Alors que se tient lundi 14 septembre une réunion cruciale à Bruxelles, François Hollande a indiqué que la France et l'Allemagne "seront extrêmement vigilants, extrêmement pressants" sur la mise en place de ces centres de contrôle aux frontières, notamment en Grèce, Italie et Hongrie.
En marge d'un déplacement en Haute-Saône, François Hollande a déclaré attendre de la réunion des ministres de l'Intérieur qui se tient à Bruxelles "des conclusions qui fassent que l'Europe puisse respecter et faire respecter ses frontières". "Concrètement, cela veut dire des centres d'enregistrements en Grèce, en Italie, en Hongrie, pour éviter ce qui se produit aujourd'hui", a détaillé lundi le président français.
"Que l'Europe puisse avoir un contrôle sur ses frontières"
"C'est ce que vont faire prévaloir la France et l'Allemagne. Nous serons extrêmement vigilants, extrêmement pressants" sur la mise en place de ces centres, a déclaré le chef de l'Etat, au lendemain du rétablissement par l'Allemagne des contrôles aux frontières avec l'Autriche.
"L'Allemagne comme la France demandent que l'Europe puisse avoir sur ses frontières un contrôle. C'est la condition pour que les réfugiés puissent être accueillis dignement et de manière maîtrisée", a également déclaré François Hollande.
"On demande l'asile à l'Europe"
Une politique également défendue lundi 14 septembre au matin par Bernard Cazeneuve sur RTL. "Il n'y a pas de soutenabilité de ce que nous faisons pour l'accueil des réfugiés s'il n'y a pas un contrôle efficace aux frontières extérieures de l'Union européenne (...) en mettant en place des centres d'accueil de réfugiés, et de retour pour ceux qui relèvent de l'immigration économique irrégulière" notamment en Grèce, en Italie et en Hongrie, a indiqué le ministre de l'Intérieur, en évoquant également la nécessité "de discuter avec la Turquie".
A ceux qui relèvent du statut de réfugiés, "il faut que l'Europe envoie un message clair" : "On ne demande pas l'asile à l'Allemagne ou la France, on demande l'asile à l'Europe et c'est à l'Europe de déterminer" leur destination "en fonction de ses mécanismes de solidarité", a-t-il rappelé. Et "la France n'acceptera pas qu'un certain nombre de pays, en contrepartie d'une amende, décident de laisser peser la charge de l'accueil des réfugiés" sur d'autres, a insisté le ministre.
L'Allemagne a réintroduit dimanche les contrôles à ses frontières pour "contenir" l'afflux de dizaines milliers de réfugiés, suspendant la libre circulation dans l'espace européen, alors que se tient lundi une réunion cruciale à Bruxelles des ministres de l'Intérieur des 28 consacrée aux quotas. Une Allemagne qui, après avoir ouvert très largement ses portes la semaine dernière et après l’avoir fait savoir, se retrouve aujourd’hui totalement dépassée.
Quant à l’Europe elle improvise tous les jours un peu plus face à un phénomène qu’elle n’a pas vu venir, avec des règlements qui sont inapplicables ou qui n’existent pas et avec des membres qui, chacun de leur coté, font « leur » politique !.. La solution n’est pas pour demain !...