le collectif suisse de la Grève du climat, était organisée pour célébrer le premier anniversaire du mouvement de la Grève du climat en Suisse.
Vendredi 17 janvier 2020 - La pluie s'abat enfin sur l'Australie, l'espoir renaît :
De fortes précipitations sont tombées vendredi sur les incendies qui ravagent l'est de l'Australie, au grand soulagement de certains fermiers qui ont déjà perdu une importante partie de leurs bêtes et de leurs récoltes. La pluie a apporté un sérieux coup de pouce aux soldats du feu exténués par des mois de combat engagés depuis septembre sur le front de ces incendies sans précédent.
Aggravée par le réchauffement climatique, cette crise des feux de forêts, qui a déjà fait 28 morts, a été alimentée par un temps particulièrement chaud et sec au cours des derniers mois sur l'immense île-continent. Ils ont détruit de vastes superficies de forêts vierges dans l'est et le sud de l'Australie, décimé du bétail dans les fermes et détruit quelque 2.000 maisons. Après une longue période de sécheresse et de températures exceptionnelles, les plus fortes précipitations depuis près de dix ans sont tombées vendredi sur certaines régions voisines des incendies les plus importants.
"Au cours des 24 dernières heures, la pluie est tombée sur la plupart des endroits ravagés par les feux, ce qui est une excellente nouvelle", a déclaré le service rural de lutte contre les incendies de Nouvelle-Galles du Sud. "Nous croisons les doigts pour que cela continue dans les jours à venir". La pluie n'est cependant pas tombée sur tous les feux qui brûlent en Nouvelle-Galles du Sud, ni sur l'Etat de Victoria où se trouvent des foyers particulièrement virulents.
Samedi 18 janvier 2020 – Incendie (probablement) criminel à La Rotonde :
Alors qu’un incendie a en partie détruit La Rotonde samedi au petit matin, la piste criminelle est privilégiée. D’après le gérant de la brasserie, des «engins incendiaires ont été lancés cette nuit contre l'établissement». Les intrus ont «cassé une vitre de la terrasse au rez-de-chaussée» puis ont mis le feu, a déclaré à l'AFP Serge Tafanel, co-gérant de la brasserie.
La Rotonde, brasserie installée en plein cœur du quartier de Montparnasse, était devenue un symbole politique au soir du premier tour de la présidentielle, lorsqu’Emmanuel Macron avait décidé d’y célébrer sa première place, entouré de son épouse Brigitte, de son équipe et de plusieurs proches. Une précédente tentative d'incendie avait échoué le 9 janvier à l'extérieur de l'établissement.
Samedi 18 janvier 2020 – Pour l'ONU, la Libye a "besoin" que toutes les ingérences étrangères "cessent" :
L'émissaire de l'ONU en Libye, Ghassan Salamé (photo), a estimé que ce pays avait "besoin que toutes les ingérences étrangères cessent", dans un entretien avec l'AFP samedi, à la veille d'une conférence internationale à Berlin pour tenter de mettre fin au conflit libyen. "Toute ingérence étrangère peut avoir un effet d'aspirine à court terme", a dit M. Salamé dans une allusion notamment au cessez-le-feu entré en vigueur le 12 janvier en Libye, à l'initiative de Moscou et d'Ankara. "Mais la Libye a besoin que toutes les ingérences étrangères cessent. C'est un des objectifs de cette conférence" dans la capitale allemande, a-t-il assuré.
S'y retrouveront dimanche les dirigeants des puissances mondiales et des pays impliqués dans le conflit en Libye pour en particulier "consolider le cessez-le-feu". "Parce qu'on a aujourd'hui simplement une trêve. Nous voulons la transformer en un véritable cessez-le-feu avec observation, séparation (des deux camps rivaux, ndlr), repositionnement des armes lourdes (en dehors des zones urbaines), etc." "Il faut que cette trêve tienne", a-t-il insisté.
Samedi 18 janvier 2020 – Des manifestants tentent d'entrer dans un théâtre où se trouve Emmanuel Macron :
Plusieurs dizaines d'opposants à Emmanuel Macron se sont rassemblés vendredi soir devant le théâtre des Bouffes du Nord où il passait la soirée et ont tenté d'entrer, avant d'être repoussés par les forces de l'ordre, selon des sources concordantes. Une trentaine de personnes a tenté d'entrer dans le théâtre, a précisé l'entourage du couple présidentiel. Emmanuel Macron, qui avec son épouse assistait à une représentation, a été «sécurisé» pendant quelques minutes puis est retourné voir la pièce jusqu'au bout. Les manifestants ne sont pas parvenus à entrer, a confirmé la Préfecture de police de Paris. Le président, qui aime sortir discrètement dans Paris pour aller au restaurant ou au théâtre, a quitté les lieux en voiture vers 22H00 sous escorte policière. Aux cris de «tous ensemble, grève générale», les manifestants ont fait face pendant environ une heure à de nombreux policiers déployés devant cet établissement du Xe arrondissement.
Emmanuel et Brigitte Macron assistaient à une représentation de «La Mouche» quand le journaliste militant Taha Bouhafs, assis trois rangs derrière, a twitté des photos qui ont incité des militants à venir perturber le spectacle, selon un proche du président. Le journaliste David Dufresne a signalé sur Twitter un autre message paru une dizaine de minutes avant celui de de Tahar Bouhafs, signalant la présence du président dans le théâtre et appelant à venir manifester devant l'établissement. «On était à l'université Paris 7 pour une université populaire, quelqu'un a reçu un message indiquant que Macron était là, donc on est venus ».
Samedi 18 janvier 2020 – Le « made in France » s »expose à l’Elysée :
C’est devant un lit pour bébé, un parapluie et un paquet de croquettes pour chiens, installés dans la salle des Fêtes du palais présidentiel, qu'Emmanuel Macron a vanté les mérites du «made in France». Le chef de l’Etat inaugurait vendredi soir la «Grande exposition du Fabriqué en France». Tout le week-end, l’Elysée sera ouvert au public, qui pourra découvrir une sélection de produits locaux exposés sous les ors de la République.
Dans la salle des Fêtes, trônent un matelas de Haute-Saône, des tuiles galbées de Charente mais aussi des cornichons du Loir-et Cher et des crêpes dentelle des Côtes d’Armor. Dans les salons, un exosquelette élaboré dans le Gard et le cœur artificiel Carmat, fabriqué dans les Yvelines sont exposés parmi une variété d’autres objets. Un bus Urbanway de la RATP a pris place dans le jardin tandis que dans la cour d’honneur trône l’avant d‘un train. La boutique des produits dérivés de l’Elysée - de fabrication française - s’est également fait une place.
Toutes ces entreprises ont candidaté dès novembre pour exposer dans ce décor prestigieux. 1750 dossiers ont été reçus. 120 produits, représentant tous les territoires, ont été sélectionnés par un comité composé notamment d’Arnaud Montebourg et Yves Jego dont Macron a salué le «courage» et l’ «engagement».
Samedi 18 janvier 2020 – RATP: grève suspendue à partir de lundi sur une majorité des lignes de métro, selon l'Unsa :
Les conducteurs du métro parisien en grève contre la réforme des retraites ont voté vendredi dans la plupart de leurs assemblées générales la suspension du mouvement à partir de lundi, a annoncé samedi le syndicat Unsa RATP Pôle Traction, pour autant toujours "déterminé à poursuivre la lutte". Il s'agit pour les grévistes de "reprendre des forces" avant la prochaine mobilisation, prévue vendredi 24 janvier, jour de la présentation du projet de réforme en Conseil des ministres, a précisé Laurent Djebali, représentant des conducteurs de métro et RER à l'Unsa RATP, 1er syndicat de la régie.
Dimanche 19 janvier 2020 - Avant son examen au Sénat, la PMA fait redescendre ses opposants dans la rue :
«Liberté, égalité, paternité» : des dizaines de milliers d'opposants à l'ouverture de la PMA à toutes les femmes défilent de nouveau dans la rue dimanche à Paris, à l'avant-veille de l'examen au Sénat du projet de loi bioéthique. Ils étaient 26 000 selon le décompte du cabinet indépendant Occurence pour un collectif de médias. Cette foule rouge et verte a commencé à défiler vers 13h45 depuis le pont de l'Alma, à l'appel du collectif «Marchons Enfants!» qui réunit 22 associations dont la Manif pour tous. «Il est où papa ? Au rayon surgelé», proclame une affiche. «Mère 1, mère 2, où est la parité?», demande une autre. «PMA, GPA, on n'en veut pas», «maman tu es unique, papa, t'es fantastique» scande le cortège. Ce public familial, venu de toute la France, doit rejoindre la place de l'Opéra dans l'après-midi sous un soleil d'hiver.
«Nous sommes là pour réclamer le retrait de ce projet de loi antiéthique (...) ce qui permettra de le récrire sur des bases de fraternité, solidarité, de respect de l'être humain», a déclaré la présidente de la Manif pour tous, Ludovine de la Rochère, avant le départ de la manifestation. «La PMA sans père ferait des orphelins de père», a-t-elle mis en garde, condamnant «la création d'une filiation d'intention qui ne correspond à rien». Pour contrer ce projet de loi, première grande réforme sociétale du quinquennat, le collectif espèrait mobiliser au moins autant que lors de la précédente mobilisation du 6 octobre, quelques jours avant l'adoption du texte en première lecture par l'Assemblée nationale. Ce jour-là, 74 500 personnes avaient défilé dans les rues de la capitale, selon le comptage du cabinet indépendant Occurrence pour un collectif de médias, dont l'AFP. Les sénateurs, qui examinent le projet à partir de mardi, ont déjà adopté le texte en commission spéciale le 8 janvier, dont l'article 1 sur la PMA, malgré l'hostilité d'une partie de la droite, majoritaire au palais du Luxembourg.
Dimanche 19 janvier 2020 - Bordeaux : plusieurs églises cibles de tags injurieux :
Une demi-douzaine d'églises de Bordeaux et de son agglomération ont été la cibles de tags injurieux envers l'Eglise, dans la nuit de samedi à dimanche, des inscriptions sans doute liées à l'actualité, a appris l'AFP auprès du diocèse et des maires. Au moins cinq églises à Bordeaux, et une à Talence, ont été visées par ces graffitis insultants, découverts dimanche matin sur le portail ou sur les murs, et «sans doute de la même main», a-t-on précisé auprès du diocèse de Bordeaux.
Certains tags faisaient référence à la pédophilie, ou «de manière opportuniste» se voulaient «vraisemblablement liés à l'actualité», que ce soit le procès du père Preynat ou les manifestations anti-PMA de dimanche à Paris, a estimé un porte-parole du diocèse.
Le vicaire général, le père Samuel Volta a dit le diocèse «attristé pour le sens du vivre-ensemble», et la communauté catholique «meurtrie par ces comportements, qui sont à l'opposé de la paix que nous recherchons pour notre ville».
Dimanche 19 janvier 2020 - Municipales à Paris : un sondage donne Hidalgo largement en tête, Dati devant Griveaux :
La bataille de Paris s'annonce de plus en plus difficile à remporter pour La République en Marche. Son candidat désigné, Benjamin Griveaux, ne pointe en effet qu'à la troisième place des intentions de vote au premier tour des municipales à Paris avec seulement 15% et ce, malgré le ralliement de Pierre-Yves Bournazel. C'est l'un des principaux enseignements du sondage réalisé par l'Ifop pour «Le Journal du Dimanche», à moins de deux mois du premier tour fixé le 15 mars prochain.
Largement en tête de la consultation, la maire sortante socialiste Anne Hidalgo possède désormais une belle avance sur ses adversaires, avec 25% des intentions de vote contre 19% pour la candidate des Républicains, Rachida Dati. Cette dernière profite des dissensions au sein de la majorité présidentielle pour devenir la principale figure de l'opposition à Anne Hidalgo aux yeux des Parisiens.