Mercredi 11 décembre 2019 - Retraites : "Le temps du système universel est venu", dit Philippe :
A midi, mercredi, le Premier ministre a levé le voile sur une réforme des retraites qui a déjà mis des centaines de milliers de Français dans la rue.
Les premiers arbitrages ont fuité dès après le «dîner de calage» organisé mardi soir à l'Elysée. Mais c'est bien ce mercredi à midi que la présentation officielle de la réforme des retraites a eu lieu, au Conseil économique social et environnemental (CESE), à Paris. L'enjeu est lourd pour le Premier ministre, qui a été ces dernières semaines en première ligne, alors qu'un mouvement de grève paralyse une partie de la France depuis le 5 décembre et que l'agrégation des colères sociales menace de dépasser le sujet des retraites.
Signe de la tension dans laquelle survient cette annonce, des policiers manifestaient devant le Palais d'Iéna, siège du CESE, pour signifier leur refus de toute suppression de leur régime de retraite spécial.
Edouard Philippe a pris la parole à partir de 12h13, en présence du secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, selon BFMTV. «Le temps est venu de construire un système universel de retraites», a-t-il d'abord déclaré. «Nous proposons un nouveau pacte entre les générations, un pacte fidèle dans son esprit à celui que le Conseil national de la résistance a imaginé et mis en œuvre.»
Mercredi 11 décembre 2019 - Les policiers aussi sont dans la rue :
Manifestation devant le Conseil économique social et environnemental, mercredi avant l’arrivée du Premier Ministre Les policiers ne veulent pas voir remis en cause leur régime spécial.
«On se fout de nous!» : les syndicats policiers, qui exigent le maintien de leur régime de retraite spécifique, ont haussé le ton contre l'exécutif après le discours d'Edouard Philippe et menacent de «durcir» leur contestation. Rassemblés mercredi à l'appel des trois principaux syndicats de gardiens de la paix, environ 200 policiers avaient tenu à afficher, bruyamment, leur mécontentement près du palais d'Iéna où le Premier ministre détaillait le projet contesté de réforme gouvernemental.
Mercredi 11 décembre 2019 - Retraites : l'annonce de Philippe suscite la colère :
Syndicats et partis politiques d'opposition sont vent debout contre le projet de réforme des retraites présenté mercredi par Edouard Philippe.
L'avertissement de Laurent Berger, formulé dans Paris Match la semaine dernière, était clair : «Cette réforme devait être qualitative et de justice sociale. Petit à petit, un intrus –l’équilibre financier– s’est invité dans la discussion. Si, dans cette réforme, il y a l’idée qu’il faut travailler plus longtemps, c’est niet. C’est niet. S’il y a le moindre élément de réforme paramétrique, la CFDT se mobilisera», avait déclaré le numéro un de la CFDT. Mercredi, le Premier ministre Edouard Philippe, en annonçant un nouveau système de retraite universel par points, a également insisté sur la nécessité de travailler plus longtemps. Un «âge d'équilibre» de 64 ans entrera en vigueur à partir de 2027. C'est précisément ce dont la CFDT ne voulait pas. Non gréviste jusqu'à présent, le premier syndicat semble en passe de rejoindre le camp des mécontents.
Mercredi 11 décembre 2019 - A Alger, grande manifestation anti-élection à la veille de la présidentielle :
A la veille d'une élection présidentielle rejetée par le mouvement du Hirak, des milliers d'Algériens ont manifesté mercredi.
Plusieurs milliers de personnes manifestent contre l'élection présidentielle dans le centre d'Alger mercredi, à moins de 24 heures d'un scrutin massivement rejeté par la rue, a constaté une journaliste de l'AFP.
Le "Hirak", "mouvement" populaire de contestation du régime né le 22 février, exige le démantèlement total du "système" politique en place depuis l'indépendance de l'Algérie (1962) et refuse un scrutin perçu comme une manoeuvre devant lui permettre de se régénérer.
Mercredi 11 décembre 2019 - Le Boeing 737 MAX ne revolera pas avant 2020 :
Le patron de l'agence fédérale de l'aviation américaine (FAA) Steve Dickson a indiqué mercredi que le Boeing 737 MAX, cloué au sol depuis mi-mars après deux tragédies ayant fait 346 morts, ne retournerait pas dans le ciel mondial avant 2020.
«Il y a un nombre de procédures, d'étapes importantes qui doivent être franchies et si vous faites le calcul, chacune de ces étapes va prendre du temps», a déclaré M. Dickson dans un entretien à la chaîne d'informations financières américaine CNBC. «Cela va s'étendre en 2020», a-t-il ajouté, répondant à la question de savoir si son agence comptait encore certifier cette année le Boeing 737 MAX modifié.
La FAA, sous le feu des critiques pour avoir confié à Boeing la certification de certains systèmes clés du MAX, dont le logiciel MCAS, mis en cause dans les accidents, entend prendre son temps pour examiner en profondeur les changements apportés par Boeing à l'avion, a dit M. Dickson. Elle doit notamment valider la nouvelle mouture du MCAS, lequel sera désormais moins puissant, ne s'activera que si les deux sondes d'incidence AOA, qui mesurent l'angle de vol de l'avion, lui envoient des informations concordantes et se désactivera si le pilote actionne la commande.
Le régulateur doit ensuite effectuer un vol test déterminant pour s'assurer que tous les systèmes fonctionnent correctement et ensuite valider la formation nécessaire pour les pilotes. «Nous allons faire venir des pilotes internationaux pour nous aider dans le processus et ensuite nous publierons un rapport et demanderons au grand public des commentaires et remarques», a détaillé le patron de la FAA.
Mercredi 11 décembre 2019 - Paris, bonne élève de la lutte contre la pollution de l'air, peut encore mieux faire :
Paris, Grenoble et Strasbourg sont les grandes villes les plus actives dans la lutte contre la pollution de l'air due aux transports, selon un classement établi par plusieurs organisations, Montpellier, Nice et Marseille fermant la marche. Greenpeace, le réseau action climat (RAC) et l'Unicef France, agence onusienne de protection de l'enfance, ont établi ce classement publié mardi des 12 principales agglomérations de France en compilant les politiques engagées sur 17 points, répartis en six "enjeux clé", assortis chacun d'un "coefficient" d'importance: sortie des véhicules polluants, réduction de la place de la voiture, aides financières à la transition des modes de déplacement, développement du vélo, développement des transports en commun, mesures spécifiques pour les enfants.
Mercredi 11 décembre 2019 - A la RATP et la SNCF, nouvelle journée de paralysie jeudi :
Le trafic SNCF et RATP restera très perturbé jeudi, avec notamment 1 TGV sur 4 en circulation et 10 lignes de métro fermées, au 8e jour de grève contre la réforme des retraites, ont annoncé mercredi les deux groupes dans des communiqués.
La SNCF sera en mesure d'assurer 1 Transilien (RER SNCF et trains de banlieue parisienne) et 1 Intercités sur 4 en moyenne. A la RATP, le RER A circulera à raison d'un train sur 2 et le RER B à hauteur d'un train sur 3 en heures de pointe. Les syndicats de la SNCF et de la RATP ont appelé mercredi à amplifier la grève après la présentation par le Premier ministre Edouard Philippe du projet de réforme des retraites, qui acte la fin des régimes spéciaux.
Mercredi 11 décembre 2019 - La Chine numéro un des emprisonnements de journalistes :
Au moins 250 journalistes sont derrière les barreaux dans le monde, en premier lieu en Chine, l'un des régimes autoritaires qui tolèrent mal l'indépendance des médias, a déploré mercredi une ONG pour la liberté de la presse.
Beaucoup de ces journalistes sont accusés d'être des "ennemis de l'Etat" ou d'avoir émis des "fausses nouvelles", a relevé le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), basé à New York. Il a cité la Turquie, l'Arabie saoudite, l'Erythrée, le Vietnam et l'Iran comme autres pays où exercer ce métier est particulièrement risqué.
Le CPJ a recensé au moins 48 journalistes emprisonnés en Chine, soit un de plus qu'en 2018. Interrogée à ce sujet, une porte-parole de la diplomatie chinoise, Hua Chunying, a indiqué mercredi devant la presse que la Chine était "un pays régi par la loi".
Mercredi 11 décembre 2019 - Un an après l'attentat du marché de Noël, l'hommage de Strasbourg aux victimes :
Bougies aux fenêtres, cloches sonnant à toute volée et commémorations œcuméniques : Strasbourg rend un hommage "sobre et recueilli" mercredi aux victimes de l'attentat qui avait fait cinq morts et une dizaine de blessés un an plus tôt, jour pour jour. A 19H45 précises, l'heure de l'attentat, et pendant quinze longues minutes, toutes les églises de la capitale alsacienne et des communes avoisinantes feront tinter leurs clochers. Quant aux Strasbourgeois, la ville les invite à mettre des bougies à leurs fenêtres.
Mais la 450e édition du marché de Noël qui bat son plein dans le centre historique ne sera pas interrompue, manière selon le maire (PS) Roland Ries d'affirmer la "résistance" et la "résilience" de sa ville. A l'adresse des victimes, blessées dans leur chair ou traumatisées par l'attentat, et des familles de victimes, plusieurs rencontres sont organisées, dont certaines en présence du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner qui représente le gouvernement.
Le 11 décembre 2018, Chérif Chekatt, 29 ans, avait tué cinq personnes et en avait blessé une dizaine d'autres dans le centre historique de Strasbourg, armé d'un couteau et d'un revolver. Après deux jours de traque et d'angoisse pour les Strasbourgeois, il avait été abattu par une patrouille de police. Délinquant multirécidiviste fiché pour radicalisation islamiste, Chérif Chekatt avait prêté allégeance à l'organisation jihadiste Etat islamique (EI). Il avait échappé le matin même de l'attaque à un coup de filet dans une affaire de vol à main armée.
Jeudi 12 décembre 2019 - Grève: "pas de trêve pour Noël" sans retrait de la réforme, prévient la CGT-Cheminots :
Il n'y aura "pas de trêve pour Noël" dans le mouvement de grève en cours sans retrait de la réforme des retraites, a prévenu jeudi sur France info le secrétaire général de la CGT-Cheminots, Laurent Brun. La mobilisation va se poursuivre "jusqu'à ce qu'on nous garantisse que le système actuel est maintenu, le système pour tous les salariés, et qu'on entame des négociations pour l'amélioration de ce système", a déclaré le responsable du premier syndicat de la SNCF. "La grève continue et nous sommes au regret, puisqu'on n'était pas parti comme ça, de constater que le gouvernement est droit dans ses bottes et que donc elle va durer longtemps", a averti M. Brun, ajoutant qu'il n'y aura "pas de trêve pour Noël sauf si le gouvernement revient à la raison avant ça".
Interrogé sur le même sujet, Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, a expliqué de son côté sur BFMTV que "personnellement" il pense que "pendant la période des fêtes, notamment pour que les gens aillent rejoindre leur famille et aillent passer les fêtes de Noël, il faut leur laisser la possibilité de circuler comme ils l'entendent et la CFDT cheminot elle est attachée à cela également".
Jeudi 12 décembre 2019 - Taxe Gafa : Donald Trump menace la France :
L’orage couvait. Mais difficile de prédire les éruptions de Donald Trump, aussi soudaines que brutales. En visite d’Etat à Londres le 3 décembre pour les 70 ans de l’Otan, le locataire de la Maison-Blanche y a lancé son dernier missile contre la France : de lourdes sanctions douanières à l’encontre de produits tricolores emblématiques, dont le champagne, le roquefort, la maroquinerie ou les cosmétiques. Certaines surtaxes pourraient atteindre 100 %, notamment sur les vins français, déjà frappés par une augmentation des droits de douane de 25 % en octobre. Si sa menace était mise à exécution, la facture pourrait dépasser les 2 milliards d’euros pour les entreprises visées. « Je n’aime pas les entreprises de la Silicon Valley. Mais elles sont américaines. Si quelqu’un doit les taxer, ce sera nous. Pas une puissance étrangère », a tonné Donald Trump (également ulcéré par la déclaration d’Emmanuel Macron sur la « mort cérébrale » de l’Otan) pour justifier sa décision.
Cette offensive n’est qu’une escarmouche dans la bataille au long cours des deux côtés de l’Atlantique sur le sujet explosif de la fiscalité internationale des entreprises. Et celles du numérique en particulier, compte tenu de leurs stratégies d’évitement de l’impôt et face à un rejet croissant de la mondialisation. « Les Etats-Unis s’inquiètent de la multiplication des taxations des mastodontes de la tech », explique un familier du dossier, côté européen.
Jeudi 12 décembre 2019 - Elections fatidiques pour le Brexit au Royaume-Uni :
Le Brexit avec Boris Johnson ou un second référendum avec Jeremy Corbyn ? Les Britanniques votent jeudi lors de législatives anticipées fatidiques pour la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne et l'avenir du pays pour des décennies. Les électeurs se rendent aux urnes depuis 07H00 (locales et GMT) dans un pays embourbé dans le Brexit depuis le référendum de 2016 remporté à 52% par le "leave". C'est justement pour sortir de l'impasse que le Premier ministre conservateur a voulu ces législatives, les troisièmes en quatre ans. Il espère obtenir la majorité absolue qui lui a fait défaut pour tourner la page de cette saga qui divise profondément le Royaume-Uni.
Mais si les tories ont toujours dominé leurs rivaux travaillistes dans les sondages, le résultat s'annonce serré et incertain au vu des dernières enquêtes d'opinion. L'une d'elle, publiée jeudi dans le Telegraph, donne cinq points d'avance aux conservateurs, une autre, réalisée par Kantar, 12 points. Et les averses attendues jeudi, voire la neige dans le nord, pourraient décourager plus d'un électeur de se déplacer pour désigner les 650 députés de la Chambres des communes lors de scrutins uninominaux à un tour (est élu le candidat arrivant en tête dans sa circonscription). Un sondage sortie des urnes sera publié à la fermeture des bureaux de vote à 22H00 (GMT). Les premiers résultats sont attendus dès 23H00. "Sauvez le Brexit, sauvez le Royaume-Uni", exhorte le tabloïd The Sun, tandis que le Daily Mirror, mettant notamment en une infirmière, retraités ou sans-abri, appelle "Pour eux..." à "voter Labour".
Jeudi 12 décembre 2019 - Retraites : le régime des sénateurs adapté dès la réforme promulguée :
Le président du Sénat "a confirmé, comme il l'avait annoncé en avril 2018, devant le Bureau du Sénat et devant le Haut-Commissaire à la réforme des retraites, que le régime des sénateurs serait adapté, dès lors que la loi portant réforme des régimes de retraite sera promulguée". "Nous devons être à la même aune que les Français", a déclaré Gérard Larcher jeudi sur Public Sénat.
Gérard Larcher a rappelé que le régime de retraite des sénateurs "est un régime autonome, qui ne reçoit aucune subvention spécifique", qui applique déjà "les mêmes paramètres que ceux applicables au régime général". "Le système sera le même pour tous les Français, sans exception", a affirmé mercredi le Premier ministre Edouard Philippe. "Ce sera notamment le cas pour le personnel politique", avait-il ajouté.
Jeudi 12 décembre 2019 - Patrick Balkany hospitalisé pour des douleurs au dos, selon son épouse Isabelle :
Patrick Balkany a été hospitalisé jeudi en raison de douleurs au dos, au lendemain de l'ouverture de son procès en appel pour fraude fiscale, a appris l'AFP auprès de sa femme, confirmant une information de BFMTV.
"Il a été hospitalisé parce qu'il a 71 ans, qu'il souffre horriblement du dos et qu'il fait de l'hypertension", a indiqué Isabelle Balkany, elle aussi rejugée depuis mercredi devant la cour d'appel de Paris. Elle a indiqué ne pas savoir pour l'heure où son mari, détenu depuis trois mois à la prison de la Santé, était hospitalisé. "La souricière en bas du palais de justice est terrible, le banc en bois, tout ça, il l'avait dit qu'il ne le supportait pas", a-t-elle ajouté, affirmant que Patrick Balkany a récemment été opéré d'une tumeur au dos.
Aucune audience n'était prévue jeudi pour ce procès, qui doit reprendre lundi et s'achever mercredi.
Jeudi 12 décembre 2019 - Attaque au couteau de militaires à Nice en 2015 : 30 ans requis à l'encontre de Moussa Coulibaly :
Il voulait "tuer" et n'a "aucun regret": l'accusation a requis jeudi à Paris trente ans de réclusion criminelle à l'encontre de Moussa Coulibaly pour avoir tenté d'assassiner au couteau trois militaires à Nice en février 2015. L'avocat général a demandé à la cour d'assises spéciale d'assortir cette peine d'une période de sûreté des deux tiers, estimant que l'accusé de 35 ans, qui n'a exprimé ni remords ni "sentiment de culpabilité", représentait "un véritable danger" pour la société.
Avec cette attaque, le 3 février 2015, Moussa Coulibaly est "l'un des tous premiers à avoir répondu" à l'appel de l'organisation terroriste Etat islamique à commettre des attentats sur le sol français, un "pionnier", a souligné le magistrat. Elle avait été perpétrée un peu moins d'un mois après les tueries jihadistes de Charlie Hebdo, Montrouge et de l'Hyper Cacher en janvier 2015. La France basculait alors dans une nouvelle ère, le plan Vigipirate était porté à son plus haut niveau, l'armée déployait 10.000 hommes dans le pays pour protéger des sites sensibles. A Nice, les trois militaires étaient en opération "Sentinelle" devant un centre communautaire juif, derrière une artère commerciale très fréquentée.
Jeudi 12 décembre 2019 - Jour de vote en Algérie, entre méfiance et devoir :
Les Algériens sont appelés aux urnes ce jeudi pour élire un successeur à Abdelaziz Bouteflika. Mais la participation risque d'être faible.
Au lycée Emir Abdelkader, dans un quartier populaire d'Alger, les électeurs venus voter jeudi pour élire un successeur à Abdelaziz Bouteflika, l'ont fait par devoir et par crainte de voir l'Algérie basculer dans l'instabilité. "Je vote car j'ai peur que le pays s'enlise dans la crise", explique à l'AFP Karim, un fonctionnaire de 28 ans. Mahdid Saadi, un retraité de 76 ans, montre sa carte d'électeur avec de très nombreux tampons: "J'ai toujours voté et je vote encore aujourd'hui, c'est un devoir". Il est encore trop tôt pour se faire une idée de la participation, traditionnellement faible ces dernières années, mais la plupart des observateurs s'attendent à une très forte abstention, le puissant mouvement ("Hirak") de contestation populaire qui ébranle l'Algérie depuis février boycottant le scrutin.