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2 novembre 2009 1 02 /11 /novembre /2009 16:16









Les pays de l'UE reconnaissent les besoins d'aide des pays pauvres face au réchauffement climatique, mais refusent de mettre l'argent sur la table tant que Washington n'aura pas dévoilé ses intentions à Copenhague. Une "tactique" jugée risquée par certains.

 

Un projet de texte final du sommet des dirigeants européens réunis en sommet à Bruxelles, soumis vendredi 30 octobre à la discussion, propose de négocier avec les autres pays développés et avec les économies émergentes sur la base d'un besoin pour les plus pauvres de 100 milliards d'euros par an entre 2013 et 2020. Il évalue entre 22 et 50 milliards d'euros par an la part des contributions publiques et entre 5 et 7 milliards d'euros par an le soutien immédiat à accorder de 2010 à 2013. Mais rien ne figure sur la contribution européenne. La Commission européenne plaidait pour un engagement de 15 milliards par an et un soutien immédiat de 1,5 milliard par an.

 

La chancelière allemande "Angela Merkel a refusé tout chiffrage" et l'a fait savoir assez sèchement, ont raconté les autres participants. "Nous allons lier nos engagements au fait que d'autres pays prennent des engagements financiers similaires", a-t-elle expliqué vendredi. La France et l'Italie, qui complètent le groupe des pays fondateurs de l'Europe, se sont rangées à cette position. "Nous avons besoin d'un engagement de tous les partenaires internationaux", a dit le chef de la diplomatie italienne Franco Frattini. Les Danois, hôtes de la conférence de Copenhague, les Britanniques et les Belges, très volontaristes, se sont dits déçus vendredi par cette proposition "minimale", car tous ces chiffres sont connus depuis des mois et ne répondent pas aux attentes des plus pauvres. "Sans argent, il n'y aura pas d'accord", soutient le commissaire à l'Environnement Stavros Dimas.

 

Berlin, Paris et Rome assurent vouloir le succès des négociations sur le climat à Copenhague en décembre. Leur position est "une tactique de négociation" pour ne pas dévoiler trop tôt ses cartes face aux États-Unis et à la Chine, assurent leurs représentants. Elle sera mise à l'épreuve dès mardi prochain lors d'un sommet UE-États-Unis à Washington. Ce refus de délier tout de suite les cordons de la bourse masque aussi de profondes divisions entre pays européens sur la répartition de la facture. La position européenne insiste sur le fait qu'elle doit être fondée à la fois sur le niveau des émissions et la richesse. "Nous parlons de lutte contre le réchauffement du climat et l'effort doit se porter sur les émissions, selon le principe du pollueur-payeur", a toutefois expliqué un négociateur français. Neuf pays d'Europe de l'Est refusent cette formule, car, étant souvent plus pollueurs qu'à l'Ouest, ils paieraient davantage. "On ne va pas donner notre accord à un mécanisme qui veut que celui qui émet le plus de CO2 paie le plus", a affirmé le Premier ministre polonais Donald Tusk. Ils insistent pour que la richesse des États, supérieure à l'Ouest, soit prise en compte.

 

Un texte de compromis discuté vendredi indique que "les contributions des États devraient tenir compte de la capacité des moins prospères, au moyen d'un mécanisme d'ajustement interne". En clair un retour financier comme le chèque britannique pour l'agriculture. Il propose en outre que "l'UE et les États membres qui le peuvent assument leur part" du financement de l'aide d'urgence des trois premières années, "en fonction de leur situation économique et financière respective". Mais ces concessions étaient jugées insuffisantes par la délégation polonaise. Varsovie réclame davantage de garanties pour son rabais, a indiqué le ministre aux Affaires européennes Mikolaj Dowgielewicz.

 


Source : lepoint.fr  30-10-2009

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