Même si l’on ne s’en rend pas bien compte en France, le marché de la routière de prestige se porte plutôt bien dans le début des années 2010. En particulier sur les marchés asiatiques. Leader de sa catégorie, la BMW Série 7 s'est ainsi vendue à 68.774 unités dans le monde sur l'exercice 2011 et 30.511 exemplaires avaient déjà trouvé preneur au premier semestre 2012 malgré la crise.
Ceci explique que, pour conserver son avantage face aux Mercedes Classe S et Audi A8, la BMW Série 7 s'offre un restylage de mi-carrière, qui est d'ailleurs plus technique qu'esthétique. Contrairement au modèle précédent qui avait subit une refonte stylistique assez importante, la BMW Série 7 année modèle 2012 évolue avec subtilité : les rétroviseurs intègrent un rappel des clignotants, le bouclier arrière adopte une barre de chrome. Finalement, le détail le plus significatif concerne les phares surmontés de LEDs au rendu plus agressif.
A l’intérieur de l’habitacle pas de changements majeurs : la planche de bord de la BMW Série 7 restylée reste semblable à celle du modèle précédent. Ou presque. Légèrement orientée vers le conducteur, elle revient aux fondamentaux du constructeur. Sans parvenir à égaler le charme « so british » des habitacles Jaguar (pour rester dans la même catégorie), la grande routière allemande n'a pas la froideur presque clinique de certaines concurrentes venues d'Outre-Rhin. Planche de bord recouverte de cuir, sellerie Nappa étendue (option à 1.900 euros), inserts en ronce de noyer avec marqueteries, touches discrètes en aluminium brossé, la 750Li sait recevoir. Si les matériaux sont nobles, le soin apporté à l'assemblage l'est tout autant. Difficile de prendre en défaut la routière allemande à ce chapitre, qui fait même un peu mieux que les Audi A8 et Mercedes Classe S.
S'installer aux places arrière est une belle expérience. Déjà très habitable en châssis court, la BMW Série 7 est véritablement royale en châssis long. Reposant sur un empattement de 3,21 mètres (contre 3,07 m), elle permet aux passagers de s'allonger plutôt que de s'asseoir. Il faut dire que les nombreux réglages électriques permettent de trouver une position très confortable. Et puis, selon son compte en banque, on peut opter pour des sièges arrière massants (790 euros), à ventilation active (1.200 euros), bref de quoi permettre de réduire considérablement la fatigue lors de longs trajets. A noter enfin que l’on dispose du vitrage en verre feuilleté. Le bruit extérieur est ainsi considérablement atténué.
Coté mécanique, le restylage du modèle est l'occasion pour BMW d'améliorer le rendement de son V8 4,4 litres, qui n'était déjà pas considéré comme faiblard. Doté de deux turbos, le bloc a reçu pour ce cru 2012 un nouveau système d'injection haute pression, qui entre-autres modifications, a permis à BMW d'annoncer une augmentation de puissance de 10% et de couple de 8,5%. Soit 450 ch et 650 Nm de 2.000 à 4.500 tr/min.
Autant dire que, malgré ses 2 tonnes les performances de la voitures sont exceptionnelles et d'ailleurs très étonnantes pour une limousine. La BMW 750Li expédie le 0 à 100 km/h en seulement 4,8 secondes. Mieux qu'une Aston Martin V8 Vantage !.. Des performances que l'on doit aussi à l'excellente transmission automatique à 8 rapports, aussi douce en ville que réactive sur autoroute.
Les liaisons au sol sont à la hauteur de l’ensemble. A l'occasion de ce restylage, les spécialistes châssis ont modifié les silentblocs, ont adopté de nouveaux amortisseurs et ont revu la direction, à assistance électromécanique. Le plus frappant, c'est que grâce à l'amortissement variable piloté et à la suspension pneumatique, la BMW 750Li flotte plutôt qu'elle ne roule. Faisant-fi de la qualité du revêtement, la routière munichoise transporte ses passagers dans un confort surprenant et loin de l'image que l'on se fait d'une BMW jugée à juste titre sportive.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, la BMW 750Li (118.700 euros en finition Luxe) s'avère assez concurrentielle. Ses opposantes principales se nomment Mercedes S500 L (119.500 euros) et Audi A8 4.0 TFSI L (117.880 euros), deux modèles qui offrent un habitacle moins raffiné que celui de la BMW, au profit il est vrai d'autres arguments comme la transmission Quattro de série chez Audi (une option à 3.400 euros chez BMW).
Je recommande à tous les passionnés de l'automobile et de son histoire les remarquables sites (en anglais) cités ci-dessous. Ils présentent, outre des commentaires et données techniques très complètes, de magnifiques photos sur la production automobile mondiale
ultimatecarpage.com
supercar.net
swisscarsighting.com
mais il y a aussi un site en Hongrois sur lequel il faut se contenter de regarder les photos :
autogaleria.hu
Vous pouvez retrouver d'autres véhicules, tout aussi exceptionnels, dans la rubrique "VOITURES DE LEGENDE" de ce blog ou en vous inscrivant à la Newsletter (voir ci-contre)