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1 décembre 2016 4 01 /12 /décembre /2016 08:00
PRESIDENTIELLES : LE TROIS HYPOTHESES DE FRANCOIS HOLLANDE

 

Il est évident que François Hollande a très envie d’être candidat aux élections présidentielles de 2017. Mais le ciel s’assombrit un peu plus de jour en jour et ses fidèles commencent à se compter. François Hollande a jusqu'au 15 décembre, date limite du dépôt des candidatures, pour dire s'il se présente ou non à la primaire organisée par le Parti socialiste fin janvier. Trois scénarios s'offrent à lui : y aller, ne pas y aller ou encore être candidat sans passer par la primaire.

 

François Hollande est candidat via la primaire de gauche

C'était jusqu'à peu le scénario le plus probable. François Hollande serait candidat à la primaire organisée par le Parti socialiste fin janvier car il semble avoir accepté cette solution lorsque cette primaire a été validée. Ne restait plus qu'à savoir quand il le dirait officiellement : la date de limite du dépôt des candidatures étant fixée au 15 décembre. Plusieurs dates étaient d'ailleurs sorties dans la presse. François Hollande, lui, brouillait les pistes pour tenter de créer la surprise autour d'une possible candidature qui semblait pour beaucoup déjà acquise. En fait, personne ne sait vraiment. "Arrêtez de parler du calendrier!", voilà la réaction du Président. "On évite de bourrer l'agenda", répond-on seulement à l'Elysée. Concernant la forme, François Hollande tablerait plutôt sur un discours prononcé en province.

La primaire aurait plusieurs avantages pour François Hollande. Revenir - et expliquer - sur son bilan dans le cadre d'un débat à gauche, notamment face à deux de ses anciens ministres, Benoît Hamon et Arnaud Montebourg. Et surtout, permettre - s'il remporte la primaire - de le relégitimer. La primaire comme force de propulsion. "On a besoin de ce débat avec la gauche, il faut revenir sur ces quatre ans et demi au pouvoir. […] Le Président qui passerait en force, sans primaire, c'est inimaginable", estimait il y a quelques jours le député PS Olivier Faure, proche de Hollande.

Mardi 29 novembre, lors d'une conférence de presse, le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a indiqué que François Hollande lui avait "dit personnellement" que s'il était candidat, ce serait via la primaire. Et à sa connaissance, le Président n'a pas changé d'avis. En lice, il "passera par la primaire", les autres analyses "ne valent rien", a complété mercredi matin sur Radio Classique Didier Guillaume, patron PS du Sénat et soutien de Hollande.

 

François Hollande est candidat, sans passer par la primaire

C'est la petite musique qui revient depuis quelques jours. Et si François Hollande était bel et bien candidat à la présidentielle, mais en allant directement au premier tour de l'élection fin avril 2017 ?  En zappant donc la primaire de son parti qui se tient fin janvier. "Il y a une tentative claire des proches du chef de l'Etat pour la supprimer", a dénoncé mercredi Arnaud Montebourg sur BFMTV, y voyant, si tel était le cas, une "faute très grave contre la démocratie".

D'ailleurs, dans la bouche de plusieurs hollandais, ce sont des propos de l'ancien ministre qui en sont à l'origine. "Appeler la droite à participer à la primaire de la gauche pour pouvoir empêcher François Hollande, comme l'a fait Arnaud Montebourg, cela ne peut pas être accepté. Quant aux radicaux, ils ont décidé de passer outre, avec les conséquences que cela implique. La primaire ne sert à rien si c'est pour refaire l'histoire du quinquennat", note Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement et proche du Président, dans « Les Echos ». "Aujourd'hui, on voit que la primaire, malheureusement, ne permet pas (le) rassemblement", a aussi déploré le président du groupe PS, Bruno Le Roux, sur France 3. Tandis que François Rebsamen affirmait sur Public Sénat : "Une primaire, c'est fait pour rassembler, ce n'est pas fait pour disqualifier."

L'entourage du chef de l'Etat craint surtout que le scrutin tourne au référendum pour ou contre Hollande. Cette stratégie éviterait cela. Pour un président sortant, il est peut-être moins pire de perdre au premier tour d'une présidentielle, que d'être éliminé dans un scrutin "interne" initié par son propre parti. Sauf s'il arrive au premier tour loin derrière d'autres candidats de gauche…

 

François Hollande n'est pas candidat

"Il a toujours dit qu'il pouvait renoncer, si les conditions n'étaient pas réunies", affirme un soutien de Hollande dans « L'Express ». Reste à savoir ce qu'on met derrière le terme 'conditions'. Durant son  quinquennat, François Hollande avait notamment dit qu'il ne serait pas candidat s'il n'arrivait pas à inverser la courbe du chômage. Les derniers chiffres jouent plutôt en sa faveur. Contrairement au livre « Un président ne devrait pas dire ça… » à l'origine de bon nombre de critiques - dont celle de Manuel Valls - à l'égard du chef de l'Etat. La crainte d'une défaite cuisante, à la primaire ou à la présidentielle, peut aussi entrer en ligne de compte. "Si la question de la primaire se pose pour un président sortant, c'est qu'il y a une dissociation de ceux qui l'ont soutenu, un désaccord, il doit peut-être à son tour en tirer les conséquences", a estimé l'avocat Jean-Pierre Mignard, un autre familier de François Hollande, lundi sur RTL.

Si François Hollande n'y va pas, Manuel Valls devrait en être. Le chef du gouvernement - mieux placé dans les sondages - rappelle, depuis le fameux livre justement, qu'il est prêt. Dans le JDD dimanche dernier, il a laissé entendre qu'il pourrait être candidat face au Président. Finalement, la crise institutionnelle a été évitée.

 

Source : LeJDD.fr  30-11-2016

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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