18 avril 2018 - L'Assemblée nationale applaudit Justin Trudeau :
Justin Trudeau est entré dans l'Hémicycle au son des tambours de la garde républicaine, mardi après-midi, pour une visite historique à l'Assemblée nationale. C'était la première fois, en effet, qu'un Premier ministre canadien s'exprimait devant les députés français. Le jeune chef de gouvernement (46 ans) a été applaudi à son arrivée, puis à plusieurs reprises, en particulier sur les bancs de la République en marche. Durant son discours, il a souligné les parallèles entre la France et le Canada, insistant sur sa proximité politique avec Emmanuel Macron et vantant par exemple les progrès de la représentation des femmes à l'Assemblée nationale. «Je note que cette Assemblée approche la parité», a-t-il lancé, déclenchant encore des applaudissements. «Je me remercie les hommes qui se sont levés pour ça aussi».
«Amis Français, les Canadiens vous tendent la main. Ayons l'audace de bâtir ensemble un monde plus progressiste, plus diversifié, plus vert, plus inclusif, plus ouvert, plus démocratique», s'est-il exclamé vers la fin de son allocution.
18 avril 2018 - Sondage Ifop : un après la présidentielle, Macron au plus haut :
Mieux que François Hollande et Nicolas Sarkozy. Un an après son arrivée à l’Elysée, Emmanuel Macron peut compter sur le soutien de 42% des Français, selon un sondage Ifop-Fiducial pour Paris Match, Sud Radio et CNews. Un bilan contrasté mais plutôt flatteur si on le compare avec ceux de François Hollande et de Nicolas Sarkozy à la même époque de leur quinquennat : 21 % des Français approuvaient l’action du socialiste et 28% celle du représentant de la droite. Emmanuel Macron fait l’unanimité chez les marcheurs (97%), séduit un gros tiers de sympathisants socialistes et 4 électeurs Les Républicains sur 10.
Sa recette? Il tient ses engagements pour 57% des personnes sondées (Sarkozy 37% et Hollande 24%). Il porte une vision cohérente pour 58%. Il sait où il va (67%) et sa compétence est saluée par 57% des Français –30 points de plus que François Hollande! Enfin, le président «bénéficie du sentiment qu’il agit», selon Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop. L’institut a testé 23 mesures engagées par le gouvernement, et 12 d’entre elles sont validées par au moins 66% des Français.
18 avril 2018 - Sciences Po Paris partiellement occupé, la direction ferme l'accès :
L'accès à Sciences Po Paris était fermé mercredi matin sur décision de la direction en raison de l'occupation d'une partie de l'établissement par plusieurs dizaines d'étudiants de l'école en solidarité avec le mouvement de protestation dans les facultés, a constaté une journaliste de l'AFP.
"On ne laisse pas rentrer les étudiants dans le bâtiment par mesure de sécurité. Les cours qui y étaient prévus ont été reprogrammés ailleurs", a-t-on confirmé à la direction de la grande école, qui a formé nombre de dirigeants dont Emmanuel Macron.Environ 70 étudiants, selon la direction, occupent pacifiquement "la Péniche", le hall principal de l'école où ils avaient décidé de passer la nuit à l'issue d'une assemblée générale.
"Occuper Sciences Po est fortement symbolique: en tant que fac où a étudié Emmanuel Macron et de nombreux membres de sa majorité parlementaire", avaient souligné dans la nuit dans un communiqué les étudiants de cette grande école.Ils ont déployé des banderoles sous les fenêtres de la façade du bâtiment, situé rue Saint-Guillaume dans le 7e arrondissement.
18 avril 2018 - Quatrième épisode de grève à la SNCF :
Au lendemain du vote mardi soir en première lecture à l'Assemblée du projet de réforme sur la SNCF, les cheminots ont entamé leur quatrième épisode de grève depuis début avril, espérant une mobilisation "de très haut niveau" pour amplifier le rapport de force avec le gouvernement.
La circulation des trains devrait être encore très perturbée mercredi, avec un TGV sur trois prévu, ainsi que deux TER et Transiliens sur cinq, selon la direction de la SNCF. Un train Intercités sur quatre devrait circuler, ainsi que trois trains sur quatre à l'international.
Un trafic "en augmentation par rapport au début de la grève, en particulier par rapport aux derniers jours de semaine", a commenté Alain Krakovitch, directeur général SNCF Transilien. De fait, le taux de grévistes parmi les agents exerçant des métiers indispensables à la conduite est en baisse, à 32% pour mercredi contre 48% le 3 avril, premier jour de la grève, selon la direction de la SNCF.
18 avril 2018 - Energie : la CGT prévoit "des coupures ciblées" et des "baisses de production" :
La FNME-CGT, première organisation syndicale dans l'énergie, a annoncé mercredi son intention de faire grève jusqu'à la fin juin "pour gagner un nouveau service de l'électricité et du gaz", avec des actions comprenant "des coupures ciblées", a-t-on appris auprès de son secrétaire général.
Des assemblées générales vont se tenir "aujourd'hui et demain" avec les salariés, lors desquelles seront mises "en débat des interventions sur l'outil de travail", a dit à l'AFP Sébastien Menesplier, secrétaire général de la CGT Mines-Énergie. Ces actions peuvent être "des coupures ciblées, en direction des entreprises où les employeurs licencient" ou "criminalisent l'action syndicale", ou encore "des actions de baisse de production de l'électricité et de gaz qui peuvent commencer dès ce soir", a-t-il dit.
18 avril 2018 - La Chine tend les bras aux constructeurs de voitures électriques :
La Chine a annoncé mardi la levée d'ici cinq ans des restrictions empêchant les constructeurs automobiles étrangers de contrôler leur filiale locale : un assouplissement réclamé depuis longtemps par ses partenaires, Etats-Unis en tête, et étendu à la construction navale et aéronautique. Pour l'instant, toute multinationale désirant produire en Chine doit obligatoirement créer une co-entreprise avec un fabricant chinois. De Volkswagen à Peugeot, en passant par Ford, aucun constructeur automobile étranger ne peut posséder plus de 50% de cette «joint-venture». Mais cette limite sera levée d'ici à 2020 pour les entités produisant des véhicules commerciaux. Et d'ici 2022 pour la production de voitures individuelles, a indiqué l'agence de planification chinoise (NDRC). Le plafond sera même supprimé dès 2018 pour les véhicules électriques et hybrides.
«Après cinq années de transition, toutes les restrictions auront été supprimées», a insisté la NDRC. Dès 2022, les investisseurs étrangers pourront également s'engager dans plus de deux co-entreprises dans le secteur automobile. Implanté en Chine depuis les années 1980, le géant allemand Volkswagen a déclaré «saluer toute ouverture et libéralisation du marché chinois». «Nous allons analyser avec attention si ces changements ouvrent de nouvelles options pour le groupe Volkswagen et ses marques», a indiqué un porte-parole à l'AFP.
18 avril 2018 - Plus de 300 peines de mort pour appartenance à l'EI en Irak :
Plus de 300 personnes, dont une centaine d'étrangères, ont été condamnées à mort en Irak, et autant d'autres à la prison à perpétuité, pour appartenance au groupe Etat islamique (EI), a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
Deux tribunaux jugent les affaires de terrorisme en Irak, l'un à Tel Keif, près de Mossoul (nord) --l'ancienne "capitale" irakienne du "califat" autoproclamé de l'EI--, et l'autre à Bagdad, où la Cour pénale centrale s'occupe notamment des étrangers et des femmes.Depuis janvier à Bagdad, 97 ressortissantes étrangères ont été condamnées à mort, 185 à la prison à vie, 15 à trois ans de prison et une à un an de prison, selon une source judiciaire. La plupart des condamnées sont Turques, ou originaires des anciennes républiques de l'Union soviétique. Une Allemande a également été condamnée à la peine capitale, tandis qu'une Française a été condamnée mardi à la perpétuité.
18 avril 2018 - Barbara Bush, ex-première dame des Etats-Unis, est décédée :
Ex-première dame des Etats-Unis et épouse de George H.W. Bush, Barbara Bush est décédée mardi à l'âge de 92 ans. C'est le porte-parole de l'ancien chef d'Etat qui l'a annoncé par un communiqué publié sur Twitter dans la soirée de mardi (mercredi heure française). Mariée pendant 73 ans avec George H.W. Bush, elle était mère de six enfants, dont le président George W. Bush, et grand-mère de 17 petits enfants.
Le porte-parole de George H.W. Bush avait annoncé dimanche que Barbara Bush avait arrêté son traitement médical. «Après une récente série d'hospitalisations et après avoir consulté sa famille et ses médecins, Mme Bush, maintenant âgée de 92 ans, a décidé de ne pas poursuivre son traitement médical et va se concentrer à la place sur des soins palliatifs», avait-il précisé, évoquant une santé «déclinante».
18 avril 2018 - Menaces de mort : les insoumis en appellent à Gérard Collomb :
Cette fois, ils ont décidé de parler. Cinq députés de La France insoumise sur les dix-sept du groupe à l’Assemblée en appellent au ministre de l’Intérieur Gérard Collomb après avoir reçu des menaces de mort. Ce sont Clémentine Autain (Seine-Saint-Denis), Eric Coquerel (Seine-Saint-Denis), Jean-Luc Mélenchon (Bouches-du-Rhône), Adrien Quatennens (Nord) et Muriel Ressiguier (Hérault). «Les pouvoirs publics doivent prendre ces menaces au sérieux, prévient Alexis Corbière, député de Seine-Saint-Denis. Si la chasse aux insoumis est ouverte, ça peut mal finir.»
Pour les cinq élus concernés, des plaintes ont été ou vont être déposées. Coquerel, lui, n’a pas hésité. C’était quelques jours après avoir participé, le 18 mars, à une occupation symbolique de la basilique de Saint-Denis, aux côtés d’étrangers en quête de régularisation. «Suite à cette action, sur les réseaux sociaux, on a menacé de, je cite, m’égorger», explique-t-il. «Ça a commencé par un “sale putain” par messagerie privée, raconte Autain. Puis j’ai reçu un courrier à l’Assemblée parlant de, je cite, tuer un membre très proche de ma famille. Ça ne peut donc pas en rester là.» A Montpellier, en septembre, Ressiguier a vu sa permanence vandalisée et a reçu des menaces de viol. Fin 2017, Quatennens plaide pour que les étrangers sans-papiers travaillant en France puissent être régularisés. Avant de recevoir au Palais Bourbon une carte postale aux termes clairs : «On va te flinguer.» Une vidéo a également été postée sur les réseaux sociaux par un groupuscule lié à l’extrême droite visant le député Quatennens, avant d’être supprimée. «C’est angoissant pour les proches», confie l’élu du Nord.
18 avril 2018 - Recueillement en Israël :
Les Israéliens se sont figés ce mardi 17 avril au son des sirènes à l'occasion du jour du Souvenir, en hommage aux Israéliens tués durant leur service militaire et aux victimes civiles d'attentats. Certains ont participé, à la tombée de la nuit, à une cérémonie officielle au Mont Herzl à Jérusalem, ici en image. Israël rend hommage cette année à 23 645 membres des forces de sécurité décédés durant leur service et à 3 134 civils tués depuis 1860.
18 avril 2018 - Emmanuel Macron chahuté :
«Je ne me cache pas, je ne vais pas me calfeutrer» : Emmanuel Macron est allé «au contact» face aux mécontents, dont des cheminots en grève, ce mercredi 18 avril à Saint-Dié-des-Vosges (Vosges), où il a été aussi bien applaudi par les habitants. Il a été ensuite interpellé et hué par un groupe de cheminots de la CGT qui ont crié «Cheminots en colère, on va pas se laisser faire» lorsqu'il est sorti de la mairie.
19 avril 2018 - L'ETA demande pardon :
L'oganisation clandestine basque ETA a reconnu le «mal» qu'elle a causé pendant sa lutte armée pour l'indépendance du Pays basque et demandé pardon aux victimes, dans un communiqué publié vendredi par le journal basque Gara. «Nous avons causé beaucoup de douleur et des dommages irréparables. Nous voulons manifester notre respect aux morts, aux blessés et aux victimes des actions de l'ETA... Nous le regrettons sincèrement», dit le communiqué publié à l'approche de la dissolution annoncée de ce groupe qui a tué plus de 800 personnes en plusieurs décennies de lutte contre l'Etat espagnol.
L'organisation devrait annoncer sa dissolution au cours du premier week-end de mai au Pays basque français, par une «déclaration très claire», avait assuré jeudi un médiateur international à la radio basque. Le Groupe international de contact (GIC), composé d'experts en résolution de conflit, a travaillé à favoriser la paix au Pays basque, région du nord de l'Espagne aux 2,2 millions d'habitants.
19 avril 2018 - L'imam salafiste El Hadi Doudi expulsé vers l'Algérie :
Un imam salafiste de Marseille connu pour ses prêches radicaux a été expulsé vers l'Algérie vendredi matin, a appris l'AFP auprès du ministère de l'Intérieur. L'imam El Hadi Doudi s'était vu notifier mardi un arrêté d'expulsion, pris par le ministère de l'Intérieur en raison de la teneur de ses prêches. Mais l'application de cette expulsion avait été suspendue par la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH), qui a finalement dans un second temps donné son feu vert jeudi.
La CEDH avait été saisie par Me Nabil Boudi, l'avocat de l'imam, qui avait invoqué le risque que son client subisse des tortures ou "traitements inhumains ou dégradants" s'il était renvoyé par les autorités françaises vers l'Algérie. La Cour avait alors accordé au gouvernement français un délai de 72 heures "afin de rassembler les informations complémentaires nécessaires à une prise de décision éclairée". El Hadi Doudi se trouvait depuis dans un centre de rétention administratif.
19 avril 2018 - Macron et Merkel affichent leurs différences sur la zone euro :
Emmanuel Macron est venu jeudi à Berlin réclamer davantage de "solidarité" financière en zone euro dans le cadre de son projet de refondation de l'Europe mais n'a pu obtenir qu'une réponse très réservée d'Angela Merkel. "Sur le plan économique et monétaire, nous devons mieux réarticuler responsabilité et solidarité" entre Etats, a déclaré à la presse le chef de l'Etat français aux côtés de la chancelière allemande. En clair: ne pas seulement donner la priorité aux mesures punitives, comme le contrôle des déficits et de la dette, mais aussi à des mécanismes d'entraide et de soutien à la croissance.
Après être restée largement silencieuse pendant des mois en raison d'une crise politique dans son pays, Angela Merkel se fait désormais entendre sur le sujet depuis qu'elle est parvenue difficilement à constituer un gouvernement en mars. Et elle le fait pour marquer sa différence, à un moment où elle est sous pression croissante de son parti conservateur qui lui demande de ne rien lâcher. La chancelière a ainsi insisté jeudi à Berlin sur la nécessité pour les gouvernements de faire des "efforts nationaux", des économies budgétaires et des réformes pour rendre leurs économies plus compétitives. "Nous sommes d'accord qu'il y a besoin de solidarité en Europe mais aussi que la compétitivité est nécessaire", a-t-elle dit.