Nicolas Sarkozy reconnait que cela a été une "mauvaise surprise" pour lui. Invité vendredi 4 mai au matin au micro d'Europe 1, Nicolas Sarkozy est largement revenu sur la décision de François Bayrou de voter pour François Hollande. "C'est sa logique, on a du mal à y retrouver une certaine cohérence", a lâché le candidat de l'UMP.
Minimiser l'importance du choix de François Bayrou. C'est "l'avis d'un homme seul", a estimé François Fillon jeudi soir. Un positionnement partagé par l'ensemble de la droite, qui regrette néanmoins la décision du leader du MoDem, ancien ministre d'Edouard Balladur. Vendredi matin, Nicolas Sarkozy a tenu le même discours sur Europe 1.
Dans l'entre-deux-tours de 2007, François Bayrou "avait indiqué qu'en aucun cas il ne voulait voter pour moi (...), ce qui ne m'avait pas empêché d'emporter l'élection", a attaqué le président sortant. "Deuxième remarque, il a indiqué qu'après avoir bien réfléchi il allait voter François Hollande et il poursuit 'qui conduira le pays à la faillite au mois de février'. C'est sa logique, on a du mal à y retrouver une certaine cohérence". S'il cherche à minorer l'impact de ce choix, c'est parce qu'il se dit convaincu que la prise de position du leader centriste n'influencera pas les électeurs centristes.
"L'essentiel" c'est que "la quasi totalité des élus qui soutiennent François Bayrou m'ont rejoint, je les en remercie, pour le reste chacun est libre d'exprimer le vote de son choix", a-t-il ainsi assuré, oubliant que Philippe Douste-Blazy, lui aussi ancien ministre de droite et poids lourd du centre, a expliqué jeudi dans une tribune au Monde pourquoi il ne voterait pas pour le président sortant. Et sitôt l'annonce effectuée, les militants du MoDem ont eux aussi fait savoir sur les réseaux sociaux qu'ils choisiraient massivement de suivre le choix de leur leader.
"Ce qui m'intéresse, c'est de parler aux électeurs de François Bayrou"
Interrogé sur les attaques du leader centriste, qui l'a notamment accusé de s'être "livré à une course-poursuite à l'extrême droite" rompant avec les valeurs du gaullisme et du centre – un argumentaire également développé par Philippe Douste-Blazy - Nicolas Sarkozy a répondu par un tacle : "Je comprends qu'il y ait un peu d'amertume de la part d'un homme qui a perdu en un quinquennat la moitié de ses électeurs sans avoir à gouverner".
Si François Fillon a reconnu qu'il avait parlé au téléphone avec le leader centriste le week end dernier, Nicolas Sarkozy jure de son côté ne pas avoir été en relation avec le troisième homme de 2007. "Je n'ai pas voulu de contact (...), je n'ai pas voulu de marchandage, je n'ai pas voulu de discussion, parce que moi ce qui m'intéresse", a-t-il enchaîné, "c'est de parler aux électeurs de François Bayrou". Des Français qu'il ne désespère pas de ramener ans son giron dimanche prochain. "Qu'est ce qu'ils disent les électeurs de François Bayrou? 'On veut pas que la France soit l'Espagne, on veut pas de faillite, on veut pas déficit, on veut la règle d'or'. Qu'est ce que dit François Hollande? « 'En aucun cas la règle d'or! On va créer 60.000 postes de fonctionnaires en plus et je ne réduirai pas les dépenses'. François Bayrou en tire la conséquence qu'il faut voter pour le candidat qui dit le contraire de ce qu'il a proposé".
Source : leJDD.fr 04-05-2012
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