S’il fallait encore une preuve de l’indécision quasiment maladive du Président, l’affaire de la baisse des impôts nous l’apporte. Il a d'abord promis dans une interview mercredi 19 août une "baisse d'impôts en 2016" si "la croissance s'amplifie". Mais François Hollande a précisé jeudi 20 août au cours d'un déplacement que cette baisse aura lieu "quoi qu'il arrive"... étant certain qu'il y aurait une plus forte croissance l'an prochain. Ce qui est certain dans son esprit c’est que la baisse « quoi qu’il arrive » aura lieu à quelques mois seulement des élections présidentielles qu’il espère toujours pouvoir remporter !...
Le message de François Hollande a légèrement été remanié. Dans les colonnes des quotidiens du groupe Ebra (Le Progrès, L'Est républicain, Le Dauphiné libéré...), le chef de l'Etat promet de nouvelles baisses d'impôts pour les Français "si la croissance s'amplifie en 2016". Au cours d'un déplacement dans la matinée en Isère, il s'est voulu plus optimiste : "Il doit y avoir une croissance plus forte en 2016, il y aura donc des baisses d'impôts quoi qu'il arrive en 2016".
Il nous refait le coup de 2013 à propos de l’inversion de la courbe du chômage. Non seulement il est indécis mais en plus il est d’un optimisme béat. C’est exactement l’inverse de ce qu’il faudrait faire pour redonner confiance aux entrepreneurs, aux investisseurs et même aux ménages. Et cette confiance on en a plus que jamais besoin si l’on veut que la machine économique reparte chez nous comme elle est repartie chez nos voisins !...
"Nous devons stimuler l'investissement"
"Pour en fixer l'ampleur, ça dépendra de la croissance que nous pourrons atteindre en 2016, mais nous aurons sans doute à fixer un objectif pour cette croissance en 2016", a-t-il insisté. "Mais pour avoir cette croissance, nous devons stimuler l'investissement et nous devons faire en sorte que cet investissement soit utile aux Français et utile même au monde, à travers cette mutation énergétique et cette responsabilité que nous avons à travers le climat", a-t-il encore poursuivi.
Pour rappel, l'Insee a annoncé la semaine dernière que le PIB français avait stagné au deuxième trimestre, alors qu'il était attendu autour de 0,3%, après avoir crû de 0,7% au premier. Le gouvernement français table toujours sur un acquis de croissance de 0,8% cette année. En 2016, sa prévision est de 1,7%.