Dans une déclaration commune signée par les gouvernements de France, d’Allemagne, du Qatar, d’Arabie saoudite, de Turquie, du Royaume-Uni et des États-Unis, les pays alliés dans la coalition contre l'Etat islamique accusent les Russes de ne pas avoir "[visé] Daech" et d'avoir "tué des civils".
C'est un texte offensif. Les gouvernements de France, d’Allemagne, du Qatar, d’Arabie saoudite, de Turquie, du Royaume-Uni et des États-Unis ont publié vendredi 2 octobre un communiqué commun pour dénoncer les agissements russes en Syrie, accusés de ne pas avoir visé l'Etat islamique dans ses premières frappes sur le territoire. "Nous exprimons notre vive inquiétude devant le renforcement de l’engagement militaire russe en Syrie et, en particulier les frappes de l’armée de l’air russe sur Hama et Homs hier qui ont tué des civils et ne visaient pas Daech", ont écrit les pays alliés dans la coalition contre l'Etat islamique.
Les frappes russes en Syrie "[doivent] concerner Daesh, et uniquement Daesh"
"Ces opérations militaires constituent une nouvelle escalade et ne feront qu’attiser l’extrémisme et la radicalisation. Nous demandons instamment à la Fédération de Russie de mettre immédiatement fin à ses attaques contre l’opposition et la population civile syriennes et de concentrer ses efforts sur le combat contre Daech", ont-ils indiqué. François Hollande a, pour sa part, expliqué, dans une conférence de presse commune avec Angela Merkel, que les frappes russes en Syrie "devaient concerner Daesh, et uniquement Daesh." "C'est ce que j'ai rappelé à Vladimir Poutine", a lancé le chef de l'Etat alors qu’il venait à peine de quitter Vladimir Poutine qui était en visite à l’Elysée pour parler, entre autre de l’Ukraine.
"Nous avons tous les deux insisté sur le fait que l'EI est l'ennemi que nous devons combattre", a renchéri la chancelière allemande Angela Merkel, démentant aussi toute divergence de vue avec François Hollande sur l'attitude à avoir face au président syrien Bachar al-Assad.
Source : leJDD.fr 02-10-2015