Après les nouvelles révélations du « Canard Enchainé » sur les salaires de sa femme, Penelope, François Fillon a demandé mercredi 1er février à ses troupes de "tenir 15 jours", dénonçant un "coup d'Etat institutionnel" venant "de la gauche". Réponse cinglante de l'Elysée : "Le seul pouvoir, c'est celui de la justice."
François Fillon consolide sa défense. Empêtré dans les soupçons d'emploi fictif de son épouse Pénélope, le candidat Les Républicains mobilise ses troupes. Mercredi 1er février , il a demandé aux parlementaires LR et UDI de "tenir 15 jours" à ses côtés face à "un coup d'Etat institutionnel" venu de "la gauche".
Réaction de l’Elysée
Des accusations qui ont évidemment fait réagir à gauche. D'abord par la voix de Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, qui les a jugées "pas acceptables". "On ne peut pas reporter une responsabilité là où elle n'est pas", a-t-il déclaré, avant d'ajouter : "Chacun doit assumer ses responsabilités." C'est ensuite l'Elysée qui a réagi, auprès de l'AFP : "Le seul pouvoir, c'est celui de la justice."
Soutien des parlementaires
Devant 200 à 300 parlementaires, réunis à huis clos dans son QG de campagne à Paris, François Fillon a poursuivi sa défense, estimant que "la crédibilité de [sa] candidature" était "remise en cause" dans cette affaire. Le député a demandé à ses collègues d'être "solidaires", espérant que ces deux semaines de délai suffisent à l'innocenter. Un appel souvent entendu, ici par la sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam qui tweete : « Tous les parlementaires LR & UDI réunis en soutien autour de François Fillon. C'est l'avenir du pays qui est en jeu. Nous ne pouvons céder »
Fillon rejette l'hypothèse d'un candidat de remplacement
Tous les participants n'ont toutefois pas fait preuve de la même union derrière leur candidat. "Nous ne sommes plus seulement sur le registre de la justice mais de l'éthique et de la morale", a ainsi commenté Georges Fenech, député du Rhône, selon des journalistes sur place. "La situation est très compromise (...) le résultat de la primaire est caduc", a-t-il ajouté, cité par France Info.
Mais alors que se murmurent déjà les noms de François Baroin ou Xavier Bertrand comme potentiels candidats de remplacement, François Fillon a mis en garde contre ces plans B : "Tout bricolage nous mènerait à notre échec."
Source : LeJDD.fr 1er février 2017