Au grand meeting du PS mercredi 4 avril dernier au soir, à Rennes, la vedette américaine était Ségolène Royal. Elle avait promis qu’elle s’engagerait à fond pour son ex-compagnon. Elle a tenu parole. L’ancienne candidate socialiste à la présidentielle et son ex-compagnon sont apparus ensemble, quelques secondes, pour un "passage de relais". Elle a appelé ses votants de 2007 aux urnes. Et a serré la main de Valérie Trierweiler. Un « non évènement » selon les dires mêmes de l’entourage du candidat Hollande..
Le passé n'est pas toujours simple à faire passer. Cinq ans après leur dernier meeting commun, le 29 mars 2007 à Limoges, François Hollande et Ségolène Royal se sont retrouvés pour quelques secondes à peine sur l'estrade du parc des expositions de Rennes.
Un "passage de relais", selon les mots de l'ancienne candidate du PS: "C'est une façon noble de faire l'histoire que d'aider, en oubliant ses ambitions, celui qui est en situation de l'emporter", a-t-elle lancé à une foule qui scandait "François président!".
Appelant aux urnes les "17 millions de Français" qui ont voté pour elle à la dernière élection présidentielle, Royal a tenté de mobiliser les abstentionnistes annoncés, pour ce moment "exceptionnel", où "la voix d'une caissière vaut celle d'un patron du CAC 40".
Mais plus que son discours, c'est la photo d'un couple séparé depuis cinq ans, et dont les relations ont été longtemps conflictuelles, que la foule de journalistes attendait. Et cela malgré les dénégations sèches de l'un des piliers de l'équipe Hollande, Manuel Valls, dans le TGV: les retrouvailles des ex, "un non-sujet".
Non-sujet expédié en moins d'une minute par le candidat socialiste: après avoir traversé la salle, François Hollande est monté à la tribune avec la mère de ses enfants, qui l'attendait au pied des escaliers, ils ont salué le public chacun les bras levés, puis il s'est tourné, comme pour lui indiquer la sortie, sans une accolade, sans jamais se toucher.
"C'est une grande et belle réunion... parce que nous sommes en Bretagne", a-t-il rappelé pour commencer. "C'est une grande et belle réunion... parce que Ségolène Royal est là." Trois mots, fin des retrouvailles, début du discours politique.
Un peu plus tard, pendant qu'il parlait, sa compagne, Valérie Trierweiler, est venue serrer la main de l'ex-rivale. Une image que n'ont pas montrée en direct les caméras du meeting, alors que la réalisation vidéo est, comme chaque fois, assurée par le PS.
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