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25 février 2017 6 25 /02 /février /2017 08:00
LE PROJET ECONOMIQUE D’EMMANUEL MACRON

 

Il n’est pas question de renverser la table ni de prendre des mesures trop brutales. Depuis qu’Emmanuel Macron égrène les grandes lignes de son programme on avait bien compris la philosophie. Le projet économique qu’a présenté Emmanuel Macron, vendredi 24 février, dans un entretien au quotidien « Les Echos », avant que les experts économiques d’En marche ! ne détaillent la stratégie du candidat devant la presse, confirme cette stratégie globale

 

A l’inverse de la plupart des autres candidats, l’ancien ministre de l’économie entend respecter les engagements européens de la France de rester sous les 3 % de déficit public : la prévision de déficit en 2017 s’établit à 2,9 %, ce qui correspond aux recommandations de la Commission européenne. Tout en prenant des hypothèses de croissance volontairement prudentes : 1,4 % en 2017 pour arriver à 1,8 % en 2022. « Sur cette base, prévient M. Macron, je ne prendrai pas de mesures additionnelles à l’été : ni cadeau ni rigueur supplémentaire. »

Son projet repose sur deux piliers : un plan d’investissement public de 50 milliards d’euros, accompagné d’un soutien fiscal à l’investissement privé, et une maîtrise accrue de la dépense publique. « Il faut sortir de la logique du rabot, sortir d’une logique dans laquelle on comprime la dépense pour passer à une logique dans laquelle on engage le pays dans une transition économique et écologique, explique Jean Pisani-Ferry, qui coordonne le pôle « programme et idées » d’En marche ! C’est une stratégie qui repose fondamentalement sur l’offre mais, en même temps, cela a des effets de demande. »

 

50 milliards d’investissement public

Il prévoit donc de tirer parti de ce que les taux d’intérêt sont encore à un niveau peu élevé pour investir et engager des transformations durables permettant de réduire la dépense et de soutenir la croissance. Sur les 50 milliards d’euros d’investissement public, 15 milliards seraient consacrés à un plan de formation des jeunes et des demandeurs d’emploi, 15 milliards à la transition écologique, ainsi qu’à la numérisation des administrations, à l’agriculture, aux transports locaux et à la santé.

M. Pisani-Ferry balaie la crainte d’une remontée des taux d’intérêt. Le scénario retenu, qui s’appuie sur le consensus des organismes économiques, prévoit une remontée graduelle des taux d’intérêt, ceux-ci restant néanmoins inférieurs à la croissance de l’économie.

 

Réduction de l’Impôt sur les sociétés

Le projet de M. Macron prévoit de ramener le taux de l’impôt sur les sociétés de 33,3 %, avec un taux réduit pour les PME, à 25 % sur le quinquennat pour toutes les entreprises. Le candidat ne précise pas si le taux réduit sera maintenu ou non. Il engage également une réforme de la fiscalité du capital avec la création d’« un prélèvement forfaitaire unique au taux de l’ordre de 30 %, prélèvements sociaux inclus, pour tous les revenus du capital ». Un dispositif destiné à privilégier l’investissement mais qui sera nécessairement perçu comme une remise en question de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF).

 

120 000 fonctionnaires en moins

Le candidat d’En marche ! prévoit d’abaisser progressivement le poids de la dépense publique de 3 points de produit intérieur brut (PIB) d’ici à la fin du quinquennat, ce qui représente une diminution de 60 milliards d’euros par rapport à son évolution tendancielle (sa progression naturelle si aucune mesure n’est prise). Cette réduction reposerait pour 25 milliards d’euros sur la sphère sociale, 10 milliards sur les collectivités territoriales et 25 milliards sur l’Etat.

Là où François Fillon envisage de supprimer 500 000 postes de fonctionnaires, M. Macron estime possible de ne pas en renouveler 120 000, dont 70 000 dans la fonction publique territoriale et 50 000 dans l’administration de l’Etat. En revanche, il n’y aurait pas de suppressions dans la fonction publique hospitalière.

 

Réduction des dépenses dans la sphère sociale

La réduction des dépenses dans la sphère sociale passe par une économie de 15 milliards d’euros sur l’assurance-maladie, avec un objectif de progression de la dépense de 2,3 % par an, et de 10 milliards d’euros sur l’assurance-chômage, en engageant des réformes structurelles, tant sur le plan de la gouvernance que du droit aux indemnisations qui risquent de ne pas enchanter les organisations syndicales.

 

Des marges de manœuvres pour les collectivités

M. Macron entend engager avec les collectivités territoriales un nouveau mode de relations. « Je veux rompre avec la méthode de la baisse des dotations consistant à couper les vivres pour provoquer des économies, assure-t-il. Cette méthode de régulation budgétaire est trop centralisatrice. » Le candidat propose de passer avec les collectivités un pacte sur cinq ans, dans lequel elles s’engagent à réaliser 10 milliards d’euros d’économies.

En contrepartie, il leur accorde des marges de manœuvre, notamment pour le recrutement et le traitement de leurs agents. Ainsi, il n’y aurait plus d’indexation automatique du point de la fonction publique territoriale sur celui de la fonction publique d’Etat. De même, elles pourraient recourir plus facilement à des recrutements de droit privé. Celles qui le souhaitent pourront revenir sur la réforme des rythmes scolaires « On leur donne les outils en investissement et en instruments de pilotage et on leur demande des engagements en termes de résultats », résume M. Pisani-Ferry.

 

Modernisation du statut des fonctionnaires

Enfin, il entend apporter de la souplesse dans la gestion de la fonction publique de l’Etat en matière de gestion des carrières, de rémunérations et de mobilités. « Le statut des fonctionnaires ne sera pas remis en cause mais il sera modernisé », indique M. Macron, sans donner plus de détails. « L’ouverture des statuts permettra de recruter sur certains postes des compétences et des expériences », juge M. Pisani-Ferry, qui défend la nécessité d’encourager les mobilités. « On ne peut pas dire et répéter qu’il faut aller vers une France de plus de mobilité et ne pas la pratiquer », ajoute-t-il.

Un projet, par conséquent, tout en équilibres mais qui, fondamentalement, repose sur une logique de déconcentration et de soutien à l’initiative. D’essence libérale.

 

Source : LeMonde.fr  24-02-2017

 

 

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2017/02/24/macron-un-projet-sans-rupture-avec-le-hollandisme_5084874_4854003.html#vObxq8VuMr5GuwSB.99

 

 

 

 

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