Réunis sur la place de la Bataille-de-Stalingrad, les partisans du Front de gauche ont fait un triomphe à leur candidat, Jean-Luc Mélenchon. Un Jean-Luc Mélenchon qui peut se réjouir de la percée qu’il est parvenu à faire sans toutefois gagner son pari qui était d’arriver devant Marine le Pen !..S'il a appelé clairement à "battre" Nicolas Sarkozy, il n'a toutefois pas appelé à voter François Hollande.
Malgré un score pour lequel le Front de gauche aurait signé en juin dernier, Jean-Luc Mélenchon n’atteint pas son objectif de dépasser Marine Le Pen. Le leader du Front de gauche a clairement appelé à "faire battre Sarkozy" et a tenu à positiver : "C’est le score du Front de gauche qui tient la clé du résultat final." Jeudi dernier encore, pour son dernier meeting, l’objectif était clairement affiché : terminer devant le Front national. En montant à la tribune devant une place Stalingrad pleine, Jean-Luc Mélenchon doit donc faire contre mauvaise fortune bon cœur. En juin dernier, au moment de lancer sa campagne, ce score de 11,9% aurait fait les délices du Front de gauche. Mais la dynamique aidant, le Front de gauche pouvait espérer mieux. Qualifiant le score de Marine Le Pen d’"alarmant", son candidat a critiqué ceux "qui ont préféré nous tirer dessus plutôt que de nous aider" dans le combat contre le FN. Devant lui, les drapeaux rouges s’agitent, le nom de Le Pen est systématiquement et copieusement hué.
« Le Front de Gauche tient la clé du résultat final »
Le discours prononcé vers 20h15 dure à peine 10 minutes. Sans ambiguïté, Mélenchon appelle à se mobiliser le 6 mai "pour battre Sarkozy" sans jamais citer François Hollande. "Je vous demande de ne pas traîner les pieds. Comme s'il s'agissait de me faire gagner moi", lance-t-il à son auditoire. Crédité de près de 12 %, Mélenchon a voulu positiver ce qui reste un bon résultat : "Nous aurons été la force politique nouvelle, la seule à avoir percé et à être née dans cette élection." Et d’ajouter : "C’est le score du Front de gauche qui tient la clé du résultat final."
« La Force qui monte c’est nous »
Concluant sur une note d’espoir, l’ex socialiste promet des lendemains meilleurs. "La prochaine fois sera celle de la conquête du pouvoir par les urnes", assure-t-il. La place de la Bataille-de-Stalingrad entonne l’Internationale mais la ferveur n’est pas la même que lors des derniers meetings. Comment Mélenchon a pris le résultat? "Il ne l’a pas pris mal. Il sait d’où on vient", souligne la co-présidente du PG, Martine Billard, qui rappelle les 1,97% de Marie-George Buffet en 2007. "On aurait préféré terminer devant Marine Le Pen, c’est indéniable", reconnaît-elle. Co-directeur de campagne de Mélenchon, Olivier Dartigolles braque ses batteries sur Sarkozy "agent électoral de Marine Le Pen pendant 5 ans". Dans la bataille contre le FN, "nous nous sommes sentis bien seuls", insiste-t-il. "La force qui monte, c’est nous", positive Eric Coquerel, conseiller spécial de Mélenchon. Plus de 20 minutes après la fin du discours de Mélenchon, la place Stalingrad est toujours remplie de militants suivant la soirée sur écran géant.
Source : leJDD.fr 21-04-2012
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