Lors du Conseil des ministres de mercredi 18 décembre, le chef de l'Etat et son Premier ministre ont assuré qu'il n'y avait aucune divergence de vue ni sur la réforme fiscale portée par Jean-Marc Ayrault ni sur son calendrier. Ils démentent ainsi l'information parue dans « Le Figaro » du matin même selon laquelle cette réforme n'aurait pas lieu.
A sa une, « Le Figaro » explique mercredi 18 décembre que "la réforme fiscale de Jean-Marc Ayrault n'aura pas lieu". En pages intérieures, le quotidien cite plusieurs députés socialistes, sceptiques, et surtout Laurent Fabius et François Hollande. Le Président, lors de son voyage en Guyane, aurait ainsi restreint les marges de manœuvre de son Premier ministre : "Tout ce qu'on a fait depuis 2012 est sanctuarisé. On ne va pas défaire ou refaire tout ce qu'on a fait."
Le ministre des Affaires étrangères a, lui, déclaré sur Europe 1 : "J'ai deux idées simples dans cette matière fiscale très compliquée : la première, c'est que la bonne réforme fiscale, c'est celle qui permettra notamment un allègement des impôts. Deuxième idée, pour obtenir un allégement des impôts, il faut alléger aussi les dépenses, fermez le ban." « Le Figaro » voit dans ces déclarations un recadrage à l'adresse de Matignon : il faut d'abord faire baisser la dépense publique avant de revoir le système fiscal.
Une prise de parole commune en Conseil des ministres
Mais mercredi 18 décembre au matin, le tandem de l'exécutif a tenu à mettre fin à toute mauvaise interprétation. En effet, le chef de l'Etat puis le Premier ministre ont successivement pris la parole lors du Conseil des ministres pour "une mise au point sur la réforme fiscale", a confié au JDD un participant. Les deux responsables ont déclaré qu'il n'y avait aucune divergence de vue ni sur la réforme ni sur le calendrier, raconte encore ce ministre.
Un peu plus tôt, Alain Vidalies, le ministre chargé des Relations avec le Parlement, s'était emporté contre la une du Figaro. "Je ne sais pas qui a compétence pour faire l’avis d’obsèques de la réforme", a-t-il lancé mercredi matin sur LCI avant de marteler : "La réforme fiscale n'est pas enterrée." Lors de son point presse qui suit le Conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem a également répété cette position.
Lundi soir, depuis l'Algérie, Jean-Marc Ayrault avait déjà effectué une mise au point sur ses relations avec l'Elysée. "On dit 'ah, il y a une divergence'. Eh bien non, il n'en a pas, je suis désolé pour vous", a-t-il lancé, agacé, à la presse à Alger. Le lendemain, à Oran, le Premier ministre a de nouveau insisté : "Nos relations sont bonnes, fluides, permanentes (…) Vous essayez toujours de trouver un petit fil de différence (avec François Hollande) qui n'existe pas."
Source : leJDD.fr 18-12-2013
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