La ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, a suscité une vague d’indignation en Italie après avoir, lundi 15 juin dernier, conseillé aux Français de ne plus consommer de Nutella pour lutter contre la déforestation. Face à la bronca transalpine, remontée jusqu’à l’épouse du Premier ministre italien Matteo Renzi, Ségolène Royal a décidé de s’excuser.
Lundi 15 juin au soir, sur Canal +, la ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal partait en campagne contre le Nutella, la fameuse pâte à tartiner propriété du groupe italien Ferrero. Elle reproche à ce produit, dont raffolent les Français, de contenir de l’huile de palme et de participer à la déforestation. "C’est l’huile de palme qui a remplacé les arbres", a-t-elle argumenté sur le plateau du Petit Journal.
"Je veux éteindre la polémique", a-t-elle justifié sur Public Sénat :
Ces propos n'étaient pas passés inaperçus de l’autre côté des Alpes où le produit phare de Ferrero est considéré comme une fierté nationale. Le groupe a rapidement réagi en affirmant être "tout à fait conscient des enjeux environnementaux" et expliqué avoir "pris de nombreux engagements notamment concernant son approvisionnement en huile de palme", assurant que "la culture du palmier à huile peut aller de pair avec le respect de l'environnement et des populations".
Incident diplomatique
En Italie, la polémique est montée au plus haut niveau. Agnese Renzi, la compagne du Premier ministre italien Matteo Renzi, s’est même rendue dans un concept-bar Nutella à Milan pour apporter son soutien à la pâte à tartiner. Elle y a effectué un geste au message ô combien politique en y commandant, avec sa fille, une crêpe au Nutella.
Marche arrière toute
Du coup c’est Ségolène Royal qui, sous la pression d’on ne sait pas trop qui (?) a du faire marche arrière et présenter ses plates excuses.
Car non seulement Ségolène a plus que fâché les italiens mais, avec ses propos, elle pourrait bien "couler une boîte", qui produit notamment la pâte à tartiner en Normandie, comme lui a fait remarquer Yann Barthès lundi soir? En effet, l'une des usines principales dans le monde est située en France, à Villers-Ecalles, et ce depuis 1961. Les 330 salariés y produisent 155 millions de pots par an, soit un tiers de la production mondiale. Il faut dire que le marché français est le premier dans le monde avec 71.000 tonnes vendues, soit un quart de la consommation globale.
Vive l’écologie non punitive !....