Dévoilée au salon de Turin de 1966, la Ghibli est la première Maserati conçue par le légendaire styliste Giorgetto Giugiaro, qui venait de quitter en 1965 Bertone pour Ghia. Les lignes de la Ghibli, empruntant le nom d’un vent tempétueux sévissant entre l’Egypte et la Libye, expriment la tension dynamique qui anime la voiture ainsi que sa capacité de vélocité.
Sans conteste, la Ghibli est une réussite esthétique et Giorgetto Giugiaro la considère lui-même comme son chef-d’œuvre. À l'image des Ferrari Daytona et Lamborghini Miura, la Ghibli est, malgré un empattement généreux de 2,55 m et une longueur de 4,70 m, une stricte berlinette deux places. Les finitions intérieures sont aussi extrêmement soignées, marquant la vocation sportive de la voiture avec une position de conduite basse et allongée, et un volant presque vertical.
La mécanique de la Ghibli repose sur un châssis tubulaire associé à un pont arrière oscillant à ressorts à lames La propulsion est naturellement confiée aux roues arrière avec un classique pont rigide muni d’un différentiel autobloquant. Sous son long capot, la Ghibli reçoit, placé en position centrale avant, le V8 en aluminium à quatre arbres à came lancé en 1966 sur les Maserati Quattroporte et Mexico. Entièrement réalisé en aluminium, ce 4719 cm³ développe sur ces deux modèles 290 chevaux. Pour plus de prestige, la Ghibli s’octroie une version améliorée passant à 330 ch, grâce aux quatre nouveaux carburateurs verticaux Weber 40 DCNF/5. A partir de 1969, ils sont remplacés par d’autres Weber, les 42 DCNF/5 et 42 DCNF/9. Très gourmande, la Ghibli est équipée de deux réservoirs de carburant.
En 1969, arrive la Ghibli SS. La cylindrée passe à 4 930 cm³ avec une puissance portée à 335 ch mais surtout plus de couple (passant de 390 à 480 Nm à 4 000 tr/min) à ce moteur, qui pourtant n'en manquait déjà pas. Le V8 est associé à une boîte manuelle ZF à 5 rapports Quelques mois après sa sortie, la GT est commercialement rebaptisée Ghibli 5000 SS à l'occasion de l'arrivée en série de la direction assistée. La vitesse maximale passe à 275 km/h, soit une performance exceptionnelle pour l’époque qui en faisait la Maserati de route la plus rapide jamais produite.
A partir de 1969, un Spyder (AM 115/S) complète la gamme Ghibli. La production de cette version décapotée sera ultra confidentielle avec seulement 125 exemplaires vendus dont 25 Spyder SS. Rares étaient les cabriolets capables de revendiquer une vitesse de pointe dépassant les 250 km/h.
La production de la Ghibli est arrêtée en 1973 avec pour les coupés un total de 1 247 exemplaires.
Je recommande à tous les passionnés de l'automobile et de son histoire les remarquables sites (en anglais) cités ci-dessous. Ils présentent, outre des commentaires et données techniques très complètes, de magnifiques photos sur la production automobile mondiale
ultimatecarpage.com
supercar.net
swisscarsighting.com
mais il y a aussi un site en Hongrois sur lequel il faut se contenter de regarder les photos :
autogaleria.hu
Vous pouvez retrouver d'autres véhicules, tout aussi exceptionnels, dans la rubrique "VOITURES DE LEGENDE" de ce blog ou en vous inscrivant à la Newsletter (voir ci-contre)