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17 septembre 2011 6 17 /09 /septembre /2011 11:00

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Jeudi 15 septembre à 20 H 30, tous les candidats à l’investiture socialiste étaient réunis sur France 2 pour le premier débat de la primaire. On s’attendait plutôt à une suite de monologue qui aurait rendu cette émission fort ennuyeuse. Certains espéraient un débat assez animé faisant ressortir les divergences entre les six candidats. On a eu finalement un intermédiaire entre ces deux types d’émissions.  Parmi les six prétendants, l’attention s’est bel et bien concentrée autour de Martine Aubry et François Hollande, dans un duel feutré.

C'était leur première joute. Un débat télévisé, regroupant les six candidats à la primaire socialiste dont le but était d'établir des différences entre eux, de gagner des points de popularité tout en motivant les électeurs à se déplacer les 9 et 16 octobre. Les trois heures qu'ont duré l'émission « Des paroles et des actes » sur France 2 jeudi soir furent donc très feutrées, très calmes. Arnaud Montebourg, Jean-Michel Baylet, François Hollande, Martine Aubry, Manuel Valls et Ségolène Royal, tous habillés en tons sombres, ont étayés leurs projets, leurs positions, tous très proches et très consensuels.

Martine Aubry lance le fer à Hollande

Un long fleuve tranquille - voire trop lisse -, jusqu'à la dernière partie de l'émission, où les six impétrants se sont enfin opposés. Martine Aubry, en retard dans les sondages, a lancé le fer face à celui qui la devance. Et pas sur n'importe quel sujet : la question des déficits, sur laquelle François Hollande entend asseoir sa crédibilité. "Je le dis à François, on ne peut pas dire qu'on va arriver à zéro déficit en 2017 dans l'incertitude qui est celle aujourd'hui de l'Europe et du monde", a-t-elle commencé. "Je ne veux pas m'engager sur cela. Je m'engage pour 2013 (retour du déficit à 3% du PIB en 2013, qui est également un engagement du député de Corrèze)".

Puis elle a continué à taquiner l'ancien premier secrétaire. Sur la question des contrats de génération prôné par Hollande - "c'est un effet d'aubaine pour les entreprises" -, sur le nucléaire – elle a demandé de la clarté à son principal concurrent -, et sur l'éducation - elle a jugé "insuffisante" la "démarche"de Hollande qui veut recréer en 5 ans quelque 60.000 postes dans l'Education, estimant qu'il s'agissait de "refonder l'école".

"Ce n'est pas parce que nos courbes se croisent que nous sommes d'accord"

Des attaques auxquelles François Hollande a gentiment répliqué. Habilement, le favori des sondages a pressé la candidate de préciser la part du nucléaire qu'elle envisageait en 2025. La maire de Lille a finalement estimé qu'elle était – tout comme le député de Corrèze - d'accord pour la passer de 75 à 50%, avant de corriger, pour mieux se différencier : "Ce n'est pas parce que nos courbes se croisent que nous sommes d'accord".

Sans la viser directement, François Hollande a aussi reproché à Martine Aubry de conditionner ses intentions présidentielles à celle qui était liée à Dominique Strauss-Kahn par le pacte de Marrakech : "Si Dominique Strauss-Kahn avait été candidat à la primaire, il aurait été là et je l'aurais été aussi. Moi, j'avais annoncé ma candidature quand Dominique Strauss-Kahn était supposé être candidat. Je respectais ses interrogations, je respectais sa démarche mais en tout j'avais engagé la mienne bien avant", a-t-il asséné.

 

"Si vous avez envie de nous mettre en désaccord. Allons-y!"

Ségolène Royal semblait pour sa part moins en forme qu’à son habitude. Lors de la première minute de présentation, celle qui est pourtant une habituée des discours et autres interventions médiatiques est restée les yeux rivés sur sa fiche. Manuel Valls a pour sa part assumé son rôle de trublion du PS, répétant une nouvelle fois sa volonté d’incarner "une gauche qui dit la vérité et qui redonne l'espoir".Comme à son habitude, le candidat qui continue son chemin à droite du parti, n’a pas caché son agacement face aux relances de David Pujadas: "Si vous avez envie de nous mettre en désaccord. Allons-y!", a-t-il lancé.

Arnaud Montebourg est quant à lui resté droit dans ses bottes. En tant qu’ardent défenseur de la "démondialisation", il a une nouvelle fois dénoncé "les responsables de la crise", "la finance mondiale et les gouvernements qui ont démissionné devant elle". Se présentant comme le petit-fils d'un "Arabe d'Algérie", fils de "boucher-charcutier du Morvan", il a une nouvelle fois plaidé pour des "mesures radicales et draconiennes".

Seul candidat non socialiste, Jean-Michel Baylet s’est offert une belle exposition médiatique. Le chef de file du Parti radical de gauche a mis en avant sa volonté d'apporter à la primaire sa "sensibilité", "celle d'un chef d'entreprise (il est P-DG de  La Dépêche du Midi) engagé à gauche" et celle "d'un militant radical".

Mais incontestablement, c’est bel et bien François Hollande qui sort vainqueur de cette soirée. Alors que sa position de favori des sondages pouvait le conforter à ne pas lancer les hostilités, le candidat n’a pas hésité à chercher ses rivaux sur la thématique du nucléaire. Un choix habile pour celui souvent critiqué à gauche pour son refus de sortir la France de cette énergie. Plus surprenant, c’est même sur ce thème qu’il est parvenu à prendre Martine Aubry à défaut .

 

N.B. Le débat télévisé a été très regardé par les Français car France 2 est arrivé en tête des audiences de la soirée devant TF1 avec 22,2 part de marché et une moyenne de 5 millions de téléspectateurs..

 

 

 

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