C'est une bonne nouvelle pour les automobilistes en cette rentrée de septembre. Les prix des carburants ont fortement baissé la semaine dernière en France, à tel point que le prix au litre du gazole à la pompe a atteint son plus bas niveau depuis cinq ans. Bonne nouvelle également pour les ménages qui se chauffent au fuel domestique qui subit à peu près la même chute de prix. Et la tendance à la baisse risque fort de durer.
Baisse de 13 à 15 % en un an
Selon les chiffres du ministère de l'Ecologie, cette 13éme semaine de baisse consécutive permet au gazole de s'afficher en moyenne à 1,086 le litre, soit une chute de 3,16 centimes d'euros par rapport à la semaine précédente. Pour le site Carbeo.fr, qui recense les tarifs dans la plupart des stations-service, le prix est un peu plus élevé à 1,099 €/l, avec un recul de 4,4% en un mois et de 15,8% en un an.
La baisse du sans plomb est encore plus forte. Le litre de SP95 valait ainsi en moyenne 1,3173 euro, en repli de 4,66 centimes, tandis que l'essence sans plomb 98 était vendue en moyenne 1,3894 euro le litre, en diminution de 4,13 centimes. Selon Carbeo, la chute du SP95 est de 5,8% sur un mois et de 12,4% sur un an.
Si les cours du pétrole brut se sont redressés en fin de semaine dernière, en moyenne hebdomadaire, le prix du baril de Brent de la mer du Nord est tombé à 42,70 dollars, contre 46,79 dollars la semaine précédente, selon l'Ufip. «Le marché est toujours dominé par le fort déséquilibre entre une surabondance de l'offre» et une demande fragile, a commenté une porte-parole de l'organisation professionnelle.
Les causes : la Chine, l’OPEP, etc…
Un phénomène amplifié la semaine dernière en raison de la dégringolade des marchés financiers en Chine, deuxième consommateur mondial de pétrole, avec des craintes pour la croissance de ce pays.
Par ailleurs, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) se refuse toujours à abaisser son plafond théorique de production pour faire remonter les prix en raison de la concurrence avec l'offre de pétrole de schiste. Les Etats-Unis continuent à produire leur propre pétrole de schiste et sont donc moins demandeurs sur le marché mondial. Et enfin, l’Iran, après la levée des sanctions internationales devrait revenir lui aussi sur le marché avec des millions de barils…L’ère du pétrole n’est donc pas près de se terminer…