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5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 10:00










François Fillon a tenu à remettre de l’ordre dans les rangs de la majorité, mardi, lors d’une réunion du groupe UMP à l’Assemblée. Il a particulièrement visé ceux qui, à son sens, sont les fauteurs de troubles: Rama Yade et Henri Guaino.

 

Alors que le Sénat bruisse des divisions de la majorité sur la taxe professionnelle et que l’UMP se divise sur le cas Rama Yade dans le cadre de la suppression du Droit à l’image collectif (DIC), le chef du gouvernement a tenu mardi à recadrer les débats et ses troupes. Pour le DIC, un avantage fiscal accordé aux sportifs de haut niveau, le Premier ministre en a confirmé la suppression mais a ajouté qu’elle n'interviendrait pas avant le 1er juillet 2010. "Il a réaffirmé que, naturellement, cette disposition était maintenue et qu'elle sera adoptée par le Sénat dans les mêmes termes, à une réserve près: c'est qu'elle sera décalée de quelques mois", a expliqué à la presse Jean-François Copé, qualifiant la réunion de "chaude"  

Le Premier ministre s’exprimait devant les députés UMP à l’Assemblée nationale, quatre jours après le vote de cette mesure, contestée notamment par Xavier Bertrand et Rama Yade, la secrétaire d’Etat aux Sports, alors que sa ministre de tutelle, Roselyne Bachelot, était favorable au texte. François Fillon a profité de cette mise au point pour tancer sévèrement la benjamine du gouvernement, déjà éreintée dans les médias par Eric Woerth et Nadine Morano. "J'ai naturellement fait savoir à la secrétaire d'Etat ce que je pensais de la méthode qui consiste à se désolidariser de son ministre. Il faudra en tirer les conséquences le moment venu", a menacé le Premier ministre, laissant entendre que la personnalité favorite des Français au sein du gouvernement ne ferait pas de vieux os dans son équipe.

 

Un Premier ministre "inénervable"


Mais elle n’est pas la seule à avoir subi les foudres du chef de gouvernement. François Fillon a très mal pris de ne pas avoir été informé de la publication d’une tribune signée par des députés de la majorité réclamant un grand emprunt au montant plus important que celui avancé. Pour lui, ce type de débats doit avoir lieu en interne et non dans la presse. Sa colère est montée d’un cran quand Jean Leonetti, l’un des signataires, a expliqué que sa démarche avait été approuvée par "l’exécutif", faisant référence, sans le nommer, à Henri Guaino. "Le pouvoir exécutif était totalement en dehors de cette démarche. Les conseillers du président ne font pas partie du pouvoir exécutif!", a tranché François Fillon, souvent en désaccord avec ce proche de Nicolas Sarkozy. Le matin même, Henri Guaino manœuvrait encore contre Eric Woerth, le ministre du Budget. "Personne ne peut démontrer que 50, 60, 80, 100 milliards, c'est plus irréaliste, moins réaliste que 20 ou 30 milliards", a martelé le conseiller du chef de l’Etat sur i-Télé, défendant un choix "politique" contre des arguties "techniques" des "gens qui se présentent en experts, qui savent tout".

Enfin, sur la suppression de la taxe professionnelle, le Premier ministre a été très clair: le calendrier doit être tenu quels que soient les débats au Sénat. "Il faut la voter avant la fin de l'année, c'est capital, le monde économique l'attend", a-t-il dit selon des propos rapportés par Jean-François Copé. "Nous avions un Premier ministre qui était vraiment très déterminé par rapport à tout ça", a ajouté le chef de file des députés UMP. Reste à savoir si ce recadrage d'un Premier ministre qui s'est présenté comme "inénervable" mettra fin à la cacophonie actuelle au sein de la majorité.

 

Source : lejdd.fr   03-11-2009

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