L'ancien président de la République François Hollande a officiellement pris mardi (septembre dernier au soir la présidence de la fondation « La France s'engage ». Il dit vouloir continuer "à être utile". Quelques jours plus tôt il avait rompu le silence qu’il s’était lui-même imposé après son départ de l’Elysée pour donner quelques conseils à Emmanuel Macron. Que veut au juste François Hollande ?...
Le chômage son obsession
Le retraité est a coup sur bien présent et il n’a pas dut tout l’intention de se faire oublier.. La fondation "La France s'engage" lui procure une fonction qui lui permettra de poursuivre son action en faveur de l'innovation sociale et de conforter sa volonté de plus en plus manifeste de peser dans le débat politique. "Je ne conçois pas l'engagement seulement sous la forme politique (...) il y a aussi un engagement citoyen", a expliqué François Hollande sur France Info mardi soir, en assurant ne pas vouloir utiliser la fondation à des fins politiques. Parmi les objectifs de la fondation, soutenir "tout ce qui peut créer de l'emploi - toujours ma volonté d'inverser la courbe -, comme c'est le cas, il vaut mieux à ma place pouvoir aussi y contribuer", a affirmé l'ex-président.
Continuer à être actif
Pour l'ancien chef de l'État, "attaché affectivement" à cette "initiative concrète" qu'il a portée durant son quinquennat, c'est un moyen de "continuer à être utile", "une manière d'exprimer ses valeurs sans être dans la politique partisane ou élective", explique son ancien conseiller en communication Gaspard Gantzer. "Indéniablement, c'est une tribune", où "il aura l'occasion de pointer des choses", "c'est une bonne transition pour continuer à être actif", dit un autre proche. En terme d'image, il peut "être intéressant pour François Hollande d'associer son nom à quelque chose d'innovant, à cette 'french tech' sociale et sociétale", note un troisième.
On sent toutefois chez François Hollande l’envie de récupérer un coup manifestement raté pendant son quinquennat !..
"Tout est toujours possible"
Si Gaspard Gantzer n'a "jamais entendu François Hollande évoquer un retour en politique au sens classique", un autre proche du chef de l'État estime qu'avec lui, "tout est toujours possible". "Pour quelqu'un qui a toujours été hyperactif, il va falloir lui trouver autre chose que la fondation pour l'occuper", glisse un vieux compagnon de route dans le Parisien. "Il est tellement atterré par ce qu'il voit... N'oubliez jamais qu'il a gagné en 2012 en partant de 3% dans les sondages. François Hollande reste François Hollande. Dans sa tête, rien n'est impossible", explique un proche. L'intéressé n'a-t-il d'ailleurs pas expressément affirmé qu'il ne se retirerait pas de la vie politique? C’est vrai il l’a dit !..
Durant tout l'été, l'ancien président a semblé brûler de revenir dans le jeu politique, malgré sa promesse de s'astreindre à une période de réserve. Après avoir vanté son bilan fin juillet à Arles, l'ancien chef de l'État a adressé fin août à Angoulême une vigoureuse mise en garde à son successeur Emmanuel Macron, l'exhortant à ne pas "demander aux Français des sacrifices qui ne sont pas utiles".
La réplique d’Emmanuel Macron
Dans Le Point, Emmanuel Macron a également taclé son ancien supérieur : "J'ai du respect pour François Hollande (...) Mais il serait étrange que l'impossibilité qui a été la sienne de défendre son bilan devant les Français puisse motiver une tentation, durant les années qui viennent, de le justifier devant les journalistes". Un ancien député PS rallié à Emmanuel Macron prend moins de gants : "A un moment donné, quand les Français vous ont rangé sur l'étagère, vous restez sur l'étagère. On n'a pas tous à être spectateurs de la bataille de qui va l'emporter à Solférino et sur quelle ligne". L'ancien président est "libre de s'exprimer, il souhaite s'exprimer. Je l'invite à prendre le temps aussi de faire le bilan des cinq ans de son engagement au sommet de l'Etat. Il est totalement libre de vouloir éclairer les Français, commenter l'actualité présidentielle" et mener son action à la tête de sa Fondation, a réagi le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, lors du compte-rendu du Conseil des ministres.