
Renault veut faire de Flins, son site dans les Yvelines, le pôle majeur de sa production de véhicules électriques. La future "Zoe ZE" sera produite à partir de mi-2012.
Renault a choisit l’usine de Flins (Yvelines) pour fabriquer deux des quatre nouveaux véhicules de sa gamme électrique. Retenu pour son savoir-faire et ses performances, le site est spécialisé dans la production de Clio. Jeudi, Carlos Ghosn (photo), accompagnée de Christian Estrosi, ministre chargé de l’Industrie, a confirmé l’arrivée sur le site de la voiture citadine "toute électrique", la "Zoe ZE", qui remplacera progressivement la production de la Clio. Il a ajouté que "cette voiture citadine représentera environ 60% des ventes de véhicules électriques de la marque". Un autre modèle, la berline "Fluence ZE" sera, elle, commercialisée en Israël.
Ainsi, le président de Renault fait de Flins, le cœur de sa stratégie de développement de l’activité électrique. D’autant plus que le site sera chargé d’assurer le départ, l’industrialisation et le reconditionnement des batteries. En clair, Flins sera tenu de recycler les batteries en fin de vie pour qu’elles puissent être ensuite utilisées dans les unités de stockage d’énergie (hôpitaux, usines etc…). L'alliance Renault-Nissan a, par ailleurs, signé avec le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) et le Fonds stratégique d'investissement (FSI), une lettre d’intention pour créer un partenariat sur ce dossier.
"Une solution de rupture"
Renault veut frapper un grand coup. Lors de l’inauguration de l’exposition de quatre prototypes à Paris, Carlos Ghosn, le président de Renault, a rappelé que la stratégie de l’entreprise sera "une réponse à la conjonction de deux défis". Au-delà d’une considération écologique, il s’agit, pour lui, de répondre au "défi énergétique". La combinaison de ces deux "challenges" serait, selon lui, une étape essentielle pour propulser la France à la pointe mondiale de cette nouvelle technologie. Pour ce faire, Renault entend jouer le coup à fond et "ne pas se contenter de demi-mesure". Carlos Ghosn a donc réaffirmé que l’objectif de Renault était de proposer "une solution de rupture", et indique qu’"il ne s’agit pas de réduire les émissions de CO2 de 20% à 30%, mais de mettre sur la route des véhicules qui n’émettent pas du tout de CO2".
source : lejdd.fr 06-11-2009