Alexis Tsipras a présenté jeudi 20 août au soir à la télévision la démission de son gouvernement actuel, a annoncé l'agence grecque ANA laquelle précise la tenue, pour le 20 septembre prochain, d'élections anticipées en Grèce.
Après les élections de début d'année, qui ont porté Alexis Tsipras et Syriza au pouvoir, puis le référendum de juillet, les Grecs seront de nouveau appelés aux urnes le 20 septembre. En effet, Alexis Tsipras a annoncé, jeudi 20 août au soir à la télévision, la démission de son gouvernement actuel, a révélé l'agence grecque ANA. Sur la forme, le Premier ministre grec va proposer cette démission dans la soirée au Président de la République Prokopis Pavlopoulos, lequel va officiellement valider cette décision.
Tsipras à la reconquête d'une majorité
Début août, l'hypothèse d'élections législatives anticipées avait déjà été envisagée. A cause du compromis que Tsipras a dû accepter avec ses créanciers, son exécutif ne dispose en effet plus d'une majorité au Parlement. Une partie des élus de son propre parti, Syriza, ont en effet refusé de voter le troisième plan d'aide à la Grèce.
Une quarantaine de députés de son parti de la Gauche radicale Syriza n'ont pas alors voté en faveur de ce prêt de 86 milliards d'euros sur trois ans, accompagné d'un nouveau train de mesures de rigueur, ce qui a réduit la majorité parlementaire à 119 députés sur les 300 que compte l'Assemblée. Cette frange dure de Syriza est notamment portée par le trublion Yanis Varoufakis, qu'Arnaud Montebourg invite dimanche à Frangy pour sa Fête de la Rose.
L’initiative d’Alexis Tsipras, bien que courageuse et conforme aux lois de la démocratie, risque de plonger le pays un peu plus profondément dans la crise. Il n’a que très peu de chance de réunir une nouvelle majorité sur les bases de son parti Syriza qui est gravement fracturé. Il peut seulement espérer prendre la tête d’une coalition disposée à gérer les engagements pris par la Grèce.