Lors d'un comité central d'entreprise extraordinaire ce lundi 24 novembre, la direction de PSA Peugeot Citroën a présenté aux syndicats ses objectifs pour 2015 en matière d'emploi. Fin de carrière anticipée pour les seniors, recours aux apprentis et appel à la mobilité : voilà les axes du groupe pour ajuster ses ressources humaines à sa nouvelle stratégie industrielle, «Back in the Race» qui doit permettre de moderniser ses usines, réduire ses coûts et ses stocks.
Marqué par un précédent projet de restructuration, qui avait entraîné la suppression de 11 600 postes entre fin 2011 et fin 2013 et la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois, PSA entend «réduire les écarts constatés entre les besoins et les ressources de l'entreprise sans recourir à des mesures brutales».
1500 congés seniors.
Le premier constructeur français, qui comptait près de 58 000 salariés (CDD et CDI) fin septembre, tente de réduire la part de ses métiers dits «sensibles» --où les besoins de l'entreprise diminuent-- estimée à 29% de l'effectif total. Pour y arriver, PSA a mis en œuvre des incitations au départ pour les salariés occupant ces postes. Elles devraient être reconduites en 2015, après consultation des syndicats. Sont ainsi envisagés 1 500 congés seniors, qui permettent de partir plusieurs années avant l'âge légal de retraite avec 70% du salaire. Les bénéficiaires de ce dispositif, déjà choisi par plus de 2.000 salariés, restent dans les effectifs mais sont dispensés d'activité deux à trois ans avant leur retraite effective. Et jusqu'à cinq ans à Rennes.
2000 apprentis et 550 CDI.
En contrepartie des départs, PSA s'engage à recruter 2.000 jeunes en alternance en 2015. Il devrait également procéder à quelque 550 recrutements en CDI, principalement dans le marketing et la filière électricité électronique. Le constructeur espère en outre convaincre «autour de 1400 salariés» de changer de poste en interne, à un «niveau équivalent aux années précédentes.»
550 mobilités.
PSA mise aussi sur 550 «mobilités externes sécurisées» pour des salariés exerçant des métiers sensibles. Cette mesure garantit la possibilité de revenir dans l'entreprise si le salarié le décide, deux ans maximum après son départ. Mais l'objectif, qui cible particulièrement Poissy, Mulhouse et Rennes, paraît difficilement atteignable : en 2014, le dispositif a attiré seulement 50 salariés, sur un objectif initial de 250. Pour la CGT, les estimations de la direction s'apparentent à «un nouveau plan de réduction d'emploi» en France, indique à l'AFP Jean-Pierre Mercier, qui rappelle les «sacrifices» déjà faits par les salariés au nom du redressement.
Source : LeParisien.fr 24-11-2014
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