Lundi 5 mai, le décret sur les rythmes scolaires sera soumis pour vote consultatif au Conseil supérieur de l'éducation (CSE). Le nouveau décret maintient les cinq matinées travaillées.

S'il maintient les cinq matinées travaillées, ce nouveau texte permet de concentrer le périscolaire sur trois heures en un après-midi et de raccourcir la semaine de vingt-quatre à vingt-trois heures à condition de rogner sur les vacances scolaires.

Priorité au numérique

Ce décret complémentaire ne se substitue pas à celui de Vincent Peillon mais prévoit "des dérogations et des expérimentations", souligne Benoît Hamon, et ne concernera qu'une "minorité de communes", celles qui rencontrent des "difficultés objectives" pour organiser les nouveaux temps scolaires. Le ministre a fait des cinq matins travaillés une de ses priorités. "Il faut quand même se dire la vérité : jusqu'en 2008, la France a toujours connu cinq matinées de classe. Du jour où l'on est passé à quatre matinées, on a chuté dans les classements. Je fais face à ce constat objectif."

Une fois tournée la page "rythmes scolaires", le ministre se penchera sur le numérique à l'école, où la France est à la traîne en matière de "classes connectées". "J'entends faire de mon passage à l'Éducation nationale un moment clé pour accélérer l'entrée de l'école française dans le numérique. L'objectif est d'éduquer au numérique et par le numérique. Ce qui signifie que toutes les classes soient équipées en tableaux numériques ou en tablettes, mais aussi que les professeurs soient formés dans les écoles supérieures du professorat et de l'éducation (Espe), lors de leur formation initiale et continue. Les classes connectées vont nous amener à réfléchir à de nouvelles pédagogies que nous expérimenterons dès 2015 avec une montée en puissance les années qui suivent."

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