VERSAILLES (YVELINES)
LES FONTAINES DU PARC DU CHATEAU
Plus encore que l’architecture végétale et les bosquets, l’eau sous toutes ses formes est l’ornement privilégié des jardins français : l’eau cascadante de certains bosquets, l’eau jaillissante des fontaines, l’eau calme des vastes nappes qui reflètent le ciel et la lumière, tel le parterre d’Eau ou le Grand Canal.
Le jardin s’organise autour d’allées parallèles ou perpendiculaires à l’allée royale et dont le tracé définit les espaces boisés où sont aménagés les bosquets. Aux quatre carrefours des principales allées, des bassins, aménagés dans les années 1670, sont consacrés aux quatre saisons. Au nord, le bassin de Flore ou du Printemps (1674) et le bassin de Cérès ou de l’Été (1673) ; au sud, le bassin de Bacchus ou de l’Automne (1674) et le bassin de Saturne ou de l’Hiver (1677). Au bas de l’amphithéâtre de Latone, à l’entrée de l’allée royale, un point de vue permet de voir ces quatre bassins d’un seul coup d’œil.
VERSAILLES : LES FONTAINES DU PARC DU CHATEAU - Bassin de Flore ou du Printemps : Flore, assise sur un lit de fleurs (anémones, roses, bleuets et héliotropes), et de quatre amours couronnés d'églantines et reliés par des guirlandes de fleurs. Sculptures en plomb doré par Jean-Baptiste Tuby (1672–1679). Point de vue dans l'allée du Printemps.
(Photo Marie-Lan NGUYEN)
VERSAILLES : LES FONTAINES DU PARC DU CHATEAU - Bassin de Flore ou du Printemps : Flore, assise sur un lit de fleurs (anémones, roses, bleuets et héliotropes), et de quatre amours couronnés d'églantines et reliés par des guirlandes de fleurs. Sculptures en plomb doré par Jean-Baptiste Tuby (1672–1679). Point de vue dans l'allée du Printemps.
(Photo Jean-Pierre ECHAVIDRE)
VERSAILLES : LES FONTAINES DU PARC DU CHATEAU – Le bassin de Cérès. L'île de l'été, au centre d'un bassin octogonal, jonchée de gerbes de moisson, Cérès et trois amours. Thomas Regnaudin (1672-1679), plomb doré.
(Photo Jean-Pierre ECHAVIDRE)
VERSAILLES : LES FONTAINES DU PARC DU CHATEAU – Le bassin de Cérès. L'île de l'été, au centre d'un bassin octogonal, jonchée de gerbes de moisson, Cérès et trois amours. Thomas Regnaudin (1672-1679), plomb doré.
(Photo Miguel HERMOSO CUESTA)
VERSAILLES : LES FONTAINES DU PARC DU CHATEAU – Le Bassin de Saturne ou de l'Hiver, François Girardon, 1672-1677. Au centre, le vieillard Saturne s'apprête à manger une pierre, entouré de quatre petits amours couchés jouant avec des coquillages.
(Photo Jean-Pierre ECHAVIDRE)
VERSAILLES : LES FONTAINES DU PARC DU CHATEAU – Le bassin de Bacchus ou de l’Automne. Au centre du bassin octogonal : île de l'Automne couverte de raisins, Bacchus et quatre petits satyres. Balthazar et Gaspard Marsy, 1672-1675, plomb doré.
(Photo Vincent TORRI)
VERSAILLES : LES FONTAINES DU PARC DU CHATEAU – Le Bassin de Saturne ou de l'Hiver, François Girardon, 1672-1677. Au centre, le vieillard Saturne s'apprête à manger une pierre, entouré de quatre petits amours couchés jouant avec des coquillages.
(Photo Jean-Pierre ECHAVIDRE)
Le bassin d’apollon
Dès 1636, sous Louis XIII, existait à cet endroit un bassin, dit alors des Cygnes, que Louis XIV fit orner de l’impressionnant et célèbre ensemble en plomb doré représentant Apollon sur son char. L’œuvre de Tuby, d’après un dessin de Le Brun, s’inspire de la légende d’Apollon, dieu du Soleil et emblème du Roi et montre le dieu jaillissant de l’onde et s’apprêtant à effectuer sa course quotidienne au-dessus de la terre. Tuby exécuta ce groupe monumental entre 1668 et 1670 à la manufacture des Gobelins, date à laquelle il fut transporté à Versailles puis mis en place et doré l’année suivante.
VERSAILLES : LES FONTAINES DU PARC DU CHATEAU – Le bassin d’Apollon Ce bassin occupe une place centrale dans le parc car Louis XIV se faisait appeler le Roi Soleil et Apollon incarne le soleil. Un des bassins les plus importants avec celui de Latone (Léto), mère d'Apollon.
(Photo Daniel GAUDRY)
VERSAILLES : LES FONTAINES DU PARC DU CHATEAU – Triton du bassin d'Apollon. Apollon, l'emblème du Roi Louis XIV, est représenté sur son char au lever du soleil. C'est une des premières sculptures réalisées pour Versailles. Le Char du Soleil, groupe central du bassin, a été réalisé en 1668-1671 par Jean-Baptiste Tuby.
(Photo Jean-Pierre DALBERA)
VERSAILLES : LES FONTAINES DU PARC DU CHATEAU – Le bassin d’Apollon Ce bassin occupe une place centrale dans le parc car Louis XIV se faisait appeler le Roi Soleil et Apollon incarne le soleil. Un des bassins les plus importants avec celui de Latone (Léto), mère d'Apollon.
(Photo Daniel GAUDRY)
VERSAILLES : LES FONTAINES DU PARC DU CHATEAU – Le bassin d’Apollon Ce bassin occupe une place centrale dans le parc car Louis XIV se faisait appeler le Roi Soleil et Apollon incarne le soleil. Un des bassins les plus importants avec celui de Latone (Léto), mère d'Apollon.
(Photo Daniel GAUDRY)
VERSAILLES : LES FONTAINES DU PARC DU CHATEAU – Le bassin d’Apollon. Ce bassin occupe une place centrale dans le parc car Louis XIV se faisait appeler le Roi Soleil et Apollon incarne le soleil. Un des bassins les plus importants avec celui de Latone (Léto), mère d'Apollon.
(Photo Antigone059)
Le bassin de latone
Inspiré par Les Métamorphoses d’Ovide, le bassin de Latone illustre la légende de la mère d’Apollon et de Diane protégeant ses enfants contre les injures des paysans de Lycie, et demandant à Jupiter de la venger. Ce qu’il fit en transformant les Lyciens en grenouilles et en lézards.
Le groupe central en marbre, sculpté par les frères Marsy, représente Latone et ses enfants. Il était, lors de la création du bassin en 1668, placé sur un rocher et entouré des six figures de paysans en train de se transformer, tandis que vingt-quatre grenouilles étaient disposées sur la plate-forme de gazon entourant le bassin. La déesse regardait alors vers le Château. Cet aménagement fut modifié par Jules Hardouin-Mansart entre 1687 et 1689. Le rocher fit place à une pyramide de marbre et le groupe de Latone regarde désormais vers le Grand Canal. Le bassin de Latone se prolonge par un parterre où sont placés les deux bassins des Lézards.
VERSAILLES : LES FONTAINES DU PARC DU CHATEAU – Une de fontaines de l’Allée d’Eau
(Photo Daniel GAUDRY)
VERSAILLES : LES FONTAINES DU PARC DU CHATEAU – Bassin des Lézards nord, parterre de Latone.
(Photo François de Dijon)
VERSAILLES : LES FONTAINES DU PARC DU CHATEAU – Bassin des Lézards sud, parterre de Latone.
(Photo François de Dijon)
VERSAILLES : LES FONTAINES DU PARC DU CHATEAU – La Fontaine de Latone dans le Parterre de Latone.
(Photo Luis Miguel BUGALLO SANCHEZ)
VERSAILLES : LES FONTAINES DU PARC DU CHATEAU – Statue de la Fontaine de Latone
(Photo Luis Miguel BUGALLO SANCHEZ)
VERSAILLES : LES FONTAINES DU PARC DU CHATEAU – Bassin de Latone
(Photo Lionel ALLORGE)
VERSAILLES : LES FONTAINES DU PARC DU CHATEAU – Bassin de Latone
(Photo Lionel ALLORGE)
VERSAILLES : LES FONTAINES DU PARC DU CHATEAU – Bassin de Latone
(Photo Lionel ALLORGE)
VERSAILLES : LES FONTAINES DU PARC DU CHATEAU – Bassin de Latone
(Photo Lionel ALLORGE)
Le bassin du miroir
Le bassin du Miroir a été creusé en 1672. Il venait compléter le grand bassin de l’Île royale qui lui faisait face, aujourd’hui le Jardin du Roi. Les deux pièces d’eau étaient séparées par une allée. Jouant avec la différence de niveau qui plaçait l’Île royale plus bas que le Miroir, le Nôtre avait aménagé le mur de soutènement de l’Île royale en cascades d’architecture.
VERSAILLES : LES FONTAINES DU PARC DU CHATEAU –Bassin du miroir
(Photo Miguel HERMOSO CUESTA)
Le bassin du dragon
L’allée d’Eau débouche par une demi-lune sur le bassin du Dragon qui représente un des épisodes de la légende apollinienne : le serpent Python, qui fut tué d’une flèche par le jeune Apollon. Le reptile est entouré de dauphins et d’Amours armés d’arcs et de flèches, montés sur des cygnes. Le jet d’eau principal s’élève à vingt-sept mètres de haut, c’est le plus haut des fontaines des jardins de Versailles. De chaque côté de ce bassin, dont le groupe central a été restitué en 1889, des allées donnent accès à deux bosquets, celui de la France Triomphante et à l’ouest, celui des Trois Fontaines.
VERSAILLES : LES FONTAINES DU PARC DU CHATEAU –Bassin du dragon
(Photo Lionel ALLORGE)
VERSAILLES : LES FONTAINES DU PARC DU CHATEAU –Bassin du dragon
(Photo Jean-Pierre ECHAVIDRE)
VERSAILLES : LES FONTAINES DU PARC DU CHATEAU –Bassin du dragon
(Photo Lionel ALLORGE)
Le Bosquet de l’Encelade
Le bosquet de l'Encelade est situé entre le bassin de Flore et le bassin d'Apollon. Il est délimité au Nord par l'allée de Cérès-et-de-Flore et à l'Ouest par celle d'Apollon. Il est contigu au bosquet des Dômes et au bosquet de l'Obélisque.
Le bosquet est triangulaire, en son centre se trouve le bassin de l'Encelade, un bassin rond d'où surgit une statue de Gaspard Marsy en plomb doré qui représente Encelade, le chef de la révolte des géants, écrasé sous les rochers et se transformant en l'Etna.
Berthier a fait les rocailles du bassin central imitant la lave du volcan. Tout autour, un octogone de pelouse est bordé par huit fontaines en pierre rocailleuse depuis 1678, de topiaires en formes d'amphores et de fleurs.
VERSAILLES : LES FONTAINES DU PARC DU CHATEAU – Bosquet de l'Encelade. Encelade écrasé sous les rochers et se transformant en l'Etna. Plomb doré de Gaspar Marsy.
(Photo Jean-Pierre ECHAVIDRE)
VERSAILLES : LES FONTAINES DU PARC DU CHATEAU – Bosquet de l'Encelade.
(Photo Miguel HERMOSO CUESTA)
VERSAILLES : LES FONTAINES DU PARC DU CHATEAU – Bosquet de l'Encelade. L’Encelade est un titan. Il est représenté ici écrasé par les pierres qu'il avait lui-même envoyées à Zeus.
(Photo Antigone059)
Le bassin de Neptune
C’est sous la direction de Le Nôtre que fut entrepris, entre 1679 et 1682, le bassin de Neptune, nommé alors pièce d’eau sous le Dragon, ou pièce des Sapins. Un décor marin dédié à Neptune est prévu, mais les grands groupes projetés ne sont pas réalisés sous Louis XIV. Sous le règne de son successeur, Ange-Jacques Gabriel modifia légèrement le tracé du bassin en 1736 et, en 1740, on mit en place le décor sculpté définitif, composé de trois groupes : Neptune et Amphitrite, par les frères Lambert, Protée par Edme Bouchardon et Océan par Jean-Baptiste Lemoyne. Le nouveau bassin, inauguré par Louis XV, suscita l’admiration par le nombre, l’ampleur et la variété des jets d’eau jouant sur les sculptures de plomb. Il compte aujourd’hui quatre-vingt-dix-neuf jets qui constituent un extraordinaire ensemble hydraulique.
VERSAILLES : LES FONTAINES DU PARC DU CHATEAU – Le bassin de Neptune
(Photo Daniel GAUDRY)
VERSAILLES : LES FONTAINES DU PARC DU CHATEAU – Le bassin de Neptune
(Photo Miguel HERMOSO CUESTA)
VERSAILLES : LES FONTAINES DU PARC DU CHATEAU – Le bassin de Neptune
(Photo Miguel HERMOSO CUESTA)
Bassin de la Pyramide
Ce bassin, situé au sommet de l'Allée d'Eau, est censé incarner l'aboutissement de la quête apollinienne. En effet, après avoir tué le serpent Python, Apollon remonte sous les acclamations des enfants et autres groupes de l'Allée d'Eau, pour parvenir à la Pyramide, symbole de la connaissance, qui représente le temple de Delphes où se trouve la célèbre Pythie. Cette quête se terminait initialement à la grotte de Téthys où le dieu se reposait et se délaissait entre les mains des nymphes.
Creusé en 1668, le bassin adopte une forme circulaire en 1683. La pyramide en plomb est formée de quatre étages, le tout appuyé sur de puissantes pattes de lion. Au niveau inférieur, des tritons adultes semblent se courir après. Puis, la seconde vasque est soutenue à bout de bras par des tritons enfants et des dauphins et des écrevisses portent les derniers plateaux. Enfin, au sommet se trouve un vase à têtes de satyres où se trouve le jet d'eau.
VERSAILLES : LES FONTAINES DU PARC DU CHATEAU – Le bassin de la Pyramide.
(Photo Daniel GAUDRY)
VERSAILLES : LES FONTAINES DU PARC DU CHATEAU – Le bassin de la Pyramide.
(Photo Daniel GAUDRY)
VERSAILLES : LES FONTAINES DU PARC DU CHATEAU – Le bassin de la Pyramide.
(Photo Daniel GAUDRY)