François Fillon finit troisième de la présidentielle avec près de 20% des voix. Après son élimination une partie de la droite a commencé à dézinguer le candidat malheureux.
C'est la première fois de l'histoire de la Ve République que la droite ne parvient pas à se qualifier pour le second tour de la présidentielle. Englué dans les affaires, François Fillon n'a pas réussi à s'en dépêtrer et a amené la droite à vivre une sorte de 21 avril à l'envers. Dès les résultats connus dimanche 23 avril au soir, plusieurs membres de la droite ont commencé à critiquer François Fillon, le candidat qui leur a fait perdre une "élection imperdable".
Rachida Dati : "Moi je dis : quel gâchis"
"C'est une défaite claire pour notre parti, notre famille politique", a estimé Rachida Dati sur le palteau de France 2. "La France de droite existe, la France de gauche existe, aujourd'hui simplement ceux qui représentent ces deux tendances" se sont "mal comportés", notamment "dans les méthodes pour faire campagne", dans une critique voilée visant notamment François Fillon. "Moi je dis : quel gâchis", a-t-elle insisté, en rendant hommage aux électeurs de droite "qui ont fait campagne dans une adversité coriace".
"C'est vrai que ma famille politique, je le dis et je mets peut-être les pieds dans le plat, ne s'est pas mise d'accord sur le plan B", a-t-elle déploré, dans une allusion au maintien de François Fillon malgré sa mise en examen dans des affaires d'emplois fictifs.
Comité puis Bureau Politique ce lundi
Sur Twitter, Renaud Muselier, vice-président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, a également visé très clairement François Fillon l'accusant d'avoir fait perdre la droite avec son "obstination".
Eric Woerth a résumé son sentiment par une formule claire : "C'est un désastre." "Je pense que ce n'est pas la droite et le centre qui ont perdu, c'est François Fillon", a-t-il accusé. "Ce sont les affaires qui ont plombé sa campagne." Après cette terrible défaite pour la droite, Bernard Accoyer, secrétaire général du parti Les Républicains (LR), a convoqué un comité politique du parti lundi à 10h30, auquel Fillon ne devrait pas assister, puis un bureau politique à 17h.
Les principaux responsables du parti Les Républicains ont laissé éclater leurs divergences, lundi lors d'un comité politique à Paris, sur un appel explicite à voter ou non Emmanuel Macron, optant finalement pour un compromis excluant l'abstention au second tour de la présidentielle. Les dix-neuf membres du comité ont décidé de soumettre à un vote, en fin d'après-midi lors d'un Bureau politique de leur parti (les élus LR les plus importants, soient plusieurs dizaines de personnes), un texte affirmant: "face au FN, l'abstention n'est pas un choix. On appelle à voter pour battre Marine Le Pen au second tour et pour notre projet d'alternance aux législatives".
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