Mercredi 8 janvier 2020 - Retraites : l'âge pivot est dans le projet de loi "pour l'instant", selon Pénicaud :
Rejetée par tous les syndicats, la création d'un "âge pivot" pour financer la réforme des retraites figure "pour l'instant" dans le projet de loi que le gouvernement doit présenter le 24 janvier, a indiqué mercredi la ministre du Travail, Muriel Pénicaud. Aussi appelé "âge d'équilibre", ce dispositif prendrait la forme d'une décote permanente pour ceux qui partiraient à la retraite avant 64 ans, ou d'une surcote pour ceux qui partiraient après.
Mardi, la CFDT et l'Unsa ont demandé à l'exécutif d'y renoncer avant une nouvelle réunion vendredi avec le Premier ministre sur le thème du financement des retraites.
Ces discussions auront pour but de "trouver ensemble des solutions qui permettent que le système soit durable" et "s'il y avait des meilleures solutions (...) que l'âge pivot, on les prendrait", a déclaré Mme Pénicaud sur RMC et BFMTV. La ministre du Travail a souhaité "qu'on trouve un moyen (...) par toutes les solutions nécessaires", qu'elles soient "alternatives" ou "complémentaires à l'âge pivot". En attendant, l'avant-projet de loi transmis au Conseil d'État comprend bien cette mesure controversée. "Pour l'instant, dans le texte, il y est", a-t-elle confirmé.
Mercredi 8 janvier 2020 - Retraites : le trafic SNCF et RATP très perturbé jeudi pour la grande journée de manifestations :
La mobilisation contre la réforme des retraites débutée il y a plus d'un mois se poursuivait mercredi, avant une quatrième grande journée de manifestations jeudi, le gouvernement affichant sa volonté de trouver une issue en fin de semaine, en tout cas avec les syndicats réformistes.
La circulation des trains et des transports publics parisiens restera très perturbée jeudi, 36e jour consécutif de grève. Côté RATP, seules deux lignes de métro automatisées 1 et 14 fonctionneront normalement. Les quatorze autres lignes de métro seront "très perturbées", tout comme le RER.
Mercredi 8 janvier 2020 - Devant la presse, Carlos Ghosn déterminé à "laver son honneur" :
Depuis Beyrouth, qu'il a rejoint depuis la fin décembre, Carlos Ghosn a fait sa première apparition publique depuis sa fuite du Japon la semaine dernière, lors d'une conférence de presse. Déterminé à «laver son honneur», il a expliqué ses conditions de détention et les raisons qui l'ont poussé à fuir le Japon.
C’est debout, devant un pupitre face aux journalistes et en anglais que Carlos Ghosn s’est exprimé mercredi lors d’une conférence de presse très attendue depuis Beyrouth. C’est sa première apparition publique depuis son arrivée au Liban, après avoir fui le Japon, où il était en liberté conditionnelle. Son épouse, Carole, était en face de lui, à sa droite. Ses avocats libanais et français étaient également aux premières loges. Il leur adressait un coup d'oeil parfois avant de répondre à une question.
«Je ne suis pas là pour vous dire comment je me suis évadé mais pourquoi», a-t-il prévenu devant un parterre de quelque 150 journalistes venus de plusieurs pays. Il a d'abord expliqué pendant plus d'une heure pourquoi il avait quitté le Japon et est revenu sur son arrestation et ses conditions de détention, avant de répondre ensuite aux questions des journalistes.
Mercredi 8 janvier 2020 - Riposte iranienne : multiplication des appels à la désescalade :
Les ripostes iraniennes ont visé, mercredi, des bases de la coalition internationale en Irak.
Après les frappes, les réactions. Mercredi, des dirigeants étrangers ont réagi aux frappes iraniennes qui ont visé, dans la nuit, des bases de la coalition internationale situées en Irak, représailles après la mort de Qassem Soleimani, général des Gardiens de la révolution et émissaire iranien en Irak, tué par une frappe américaine vendredi dernier. Au total, l'Iran a tiré 22 missiles, qui ne semblent pas avoir fait de victimes parmi les militaires américains et d'autres nationalités présentes dans la coalition internationale en Irak. «Jusqu'ici, tout va bien», a assuré sur Twitter Donald Trump mardi soir, précisant que «l'évaluation des dégâts et des victimes [était] en cours». Rapidement après les frappes, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammed Javad Zarif a assuré que le pays ne cherchait «pas l'escalade ou la guerre». Il a estimé que les frappes de la nuit étaient «proportionnées» et que les représailles étaient «terminées».
Dans un communiqué, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a réagi : «La France condamne les attaques conduites cette nuit par l'Iran en Irak contre des emprises de la Coalition contre Daech [...] La priorité va plus que jamais à la désescalade. Le cycle de violences doit s'interrompre.» L'Otan également a exhorté «l'Iran à s'abstenir de toute nouvelle violence».
Mercredi 8 janvier 2020 - Iran : Donald Trump appelle à la désescalade et charge Barack Obama :
Donald Trump a pris la parole mercredi à la Maison-Blanche, quelques heures après les ripostes de l'Iran contre des bases militaires de la coalition internationale en Irak.
Dès la première phrase, Donald Trump s'est montré déterminé : «Tant que je serai président des Etats-Unis, l'Iran ne pourra pas avoir l'arme nucléaire». Le milliardaire a pris la parole, mercredi à la Maison-Blanche, quelques heures après les frappes iraniennes contre des bases de la coalition internationale en Irak, en représailles après la mort de Qassem Soleimani, émissaire iranien dans le pays et atout majeur des Gardiens de la révolution dans la région. «Tous nos soldats sont sains et saufs», a-t-il assuré, niant le lourd bilan avancé par l'Iran peu après les frappes. «Aucune vie américaine ou irakienne n'a été perdue grâce aux précautions prises», a-t-il complété, évoquant notamment les évacuations préventives et les systèmes de détection de missiles.
Prônant sa politique de «peace through strength» («la paix grâce à la force»), Donald Trump a appelé à la désescalade : «Les Etats-Unis sont prêts à faire la paix avec tous ceux qui la souhaitent, a-t-il assuré. L'Iran semble se retirer, ce qui est bon pour toutes les parties concernées et une très bonne chose pour le monde.» Mais il a poursuivi ses critiques à l'encontre de Téhéran, contre lequel il compte prendre de nouvelles sanctions économiques pour l'instant non précisées : «Le monde civilisé doit envoyer un message clair et uni au régime iranien : votre campagne de terreur, de meurtre, de chaos ne sera plus tolérée.»
Le président américain a rejeté la responsabilité des frappes de mercredi à son prédécesseur Barack Obama, évoquant l'accord de Vienne signé en 2015 et qu'il n'a cessé de dénoncer jusqu'à en retirer, en mai 2018, la signature américaine. «L'hostilité de l'Iran a encore plus augmenté après la signature du stupide accord sur le nucléaire, lorsqu'ils ont reçu 150 milliards de dollars, dont 1,8 milliard en espèces. Au lieu de dire merci aux Etats-Unis, ils ont scandé "mort à l'Amérique". En fait, ils ont scandé "mort à l'Amérique" le jour où l'accord a été signé», a-t-il raconté.
Mercredi 8 janvier 2020 - Feux en Australie : 10.000 dromadaires sauvages vont être abattus par des snipers :
Des snipers vont abattre depuis des hélicoptères 10.000 dromadaires sauvages en Australie, en raison de la menace que constituent pour les populations ces animaux qui, du fait de la sécheresse, s'approchent de plus en plus des localités de l'intérieur du pays pour y trouver de l'eau.
Des responsables locaux de l'Etat d'Australie-méridionale affirment que des troupeaux "extrêmement importants", en quête d'eau et de nourriture, menacent les réserves de ces villages, en plus de provoquer des dégâts et de constituer un danger pour les automobilistes. L'immense île-continent a vécu en 2019 son année la plus chaude et sèche, ce qui a non seulement entraîné de dramatiques feux de forêt qui font toujours rage dans certaines régions, mais aussi des pénuries d'eau dans nombre de localités.
Mercredi 8 janvier 2020 - Affaire des "écoutes" : Sarkozy jugé pour corruption du 5 au 22 octobre 2020 :
Pour la première fois sous la Vème République, un ancien président de la République Nicolas Sarkozy sera jugé pour corruption: le procès de Nicolas Sarkozy dans l'affaire dite des "écoutes" se tiendra du 5 au 22 octobre, a décidé mercredi le tribunal correctionnel de Paris. M. Sarkozy est soupçonné d'avoir tenté d'obtenir début 2014, par l'entremise de son avocat Thierry Herzog, des informations secrètes auprès de Gilbert Azibert, alors haut magistrat, dans une procédure concernant la saisie de ses agendas en marge de l'affaire Bettencourt (soldée pour lui par un non-lieu en 2013) et ce, en échange d'un coup de pouce pour un poste à Monaco.
Le procès se tiendra quatre après-midi par semaine du 5 au 22 octobre devant la 32ème chambre correctionnelle, après une audience intermédiaire fixée au 17 juin prochain. La Cour de cassation avait rejeté en juin les derniers recours formés par l'ancien chef de l'Etat, son avocat et ami Thierry Herzog et l'ex-haut magistrat de la Cour de cassation Gilbert Azibert, qui tentaient d'éviter un procès. Leurs avocats n'ont pas souhaité faire de commentaires mercredi.
Mercredi 8 janvier 2020 - Brigitte Macron et Didier Deschamps lancent l'opération "Pièces Jaunes" :
Mercredi à Orléans, Brigitte Macron a donné le coup d'envoi de l'opération Pièces Jaunes 2020 aux côtés de Didier Deschamps, parrain de l'opération depuis l'année dernière.
C'est en compagnie de Didier Deschamps, parrain de l'opération pour la deuxième année, que Brigitte Macron a donné le coup d'envoi de l'opération Pièces Jaunes, mercredi au Centre hospitalier régional d’Orléans. La Première dame a succédé à Bernadette Chirac, figure indissociable des «Pièces jaunes» qui démissionné pour raisons de santé.
Après avoir visité le service de pédiatrie, en compagnie champion du monde comme joueur et comme sélectionneur, qui a signé au passage ballons et maillots, Brigitte Macron a pris la parole devant plusieurs d'enfants et des membres du personnel de l'hôpital. «On a besoin de vous», a-t-elle lancé expliquant vouloir «aider les aidants, en leur offrant 30 jours de répit par an». Interrogée plus tard par les journalistes sur cette apparition publique, elle a expliqué «ne pas avoir l'habitude» de ce genre de rendez-vous. «Ce n'est pas évident. Je le fais pour la fondation», a-t-elle insisté. «Je voudrais mobiliser le maximum de personnes pour qu'elles donnent pour l'hôpital.» «Je ne fais pas de politique. Je suis même à distance prophylactique du politique», a-t-elle déclaré. «Parce que je n'ai pas de compétences, je n'ai pas de goût et je n'ai pas de légitimité, je ne vais pas sur le terrain politique. Quelquefois, on en fait tous par accident.»
Jeudi 9 janvier 2020 - Affaire Carlos Ghosn : La justice libanaise lui interdit de quitter le territoire :
Carlos Ghosn n'est plus un homme libre de ses mouvements. La justice libanaise a interdit jeudi au magnat de l'automobile déchu Carlos Ghosn de quitter le pays, après un interrogatoire par le parquet général au sujet d'une demande d'arrestation d'Interpol, ont indiqué à l'AFP des sources judiciaires."Le parquet général a adopté une décision interdisant à Carlos Ghosn de voyager et a demandé son dossier" judiciaire auprès du Japon, a précisé une source, alors que l'ancien PDG de Renault-Nissan a fui des accusations de malversations financières.
Le Liban, qui a indiqué ne pas avoir d'accord d'extradition avec le Japon, avait annoncé la semaine dernière avoir reçu une demande d'arrestation d'Interpol concernant l'homme d'affaires de 65 ans. M. Ghosn, détenteur des nationalités française, libanaise et brésilienne, fait l'objet de quatre inculpations au Japon: deux pour des revenus différés non déclarés aux autorités boursières par Nissan (qui est aussi poursuivi sur ce volet), et deux autres pour abus de confiance aggravé.
Jeudi 9 janvier 2020 - Après plus de trois ans de crise, les députés britanniques donnent leur feu vert au Brexit :
Il aura fallu trois ans et demi de crise et de blocages mais la voie est désormais dégagée pour le grand saut le 31 janvier: les députés britanniques ont enfin donné jeudi leur feu vert au Brexit voulu par Boris Johnson. Ce vote aux conséquences historiques pour le Royaume-Uni a été quelque peu éclipsé dans l'actualité par le choc du "Megxit", la décision d'Harry et Meghan de se mettre en retrait de la famille royale. Il n'en constitue pas moins une victoire pour le Premier ministre, champion du Brexit contre vents et marées, qui va devoir s'atteler dès février, en un temps record, à une négociation difficile sur la nouvelle relation, notamment commerciale, entre Londres et les 27.
Après un débat expédié en quelques séances, les députés ont approuvé à 330 voix pour (231 contre) le texte traduisant dans la loi britannique l'accord de 535 pages conclu dans la douleur par Boris Johnson avec l'UE à l'automne. Le texte doit maintenant être validé par la Chambre des Lords puis promulgué par la reine, ce qui devrait relever de la formalité. Restera alors au Parlement européen à ratifier le traité. Et le Royaume-Uni deviendra le 31 janvier à 23h00 (heure de Londres et GMT) le premier pays membre à quitter l'Union européenne, après trois reports de cette sortie, initialement prévue en mars 2019.
Jeudi 9 janvier 2020 - Réforme des retraites : une forte mobilisation, le trafic SNCF et RATP toujours perturbé :
Près de 370.000 personnes manifestaient jeudi à Paris pour réclamer le retrait de la réforme des retraites, a annoncé à l'AFP la CGT, co-organisatrice de cette quatrième mobilisation professionnelle depuis le début du mouvement, le 5 décembre. Lors de la précédente mobilisation, le 17 décembre, la CGT avait comptabilisé 350.000 manifestants et le ministère de l'Intérieur 76.000. Le 5 décembre, ils étaient 250.000 dans la capitale selon la CGT, 65.000 pour le ministère de l'Intérieur.
Au 36e jour de grève, la manifestation parisienne entre République et Saint-Augustin, près de la gare Saint-Lazare, a démarré vers 14H00. Derrière la banderole de tête ("Retraite par points: tous perdants ! Retraite à 60 ans: tous gagnants ! Macron retire ton plan "), Philippe Martinez (CGT) a dénoncé "l'attitude provocatrice" du gouvernement et émis "des doutes" sur la volonté de ce dernier de "discuter". A ses côtés, Yves Veyrier (FO) ou encore François Hommeril (CFE-CGC).
Des tensions entre les forces de l'ordre et des manifestants ont émaillé la fin de la manifestation parisienne. A l'arrivée place Saint-Augustin autour de 16H30, l'ambiance s'est soudain tendue en tête du cortège: les force de l'ordre ont répondu par des charges et des tirs de gaz lacrymogène à des jets de projectiles.
Jeudi 9 janvier 2020 - Gros nuage de cendres au-dessus du volcan Popocatepetl, au Mexique :
Le volcan Popocatepetl, situé dans le centre du Mexique, a projeté jeudi des cendres dans l'atmosphère après une explosion visible à des kilomètres à la ronde, sans toutefois que le niveau d'alerte ne soit relevé.
Selon le Centre mexicain de prévention des catastrophes sur son compte Twitter, l'explosion a été «d'une teneur modérée en cendres et de pierres incandescentes» et a généré une fumerolle de 3.000 mètres.
Les autorités ont rappelé aux quelque 25 millions de personnes vivant dans les environs l'impératif de vigilance, la nécessité de rester à une distance d'au moins 12 kilomètres du cratère, de se protéger d'éventuelles chutes de cendres et de se tenir prêts à l'éventualité, pour l'heure lointaine, d'une évacuation.
Le Popocatepetl, dont le nom signifie «colline qui fume» en langue nahuatl, culmine à 5.426 mètres. Il est considéré comme un volcan parmi les plus dangereux au monde en raison de la concentration de population alentour.
Jeudi 9 janvier 2020 - Les démocrates veulent limiter Donald Trump sur l'Iran :
Démocrates contre républicains vont de nouveau s'écharper ce jeudi. La Chambre des représentants doit voter sur une résolution qui sera débattue, les démocrates souhaitant pouvoir empêcher Donald Trump de déclencher une guerre contre l'Iran, en pleines tensions entre les deux pays. Craignant que celles-ci ne se ravivent malgré les appels à la désescalade du président américain mercredi et les déclarations du régime iranien, les élus souhaitent empêcher tout déploiement de forces armées et l'ouverture d'un nouveau front au Moyen-Orient.
Ce vote reflète la frustration des élus démocrates face à la stratégie de la Maison-Blanche et leur volonté d'être consultés et de pouvoir voter sur un éventuel conflit. «Les membres du Congrès ont des inquiétudes sérieuses et urgentes à propos de la décision de l'administration de lancer les hostilités contre l'Iran et à propos de son manque de stratégie après. Nos inquiétudes n'ont pas été apaisées par l'insuffisante notification du président évoquant le War Powers Act et par le briefing de l'administration aujourd'hui», a déploré mercredi la présidente démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi, citée par The Hill.
Jeudi 9 janvier 2020 - Feux en Australie: les militaires exhortent les habitants à évacuer :
Des militaires faisaient jeudi du porte-à-porte dans le sud de l'Australie pour convaincre les habitants d'évacuer avant une nouvelle vague de chaleur qui confirme que la crise des feux de forêt est loin d'être terminée. Particulièrement précoce et virulente, la saison des incendies a déjà fait 26 morts en Australie, réduit en cendres une superficie de la taille de l'île d'Irlande et détruit plus de 2.000 maisons.
Jeudi, des militaires frappaient carrément aux portes des maisons de la localité de Parndana, sur l'Île Kangourou, au sud d'Adélaïde, en Australie-méridionale, pour exhorter leurs habitants à partir en raison de la menace d'une immense brasier, alors que le mercure atteignait les 38 degrés. Les autorités de l'Etat voisin de Victoria ont également prolongé de deux jours l'état de catastrophe naturelle en raison des fortes températures attendues vendredi, qui risquent d'attiser les feux qui dévastent les forêts. "C'est une situation très dangereuse et très active à laquelle nous allons être confrontés au cours des 12, 24, 36 prochaines heures", a déclaré Andrew Crisp, un haut responsable de cet Etat dont Melbourne est la capitale.