L'Union européenne a adopté mardi 29 juillet pour la première fois un paquet de sanctions économiques contre la Russie. Cela concerne notamment des ventes d'armes et de technologies sensibles. C'est le crash le 17 juillet d'un avion malaisien dans l'est de l'Ukraine, attribué à un tir de missile par les séparatistes pro-russes, qui a décidé l'UE à durcir sa position.
Et voilà la "phase 3" des sanctions contre Moscou, celle des mesures de rétorsion directes sur l'économie russe. Réunis mardi 29 juillet à Bruxelles, les 28 ambassadeurs de l'UE ont trouvé un "accord politique" pour sanctionner Moscou, a annoncé la porte-parole du service diplomatique de l'UE. Il s'agit de la première fois que les Européens, qui avaient jusque là gelé les avoirs de plusieurs personnalités, décident de frapper si durement la Russie.
Le paquet de sanctions voté mardi comprend plusieurs volets : il bloque l'accès aux marchés financiers de l'UE, interdit les ventes d'armes (sauf les contrats déjà signés…), de technologies sensibles dans le domaine de l'énergie (à l'exception du secteur du gaz) et de biens à double usage militaire et civil. Il entrera en vigueur lors de sa publication au Journal Officiel de l'UE.
L'objectif de ces sanctions a été confirmé lundi 28 juillet dernier par les dirigeants français François Hollande, américain Barack Obama, allemand Angela Merkel, britannique David Cameron et italien Matteo Renzi : faire pression sur le président russe pour qu'il fasse fermer la frontière russo-ukrainienne afin d'empêcher les fournitures d'armements aux séparatistes en Ukraine et les amener à négocier avec le pouvoir à Kiev. Le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, a d'ailleurs affirmé mardi que les Etats-Unis préparaient eux aussi de nouvelles sanctions "sur des secteurs fondamentaux de l'économie russe".
Quatre proches de Poutine sur la liste noire de l'UE
L'UE a également inscrit sur sa liste noire - qui comprend déjà 87 personnes et 20 entités interdites de visas et dont les avoirs dans l'UE sont gelés - quatre hommes d'affaires russes proches du président Poutine, accusés de bénéficier de l'annexion de la Crimée ou de soutenir activement la déstabilisation de l'Est de l'Ukraine. Elle va aussi sanctionner trois sociétés dont une banque sur la base des mêmes accusations. Samedi, Bruxelles avait déjà ajouté une quinzaine de responsables, dont les chefs des services de renseignement russes.
La chute le 17 juillet d'un avion malaisien dans l'est de l'Ukraine, attribuée à un tir de missile par les séparatistes pro-russes, a décidé les Européens à frapper l'économie russe, alors qu'ils étaient depuis des mois divisés à ce sujet. Le drame a coûté la vie à 298 personnes dont près de 200 Néerlandais. Le site du crash, où demeurent encore débris et dépouilles, était toujours inaccessible mardi 29 juillet aux experts néerlandais et australiens missionnés pour investiguer. Ils ont dû renoncer pour le troisième jour consécutif à se rendre dans cette zone, qui reste le théâtre de violents combats. Les forces ukrainiennes ont même intensifié leur offensive ces derniers jours.
Source : leJDD.fr 29-07-2014
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