Proche de Manuel Valls, et ardent défenseur de la politique gouvernementale, le député PS Christophe Caresche critique lundi 2 novembre dans « Le Figaro » le "suractivisme communicationnel" de François Hollande, qui a selon lui des "effets pervers". Dans l'entourage du Président, on ne pense pas moins, à lire le quotidien.
"Hollande : l'échec de l'hypercommunication", titre lundi 2 novembre en une « Le Figaro ». Le quotidien de droite s'attarde sur les récents choix faits par le chef de l'Etat pour évoquer une "stratégie d'omniprésence" qui ne profite dans les sondages de popularité et finit même "par irriter sa propre majorité". Et pour incarner cette majorité socialiste, le journal donne la parole au député Christophe Caresche, l'un des fidèles de Manuel Valls. Il est le seul qui, à gauche, ne critique pas anonymement cette "boulimie de communication".
"Il saute sur tout ce qui bouge"
"Il saute sur tout ce qui bouge", regrette l'élu PS de Paris, après que « Le Figaro » a rappelé les derniers exercices de communication du Président : interviews dans la presse - de Society au Chasseur français - et à la radio (il sera sur Europe 1 mardi matin) et multiplication des déplacements, comme le Mont-Saint-Michel samedi 31 octobre dernier, en s'attardant même sur la visite très préparée chez Lucette jeudi dernier en Lorraine. "Ce suractivisme communicationnel a des effets pervers : mettre en scène son impopularité et banaliser sa parole", juge Christophe Caresche.
« Le Figaro » cite également des "proches" de François Hollande, qui s'interrogent eux aussi sur cette "manière d'appréhender la société comme des segments d'un marché", et même ce ministre, qui lâche : "Cette frénésie de déplacements est surréaliste et rend illisible son action. En période de crise, plus vous vous agitez, plus vous faites peur."
Source - leJDD.fr 02-11-2015