On a reproché à Emmanuel Macron de ne pas mettre son projet en perspective, il l’a fait. On lui reproche maintenant de repousser aux calendes grecques les mesures annoncées. .
On a reproché à Emmanuel Macron de décider de tout, tout seul ; il confie au gouvernement, au Premier Ministre et aux commissions ad hoc le soin de mettre en pratique les grandes orientations qu’il a donné. On lui reproche de ne pas être assez précis.
On a reproché à Emmanuel Macron d’être le Président de riches, il propose des mesures de justice sociale, de justice fiscale et de pouvoir d’achat en faveur des plus démunis, il met en œuvre un plan pauvreté. Certains semblent considérer que ce n’est pas suffisant !..
Alors au lendemain de cette conférence de presse où ont été annoncées bon nombre de mesures d’importance, 63 % des Français disent qu’ils ne sont pas convaincus. Les gilets Jaunes et leurs « revendications » tantôt flous, tantôt irréalistes ou contradictoires et très souvent démagogiques ont semé le doute dans les esprits.
Non il n’y aura pas de RIC et c’est tant mieux. Le peuple depuis 1789 a des représentants qui sont élus pour faire les lois. Ceux qui pensaient qu’ils allaient pouvoir « dégager Macron », les députés et les Sénateurs et refaire le monde sont déçus !..
Non il n’y aura pas d’augmentation massive du SMIC, pas de suppression du Sénat, pas de prise en compte du vote blanc, pas de vote obligatoire, pas de TVA à taux zéro, et certains sont déçus..
Emmanuel Macron est, comme tous les chefs d’Etat censés du monde occidental (excepté Trump mais est-il vraiment sensé ?) obnubilé par la dette abyssale de leur pays ; à la merci d’un conflit local, de la mauvaise humeur de tel ou tel, de la défaillance d’une grande entreprise, d’une banque, d’un état ou d’une catastrophe qui pourrait, en un jour, faire remonter, même très peu, les taux d’intérêts et précipiter leur pays dans des difficultés que l’on ne peut même pas imaginer. A cette angoisse de la dette s’ajoute, en France, un chômage de masse que personne ne parvient à endiguer depuis de décennies et qui contribue, très largement, à l’angoisse des Français. Mais ces deux sujets là, qui sont pourtant majeurs, ni les Gilets jaune, ni les opposants systématiques de mauvaise foi n’en ont parlé.
Alors à tous ceux qui critiquent souvent par la caricature, à ceux qui s’opposent pour des raisons électoralistes, à ceux qui réclament la destitution ( ?), la démission du Président de la République, je réponds simplement : « Expliquez clairement qui vous voulez mettre à la place et alors j’accepterai d’en discuter. »
Jean Pierre ECHAVIDRE