Après la dépression mondiale de 1930, l’entreprise Delahaye lance un nouveau plan pour tenter de retrouver les années de gloire qu’elle a connu dans les années 20 et surtout son image de prestige du début des années 1930. Première étape : un nouveau modèle équipé d’un tout nouveau moteur six cylindres, le Type 138, est présenté en 1934. La voiture est plus luxueuse que les modèles précédents. Delahaye a choisi de se positionner dans le créneau des voitures de prestige.
L’année suivante, sur ma base du même moteur mais avec un châssis plus sportif, Delahaye sort un autre modèle le Type 135 Sport. Le six cylindres en ligne prend quelques chevaux de plus grâce à une alimentation par trois carburateurs.
Mais le succès et la renommée de Delahaye vont aussi venir de la création de l’ « Ecurie Bleue », une sorte de « Scudéria Ferrari » à la française. L’équipe prépare des modèles 135, équipés du moteur à trois carburateurs et remporte des victoires au cours de la saison 1935, notamment le prestigieux Rallye des Alpes. Ces succès en compétition encouragent Delahaye à développer un six cylindres encore plus puissant et un châssis plus court donc plus « agile ». La cylindrée du moteur est augmentée et passe à 3 557cc ce qui conduit à une puissance maxi de 120 cv dans la version à trois carburateurs. Puissance qui est portée à 152 cv sur la version compétition. Les modèles routiers sont les « Types 135 compétition » ou « 135 compétition court » qui emprunte le châssis à empattement réduit de la version compétition. Les succès en course font des divers modèles du Type 135 de vrais succès commerciaux pour Delahaye. L’apogée sera l’année 1938 durant laquelle Delahaye termine premier et deuxième aux 24 Heures du Mans. C’est l’année également des changements pour les modèles routiers du Type 135 pour lequel il existe deux versions « client » le 135 M compétition équipé du moteur six cylindres de 3.6 litres et le 135 MS sur lequel est monté le moteur utilisé en course.
Si le carrossier privilégié de la marque est le Français Figoni, d’autres seront également sollicités. Le modèle présenté ici est le travail d’un carrossier parisien peu connu : Faget-Varnet qui produira au début de l’année 1948 un cabriolet original et aussi un coupé.
La voiture est équipée du 6 cylindres en ligne de 3 557 cc alimenté par trois carburateurs Solex qui développe une puissance maxi de 125 cv à 4 000 t/mn. La vitesse maxi est de l’ordre de 160 km/h.
La production du Type 135 sera effective entre 1946 et 1952. Tous modèles confondus 135 M et 135 MS, le nombre de véhicules vendus se monte à 1155.
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ultimatecarpage.com
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