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10 janvier 2012 2 10 /01 /janvier /2012 17:15

Francois-Hollande-quotient-familial_couac.jpg

 

 

A vouloir annoncer son programme « par petits bouts », François Hollande a provoqué un nouveau « couac » avec son affaire de suppression du quotient familial. Les très nombreuses critiques de la majorité auront eu raison du projet de François Hollande de s'attaquer à ce quotient familial qui est en place depuis la fin de la guerre. Le candidat socialiste a été forcé, mardi 10 janvier, dans l’après-midi, après les déclarations très offensives de Nicolas Sarkozy et de certains membres du gouvernement, de clarifier son propos. Encore un couac de campagne?

Un nouveau revirement dans sa campagne? François Hollande a annoncé ce mardi après-midi qu'il ne voulait "pas supprimer le quotient familial" mais "le moduler". Depuis lundi matin et la parution d'un article dans les Echos sur cette vieille proposition du candidat socialiste, un tumulte est monté à droite pour conspuer ce choix. Du coup François Hollande à été obligé de se dédire, ou, comme le disent ses conseillers à mieux préciser sa pensée. "Je ne veux pas supprimer le quotient familial qui est un avantage fiscal pour les Français", a-t-il déclaré à la presse dans les locaux de son nouveau QG de campagne, avenue de Ségur (VIIe). "Ma proposition: moduler le quotient familial pour qu'il puisse être plus juste pour l'ensemble des familles". Voila qui est clair !....

Cacophonie au niveau des « conseillers » du candidat Hollande

Michel Sapin, en charge du projet présidentiel, expliquait également, après la parution de l'article des Echos, que la suppression n'était qu'une option. Et Manuel Valls, en charge, lui, de la communication de la campagne, avait apporté des précisions sur la volonté de François Hollande : "Conserver un soutien fiscal aux familles mais en donnant à toutes les familles, quels que soient leurs revenus, et en mettant l'accent sur le soutien aux jeunes parents". Une part de "modulation" était donc déjà dans l'air même s'il semblait encore obligatoire de passer par une suppression.

Pourtant, mardi matin, lors des vœux à la presse de Martine Aubry, la consigne n'avait visiblement pas été donnée à tous les membres de l'équipe de campagne. Pierre Moscovici, en charge de la « coordination », répondant à une question d'une journaliste, assurait que le quotient familial serait supprimé : "Le quotient familial crée des inégalités. Nous avons un seul objectif : la justice." Mais malgré ces couacs et cette cacophonie, la phrase de François Hollande apparait plus comme une clarification.

"Hollande veut anéantir la politique familiale"

Il faut dire que la proposition du candidat socialiste a été noyée sous un torrent de critiques venues de la droite. Nicolas Sarkozy s'est même emparé de ce sujet. Toucher à ce quotient "serait une folie. C'est quand même quatre millions et demi de familles qui sont concernées", a tonné le chef de l'Etat mardi lors du petit déjeuner de la majorité. Plus tard, lors d'un déplacement à Mulhouse, il a dénoncé "les conséquences absolument dramatiques" que cette mesure aurait sur la politique familiale de la France. Et le chef de l'Etat a été rejoint par les lieutenants de la majorité. "François Hollande veut anéantir la politique familiale française", a accusé le patron de l'UMP Jean-François Copé dans un entretien à La Croix, alors que plusieurs ministres sont montés au créneau.

 

Valérie Pécresse (Budget) a estimé que cette mesure porterait un "coup de massue" aux familles, François Baroin (Economie), s'est lui aussi dit "hostile" à cette proposition, car le quotient familial est "un élément constitutif d'une politique familiale". "Le jeu de casse continue", "une aberration de plus de François Hollande", a déclaré à l'AFP le ministre des Relations avec le Parlement, Patrick Ollier. Manuel Valls a répliqué à ces attaques, en pointant un flou à droite sur la TVA dite sociale et la taxe sur les transactions financières, dont "personne ne connaît les modalités et l'assiette". Mais cela n'était visiblement pas suffisant.

Remettre en cause le quotient familial tel qu’il existe aujourd’hui pour le rendre « plus juste » n’est pas une idée farfelue. Encore faut-il analyser cette mesure et voir son impact sur un certain nombre de sujets dont la natalité. Vouloir supprimer cette notion sous le seul prétexte qu’elle n’est pas assez juste est une absurdité. François Hollande a décidément beaucoup de talent pour se tirer des balles dans le pied. Heureusement pour lui qu’il a encore de l’avance dans les sondages..

Selon une étude du Trésor, la suppression du quotient familial aurait des effets massifs : la moitié la plus riche de la population reverserait 3,5 milliards d'euros à la moitié la plus pauvre. Mais la droite assure que cela aurait aussi des effets sur la natalité. Ce qui reste à démontrer !..Une chose est sûre : la fiscalité sera un thème majeur de la présidentielle à venir.

 

 

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commentaires

F
Que la fiscalité soit un thème majeur de la prochaine campagne ne fait aucun doute, il va falloir trouver de l’argent, beaucoup d’argent.<br /> <br /> Pour avoir exercé dans le «sérail» j’ai souvent entendu que la réforme du quotient familial était souhaitable. Une chose est certaine, même plafonnée il y a quelques années, la part par enfant à<br /> charge profite mécaniquement aux hauts revenus.<br /> <br /> Cette réforme aurait elle un impact sur la natalité ? c’est possible et c’est bien là le seul inconvénient d’une mesure de justice, certainement plus juste que celle de la TVA dite sociale. Surtout<br /> que, plus le temps passe et plus on sous entend que la baisse des charges sociales ne profitera qu’au patronat. Au moins, sur ce point Hollande a été clair, il l’abrogera dès son élection, avant<br /> même qu’elle n’ait été mise en service. Incontestablement, en prenant cette option il a réussi un joli coup politique. En fait les choses deviennent de plus en plus claires. Rejeté catégoriquement<br /> par 65% des français Sarko a décidé de jouer le «courageux» en annonçant sciemment des mesures impopulaires.<br /> <br /> A mon avis cela ne suffira pas, il a fait trop de promesses non tenues. S’il peut compter sur son socle électoral qui se ressaisira le moment venu, il est mathématiquement battu, la classe moyenne,<br /> les ouvriers, les retraités bernés par son discours de 2007 ne se referont pas reprendre. Comme dit De Villepin dire qu’on a du courage n’est pas suffisant, il faut encore le démontrer. Pour moi<br /> Sarko c’est l’avocat de formation, priorité à la parole …<br /> <br /> Trop brouillon, trop excité, trop bling bling, c’est l’image qu’il me donne. Trop de grands chantiers médiatiquement annoncés n’ont jamais été ouverts. Je n’en retiendrai qu’un très symbolique,<br /> l’ouverture d’une conférence sur le partage de la richesse. Ses amis du Fouquet’s auront largement bénéficié pendant cinq ans de ses largesses, maintenant qu’ils se retirent de la table de jeu. En<br /> fait je suis convaincu que ce sont eux les v rais fautifs pour avoir exigé toujours plus jusqu’à compromettre le moyen terme.<br /> <br /> Ceci dit, et sauf miracle économique, je souhaite beaucoup de courage à son successeur, quel qu’il soit.
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