L'enquête sur l'affaire Fillon avance, avec l'audition des deux aînés du couple par les enquêteurs, alors que les avocats de la famille demandent au parquet de se déssaisir de l'investigation. Pendant ce temps, le candidat de la droite enchaîne les déplacements. En espérant que chaque jour qui passe redonnera un peu de crédibilité à sa campagne ?...
L'offensive Fillon continue. Fermant les yeux sur sa chute dans les sondages, le candidat « Les Républicains » poursuit sa campagne à Poitiers, pendant que ses avocats assurent aussi sa défense médiatique. Jeudi 9 février, Mes Lévy et Cornut-Gentille ont demandé au parquet de se "déssaisir de l'enquête", qu'ils jugent "illégale", sur les emplois supposés fictif de Penelope Fillon, mais aussi des enfants du couple, entendus par la justice le même jour.
L'enquête préliminaire, pour détournement de fonds publics et abus de biens sociaux, s'est poursuivie malgré la charge des avocats de la famille Fillon. Les deux enfants aînés du candidat de la droite, Charles et Marie, on été entendus par les policiers pendant plus de sept heures, dans les locaux de l'Office central de lutte contre la corruption à Nanterre.
Fillon baisse encore dans les sondages
Les deux avocats de la famille Fillon ont réaffirmé que le parquet national financier n'était pas compétent pour mener cette enquête préliminaire. C'est le parquet qui décidera des suites de l'investigation : la défense n'a pas de recours pour contester une enquête préliminaire, mais pourra seulement le faire lors d'un éventuel procès.
Pendant que la défense juridique s'active, François Fillon continue sa " nouvelle campagne", lancée lundi, en oubliant sa chute dans les sondages, après deux semaines de révélations. Le candidat de la droite est reparti à la baisse, selon un sondage « Ifop-Paris Match », tombant à 17,5% d'intentions de vote. Qu'importe, l'ancien Premier ministre ne ralentit pas et multiplie les déplacements. Quelques heures après la conférence de presse de ses avocats, François Fillon était en meeting à Poitiers. S'il a encore mentionné l'affaire ("une attaque impitoyable"), le temps n'est plus aux excuses. Il a repris l'affrontement avec ses concurrents : "Croyez-moi face à Mr Trump, à Mr Poutine, face au président Chinois, ce n’est pas Hamon, Macron ou Le Pen qui vont tenir le rang de la France. Moi, j’y suis prêt."
La veille, François Fillon s'était rendu à Juvisy-sur-Orge (Essonne) pour une visite sur le thème de la sécurité. Le rythme devrait rester soutenu dans les jours à venir, avec un déplacement à La Réunion en fin de semaine.
Source : LeJDD.fr 09-02-2017