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11 avril 2017 2 11 /04 /avril /2017 14:04
VEL’D’HIV : QUELLE MOUCHE A DONC PIQUE MARINE LE PEN ?...

 

Alors qu'elle a passé ces dernières années à tenter d'éloigner le FN des polémiques sur la Seconde Guerre mondiale, Marine Le Pen a remis le sujet sur le tapis dimanche 9 avril dernier. S’agit-il pour elle de mettre un peu de clivage dans une campagne relativement atone et marquer ainsi sa différence ? .

 

A la question : "Est-ce que Jacques Chirac a eu tort de prononcer sur discours sur le Vel d'Hiv'", Marine Le Pen répond : "Je pense que la France n'est pas responsable du Vel d'Hiv [la rafle de Juifs étrangers par la police française après des négociations avec l'occupant nazi]". Et d'ajouter : "S'il y a des responsables, ce sont ceux qui étaient au pouvoir à l'époque. Ce n'est pas la France. La France a été malmenée dans les esprits depuis des années. On a montré à nos enfants qu'ils avaient toutes les raisons de la critiquer. De n'en voir que les aspects historiques les plus sombres. Je veux qu'ils soient à nouveau fiers de la France. Ce lien d'amour est fondamental."

 

« Vichy n’était pas la France »

En estimant ce dimanche que la France n'avait pas de responsabilité en tant que telle dans la rafle de 13 000 juifs au Vél'd'Hiv en juillet 1942, Marine Le Pen a ouvert la boîte de Pandore à deux semaines à peine du premier tour de la présidentielle. Invitée du Talk du « Figaro » ce lundi 11 avril, Marine Le Pen a martelé qu'elle considère que «Vichy n'était pas la France, comme Chevènement, Séguin, Mitterrand, etc.» «Je condamne le régime collaborationniste de Vichy, et ma position vise d'ailleurs à ne lui donner aucune forme de légitimité», a-t-elle poursuivi en citant l'ordonnance du 9 août 1944, qui induit une suspension de l'État et de la légitimité républicaine pendant l'occupation. «Je préfère parler de l'antisémitisme islamiste», a-t-elle poursuivi, avant d'accuser le Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (Crif) «d'être profondément malhonnête», en réponse aux condamnations de cette institution.

 

Une condamnation quasi unanime

La présidente du FN a été ciblée dès dimanche par son principal concurrent dans les sondages au premier tour Emmanuel Macron, qui l'a renvoyée à l'héritage politique de son père, qui a de nombreuses fois défrayé la chronique par ses positions révisionnistes au sujet de la seconde guerre mondiale. Des critiques auxquelles viennent se joindre l'ensemble de ses adversaires ce lundi.

Sur une ligne analogue à celle son ancien collègue du gouvernement, Benoît Hamon exprime lui aussi son indignation au micro de RTL: «Si on doutait que Marine Le Pen est d'extrême droite, on ne peut plus en douter», estime-t-il. Selon l'ancien ministre de l'Éducation, l'eurodéputée FN «n'aime pas l'histoire». «Je pense qu'elle l'arrange. Parce que la responsabilité de la France est évidente: il n'y avait pas un soldat allemand pour prêter main forte aux policiers et à la milice, et opérer à cette rafle du Vél'd'Hiv», estime Benoît Hamon. «Moi, je l'approuve et c'est le sens de l'Histoire que de reconnaître la responsabilité de la France», ajoute-t-il.

 

De Gaulle cité par les uns et les autres

En marge d'un déplacement dans les Hauts-de-Seine, l'ancien premier ministre François Fillon estime la présidente du FN «mal placée pour commenter ce sujet, car ce le parti compte encore beaucoup de nostalgiques de Pétain». Invité ce lundi sur LCI, le candidat de Debout La France (DLF) Nicolas Dupont-Aignan refuse de trancher. «Je ne comprends pas la polémique, je vais vous dire pourquoi: parce qu'on doit prévoir la France dans 50 ans», déplore-t-il. «En France, on a le génie de se disputer sur un passé douloureux. Le passé est tragique. Qu'est-ce qui s'est passé? Il y a une France qui a collaboré, c'est celle de Vichy. Il y a une France qui a sauvé l'honneur, c'est celle de De Gaulle […] Est-ce qu'on va éternellement continuer comme ça?» s'interroge le député maire de Yerres.

Un refus de polémiquer que reprend volontiers le candidat de l'UPR François Asselineau sur France Inter : «Madame Le Pen essaie de faire le buzz là-dessus, sur des sujets qui sont extrêmement cruels. Donc, à mon avis, le mieux, c'est de ne pas trop en parler». Jean Lassalle déplore quant à lui un débat «inutile et dangereux», là où Jacques Cheminade, lui, ne répond pas sur le fond à Europe 1: «Ma position est celle du Général de Gaulle. Il s'est battu pour une France libre. Et ma position est celle de tous les Français qui ont défendu les juifs et qui se sont battus pour eux».

Invité sur Europe 1 ce matin, Yonathan Arfi, vice-président du Crif, a estimé qu'il s'agissait d'un «raidissement volontaire de la campagne» frontiste, motivé par un «calcul politique».

 

Source : LeFigaro.fr  11-04-2017

 

 

 

 

 

 

 

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F
Rien d'étonnant quand on suit ses discours c'est bien le directeur commercial en titre de la SARL Le Pen père et fille ...
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