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31 octobre 2011 1 31 /10 /octobre /2011 12:00

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Face à l'enlisement de la situation en Syrie, la Ligue arabe a averti le président Bachar el-Assad qu'en cas d'échec de sa médiation, une intervention internationale serait inévitable. Sa réponse n'a pas tardé : dans un entretien accordé au Sunday Telegraph, le dirigeant promet qu'un tel scénario provoquerait un "séisme" qui "mettrait le feu à toute la région". Des propos qui ressemblent curieusement à ceux d’un certain Kadhafi …

"Je vis une vie normale, c'est pour ça que je suis populaire." Dans une interview accordée au Sunday Telegraph, la première depuis le début de l'insurrection en Syrie, il y a sept mois, Bachar el-Assad tient des propos étonnants. "Le premier élément d'une légitimité populaire, c'est votre vie personnelle. Votre manière de vivre est vraiment importante. Je vis une vie normale. Je conduis ma propre voiture, j'ai des voisins. J'emmène mes enfants à l'école. C'est pour ça que je suis populaire. C'est vraiment important de vivre de cette façon, c'est le style de vie syrien", lance-t-il notamment. Des propos d'autant plus singuliers qu'ils coïncident avec un regain de violences dans le pays, qui a fait au moins 47 morts en 24 heures.

Et avec le président syrien, les menaces ne sont jamais loin. Il a ainsi vivement réagi à l'éventualité, évoquée par la Ligue arabe, d'une intervention internationale en cas d'échec de la médiation en cours. Citant des sources arabes bien informées, le quotidien koweïtien al-Qabas affirme en effet que "la délégation arabe a été franche et claire au cours de sa réunion avec la direction syrienne. Elle l'a avertie que si une solution arabe échouait, cela aboutirait à une internationalisation de la crise". "Cela voulait dire que la Syrie devrait s'attendre à une intervention étrangère et à un embargo économique", ont ajouté ces sources citées par le journal.

"Voulez-vous connaître un nouvel Afghanistan?"

Dans l'esprit de Bachar el-Assad, les choses sont simples : "La Syrie est aujourd'hui un élément central dans la région. Il existe une ligne de faille, et si vous jouez avec la Terre vous risquez de provoquer un séisme", menace-t-il, avant d'ajouter : "Voulez-vous connaître un nouvel Afghanistan ou même des dizaines d'Afghanistan?". Selon lui, "la Syrie n'hésitera pas à embraser toute la région". "Si l'idée est de diviser la Syrie, cela reviendra à diviser toute la région", insiste-t-il encore. Et en la matière, Bachar el-Assad ne craint pas les exemples tunisien, égyptien, libyen et yéménite. "La Syrie est différente en tout point" de ces trois pays, juge-t-il, "l'histoire est différente, la politique est différente". Le dirigeant syrien joue avec les peurs occidentales : depuis le début de l'insurrection populaire en mars dernier, nombre de pays, dont les Etats-Unis, craignent que toute ingérence étrangère dans le dossier ne vienne embraser la région, aux équilibres instables.

Seule concession : le président syrien reconnaît "de nombreuses erreurs" de ses forces armées au début de la révolution dans son pays. Les familles des plus de 3.000 victimes, dont 200 enfants, de la répression apprécieront. Mais, assure-t-il, ce temps est révolu. Selon lui, l'armée et la police ne visent désormais plus que des "terroristes". Et d'insister sur les réformes, annoncées "six jours après le début des manifestations". "Les problèmes ont commencé à décroître. La vague a commencé à refluer. Les gens ont commencé à soutenir le gouvernement", assure-t-il. Selon lui, les "terroristes" restants sont liés à al-Qaïda, et l'armée va se concentrer sur cet aspect-là. Un argumentaire utilisé en son temps par Mouammar Kadhafi, et qui lui a peu réussi. Mais pour Bachar el-Assad, dont le père Hafez avait réprimé dans le sang un soulèvement des Frères musulmans à Hama en 1982 tuant plusieurs milliers de personnes, la révolte actuelle fait partie du même conflit. "Nous combattons les Frères musulmans depuis les années 50 et nous continuons d'être en lutte", affirme-t-il ainsi. Voilà pour le discours. Dans les faits, la réalité est toute autre : les forces syriennes ont tué au moins 50 civils dans les dernières 48 heures.

Le dirigeant syrien croit-il vraiment à ce qu’il dit ? Ou cherche-t-il simplement à s’accrocher au pouvoir comme l’on fait avant lui bon nombre de dictateurs. Il faudra sans doute encore beaucoup de manifestations de rue, beaucoup de courages pour le peuple syrien qui rêve de liberté et sans doute aussi beaucoup de morts avant que l’on ait la réponse à ces questions…

 

Source : leJDD.fr  30-10-2011

 

 

 

 

 

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