François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle, a indiqué jeudi 1er décembre dernier sa volonté de «reprendre les privatisations» afin de financer de nouvelles infrastructures de transport ou le très haut débit.
Lors d'une rencontre avec des élus à la mairie de Chantenay-Villedieu (Sarthe), ce jeudi 1er décembre, François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle, a plaidé pour «reprendre les privatisations» et pour que «l'Etat reprenne des capitaux immobilisés dans des entreprises commerciales où il a gardé des participations», comme chez Renault. Ces privatisations permettront de financer de nouvelles infrastructures de transport (canaux, lignes de chemin de fer) ou le très haut débit «sur la moindre parcelle du territoire national», clé de voûte, d'après lui, du développement économique du monde rural. Il a estimé que ces mesures concernaient les entreprises où l'Etat n'influe pas sur la stratégie de l'entreprise.
Quelles sont les entreprises dans lesquelles l'Etat détient une participation?
Les participations de l'Etat sont gérées d'une part par l'APE (la majorité) et de l'autre par BPI France. L'Etat est présent dans des entreprises stratégiques (défense, aéronautique, énergie) ou des entreprises historiques (SNCF). Le 30 avril 2016, la valeur des entreprises détenues par l'Etat, à travers l'APE, s'élève à environ 90 milliards d'euros dont plus de 60 milliards pour les seules entreprises cotées.
• Les entreprises cotées
Les évaluations citées représentent la cote au 30 juin 2016
PSA PEUGEOT CITROEN 1.196 Millions d’Euros
SAFRAN 3.911 Millions d’Euros
RENAULT 3.996 Millions d’Euros
THALES 4.110 Millions d’Euros
AIRBUS 4.440 Millions d’Euros
ADP 4.962 Millions d’Euros
ORANGE 5.220 Millions d’Euros
ENGIE 1.576 Millions d’Euros
EDF 17.891 Millions d’Euros
CNP 102 Millions d’Euros
AIR FRANCE KLM 302 Millions d’Euros
AREVA 359 Millions d’Euros
• Les entreprises non cotées
Parmi les entreprises non cotées dans lesquelles l'Etat détient une participation importante on trouve aussi La Poste, la SNCF, DCNS, FDJ, RATP, les aéroports de province, la BPI, les ports, Giat Nexter, Semmaris, etc. Dans les participations moins importantes, on trouve Arte France, Imprimerie nationale, etc.
• Quelles seraient les entreprises visées par François Fillon
Interrogé sur les entreprises qui pourraient être privatisées, François Fillon a indiqué qu'«on verra ça tranquillement», soulignant que «l'Etat n'a pas vocation à rester durablement au capital d'entreprises qui sont dans le secteur commercial, dans le secteur concurrentiel».
Les entreprises commerciales? Il pourrait s'agir d'Orange, Renault, PSA, CNP. Les entreprises stratégiques pour la souveraineté telles que EDF, Engie, Thales, Safran, Airbus... , ne seraient probablement pas concernées.
Source : LeFigaro.fr 02-12-2016