Première voiture de circuit développée par Citroën Racing, la Citroën C-Elysée WTCC est aussitôt devenue une référence, comme en attestent les titres mondiaux acquis avec panache en 2014 et 2015.

Entre la révélation du projet d’un engagement en WTCC – lors du Mondial de l’Automobile de Paris 2012– et son officialisation au milieu de l’année 2013, Citroën Racing prend le temps d’étudier ce nouveau domaine. Après avoir dominé les épreuves routières, aussi bien en rallye-raid qu’en WRC, le défi de s’attaquer aux compétitions sur circuit constitue un véritable défi pour l’équipe. Pour appréhender les bases de la discipline, une voiture laboratoire prend discrètement la piste au cours de l’hiver…

Au sein de la gamme, c’est la C-Elysée, un des fers de lance du développement de Citroën sur les marchés à forte croissance, qui est retenue pour ce programme. À partir du modèle de série, le bureau d’études débute la conception du prototype M43 WTCC, en tenant compte des caractéristiques de base, des contraintes réglementaires et des attentes en termes de performance et de fiabilité. Sitôt les plans terminés, la construction du premier châssis peut commencer au sein de l’atelier tôlerie.

Ce travail découle de la même démarche que pour une World Rally Car : renforcée par un arceau cage, la structure de la coque de série est modifiée pour adapter les ailes arrière, ainsi que les points d’ancrage des berceaux et suspensions.

Contrairement au rallye, l’aérodynamique est un point déterminant dans la performance d’une voiture de circuit. Dicté par la stratégie marketing de la Marque, le choix de la Citroën C-Elysée comme modèle de base est accueilli avec satisfaction par les ingénieurs, car cette berline à trois volumes offre un excellent potentiel aérodynamique. À partir d’une première forme de carrosserie créée sur CAO, les ingénieurs lancent des calculs de CFD (mécanique des fluides numérique). Parallèlement, la construction d’une maquette permet d’effectuer des essais en soufflerie. L’association de ces deux démarches, combinée aux résultats obtenus sur la piste, conduit à de régulières évolutions jusqu’à l’homologation de la voiture par la FIA.

À la fois agressive et raffinée, la face avant de la Citroën C-Elysée WTCC constitue une des clés du niveau de performance de la voiture. Intégrant une lame et un ‘splitter’ canalisant les flux d’air, le bouclier assure une grande partie de la motricité et de la stabilité. Il est soigneusement raccordé aux ailes, élargies pour accueillir les roues de 18 pouces. Le dessous de la voiture est caréné par un fond plat, et le dispositif est complété par un imposant aileron arrière réglable.

Effectué en parallèle du développement aérodynamique, le travail opéré sur le moteur est grandement facilité par l’expérience de Citroën Racing. Comme en WRC, les voitures du WTCC sont équipées de quatre cylindres 1600 cm3 turbo à injection directe. Les motoristes peuvent donc s’appuyer sur la base existante pour mieux se concentrer sur les spécificités de la discipline. La première différence concerne la bride de suralimentation, qui passe de 33 mm en WRC à 36 mm en WTCC. Il en résulte une puissance augmentée de 20%, soit environ 380 ch. Le travail porte également sur la fiabilité, puisque la réglementation n’autorise qu’un bloc par voiture pour toute la saison, soit environ 5 000 kilomètres.

Comme le modèle de série – et contrairement à l’immense majorité des voitures de circuit – la Citroën C-Elysée WTCC est une traction. En plus de supporter le groupe motopropulseur, le train avant doit donc assurer seul les fonctions motrices et directrices du véhicule. La boîte de vitesses séquentielle comporte six rapports.

En totalisant vingt-deux pole positions sur vingt-quatre, ainsi que trente-huit victoires en quarante-neuf courses, la Citroën C-Elysée WTCC dépasse les objectifs les plus ambitieux lors de ses deux premières saisons d’exploitation. Loin de se reposer sur leurs lauriers, les ingénieurs de Citroën Racing apportent régulièrement des évolutions. En 2015, les plus notables se situent au niveau de la cinématique du train avant et de l’aérodynamique. C’est dans ce dernier domaine que les efforts sont portés pour la saison 2016, avec un bouclier avant encore plus agressif.

Je recommande à tous les passionnés de l'automobile et de son histoire les remarquables sites (en anglais) cités ci-dessous. Ils présentent, outre des commentaires et données techniques très complètes, de magnifiques photos sur la production automobile mondiale

ultimatecarpage.com

supercar.net

swisscarsighting.com

mais il y a aussi un site en Hongrois sur lequel il faut se contenter de regarder les photos :

autogaleria.hu

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