Nicolas Sarkozy "veut savoir". Réagissant aux informations du JDD sur sa géolocalisation dans le cadre de l'affaire « Air cocaïne », l'ancien chef de l'Etat s'insurge et évoque une instrumentalisation venant du sommet de l'Etat.
En marge de son interview dans « Le Parisien » sur son plan sécurité, Nicolas Sarkozy réagit aux informations du JDD selon lesquelles il avait été géolocalisé dans le cadre de l'affaire Air cocaïne. "Je veux savoir au nom de quoi un magistrat a pu prendre de telles mesures, pour la seule raison que j'ai voyagé avec la même compagnie d'avions", affirme Nicolas Sarkozy qui s'interroge : "Je veux savoir si un autre client de la compagnie aérienne a été géolocalisé et écouté : y en a-t-il d'autres ou est-ce un traitement qui m'a été réservé?"
Le pire, "c'est que je n'ai jamais fumé de ma vie"
L'ancien chef de l'Etat a du mal à croire, dit-il, que cette histoire "grotesque" de géolocalisation ne soit pas orchestrée au sommet de l'Etat. Le pire, "c'est que je n'ai jamais fumé de ma vie", confie-t-il encore avant d'ajouter que "même Pablo Escobar n'a pas été écouté".
Et de lister les questions qu'il se pose : "C'est impossible de prendre de telles mesures sans demander l'autorisation du bâtonnier, car je suis avocat. L'ont-ils demandé? (...) Croyez-vous qu'on géolocalise le chef de l'opposition, qu'on écoute ses conversations au téléphone, tout son entourage, sans que la garde des Sceaux en soit informée? Je pose la question. Et si la garde des Sceaux en est informée, elle ne parle pas avec le président de la République? Je n'ai pas plus de droits que les autres, mais je n'en ai pas moins non plus." Lundi 2 novembre, son avocat, Me Herzog, avait indiqué qu'il allait demander, au nom de son client, des explications aux magistrats concernés.