Le projet de loi sur la transition énergétique - amendé - vient d'être adopté en commission à l'Assemblée nationale. Dimanche 28 septembre, sur Europe 1, Ségolène Royal a réaffirmé l'opposition du gouvernement au gaz de schiste. Sur le nucléaire, la ministre de l'Ecologie a indiqué ne pas savoir quels réacteurs allaient fermer.
Si Nicolas Sarkozy s'est prononcé en faveur du gaz de schiste, le gouvernement n'entend pas changer de position sur ce sujet. "Tant que je serai ministre de l'Ecologie, il n'y aura pas de gaz de schiste et pas d'investigation sur le gaz de schiste", a réaffirmé Ségolène Royal dimanche 28 septembre sur Europe 1. "Tous nos moyens publics et privés doivent être sur les économies d'énergie et les énergies renouvelables", a-t-elle complété, jugeant que le gaz de schiste est "une bulle spéculative".
"Les experts américains en reviennent du gaz de schiste. Il y a beaucoup de dégâts environnementaux, ensuite le coût s'est révélé beaucoup plus important que prévu", a poursuivi Ségolène Royal. Avant d'ajouter, dénonçant la méthode : "On commence à voir aux Etats-Unis des friches industrielles scandaleuses, avec des riverains effarés, des poches de pauvreté et des poches de chômage" sur les sites d'exploitation abandonnés.
Quel avenir pour Fessenheim?
Samedi, les députés ont terminé l'examen du projet de loi sur la transition énergétique en commission - faisant notamment voter un amendement donnant du poids à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) pour prolonger la durée de vie des réacteurs au-delà de 40 ans. Le texte sera examiné en séance publique à partir du 1er octobre. Le nucléaire est donc au centre des discussions. Sur ce point, alors que la fermeture de Fessenheim fin 2016 était une promesse de François Hollande, la ministre de l'Ecologie n'a pas confirmé. Ségolène Royal a indiqué qu'elle ne savait "pas encore" quels réacteurs seraient fermés dans le cadre du projet de loi. "Normalement c'est Fessenheim que l'on ferme", a-t-elle déclaré.
Mais à la question "Est-ce qu'on dit toujours qu'on va la fermer?", Ségolène Royal a répondu : "Je ne sais pas encore." "Il faudra en effet lorsque Flamanville va ouvrir, en 2016, fermer deux réacteurs", a précisé la ministre, tout en soulignant que "le choix des réacteurs qui vont fermer ne relève pas du domaine de la loi".
Le projet de loi sur la transition énergétique prévoit notamment une réduction de la consommation énergétique finale de 50% en 2050 (par rapport à 2012), ainsi qu'une réduction de la part du nucléaire dans la consommation finale d'électricité de 50% à horizon 2025 (contre 75% aujourd'hui).
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